Serravale… serà quì?

Le château de Serravale est timide, peut-être qu’il ne reçoit pas trop de visites et qu’il se cache, je ne sais pas trop. Dans tous les cas, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas facile d’accès. Après Ponte leccia, nous prenons la direction de Pedigrisgiu, nous trouvons la piste qui mène à l’édifice, nous le voyons nous narguer au sommet de la colline d’en face et… le sentier se perd dans le maquis. Après quelques tentatives nous renonçons, de peur de nous égarer dans la végétation dense.

Déçus nous rebroussons chemin, remontons en voiture et prenons la direction de Popolasca, peine perdue aussi, nous pensons être désormais trop loin de notre but. Demi tour, direction la mer, bien décidés à prendre un bain. Là, apparition au détour d’un virage: un panneau, mal en point, indique juste “château”.

Déterminés, nous suivons la direction et arrivons rapidement sur place. La construction est composée d’un mur d’enceinte et d’une tour centrale. L’ensemble a été restauré visiblement. Idéalement placé, le château domine la région et l’on aperçoit aussi bien le San Petrone que la route de la balanina au loin. Les murs sont très épais et percés de meurtrières et l’on s’imagine la vie de cette place forte au moyen âge.

Nous n’oublions pas notre bain de mer qui viendra terminer cette journée quelque peu mouvementée.

Sur les traces de nos ancêtres

Tout comme sur le continent, il a été retrouvé en Corse des traces de civilisation préhistorique un peu partout sur l’île et il est possible de visiter certains sites qui ont pu être préservés après leur abandon. Car ici comme partout dans le monde, beaucoup de lieux ont été des places fortes pour nos ancêtres préhistoriques mais ont également continué d’évoluer avec lui. Autrement dit, un bon nombre de villages ont été bâtis sur les ruines de notre histoire en effaçant de fait les dernières traces visibles.

Tout ça pour vous dire qu’il y a quelque temps j’ai pu visiter un des sites préhistoriques de la Corse-du-Sud. Cucuruzzu. Derrière ce nom un peu étrange se cache en réalité un vestige inestimable de notre histoire. Une authentique forteresse datant de l’âge de bronze! Déterrée, elle est aujourd’hui ouverte au public et il est possible d’y imaginer la vie que pouvaient avoir ces hommes-singes déjà bien avancés. Cachés au milieu des bois, sur un flanc de colline, ces presque-hommes avaient déjà su choisir un endroit stratégique pour s’installer. Preuve en est que ce site et ses alentours ont été utilisés comme place forte jusqu’au temps médiéval. C’est pourquoi, non loin du site de Cucuruzzu, se trouve une autre forteresse, Capula, médiévale celle-ci, mais étonnement en plus mauvais état. Elle aurait été bâtie sur les restes d’un autre château de l’âge de bronze dont il ne reste plus qu’une statue menhir à l’entrée du site.

La promenade est très agréable et pleine de petits panneaux numérotés se référant au fascicule… Seulement… je n’avais pas le fascicule… J’ai donc tout fait pour essayer d’imaginer ce qui pouvait être expliqué de ces amas de pierres bizarrement découpés et des buissons entrelacés.

Non loin des deux sites, se trouve une petit chapelle, la chapelle Saint-Laurent, construite à côté des vestiges d’une chapelle romane.

Vous l’aurez compris, ce site est rempli d’histoire et à visiter absolument par tous les curieux de vieilles pierres ou par ceux qui aiment simplement flâner dans la fraîcheur des bois lorsque le soleil nous tape sur la tête.

Petit tour à Nonza

Dans le Cap Corse, après Saint-Florent, il y a un village perché comme un nid d’aigle sur la falaise et qui domine une plage de galets noirs surmontée d’anciennes cultures de cédrats.

Le tout petit village de Nonza est un des plus anciens de l’île. En effet il a été découvert que ce site était déjà exploité à la préhistoire, puis plus tard par les romains et a perduré jusqu’à nos jours. Une tour génoise a été bâtie sur les restes d’un château (château des Avogari). Située au sommet d’une falaise de plus 100 mètres de haut, elle donne une vue imprenable sur le Golfe de Saint-Florent. Cette position fit du village un point stratégique tout au long de l’histoire de la Corse.

En contrebas, après avoir emprunté un escalier qui se fond avec les bords de la falaise, il est possible de visiter d’anciennes cultures de cédrats. Les agriculteurs s’étaient spécialisés dans la production de ce fruit et avaient découpé la montagne en parcelles où chacun avait sa maison, son réservoir d’eau et des plantations. Les ruelles et quelques ruines sont encore visibles mais la nature a repris sa place après l’abandon des cultures suite à une maladie qui tuait les arbres fruitiers. Au milieu de ces ruines se trouve une petite chapelle restaurée et dédiée à la Sainte-Julie, patronne de la Corse, qui aurait été martyrisée à cet endroit.

De ruelles en ruelles on arrive, tout en bas, sur une plage de galets noirs qui en réalité n’existait pas il y a encore une centaine d’années. Des carrières d’amiante étaient exploitées sur les communes alentours et cette plage s’est formée à partir des rebuts de celles-ci. Cependant il n’est pas conseillé de se baigner à cet endroit qui est réputé pour subir des vents très forts.

Dernier retour aux vacances…

Et voilà, j’arrive au terme de mes aventures dans le Roussillon avec ce post.
Pour ma dernière journée dans le Languedoc, j’ai décidé de retourner dans un lieu qui avait marqué mon enfance et dont les images ont longtemps travaillé ma mémoire: Le musée de la préhistoire de Tautavel. On dit bien souvent que lorsque l’on est enfant on a tendance à idéaliser ce que l’on voit et nos ressentis sont bien différents de ce que l’on ressent maintenant… Figurez-vous que le simple fait de me retrouver devant la porte du musée m’a donné envie de faire demi-tour. C’est donc en solution de secours que j’ai suivi les bons conseils de mon frère ainé: le château de Quéribus.

Perché à 728 mètres d’altitude, ce château situé entre la frontière de l’Aude et des Pyrénées orientales date du Xe siècle et avait été construit, comme toutes les forteresses autour de Carcassonne, dans le but de protéger le pays cathare. Cette promenade improvisée était une très bonne surprise. Après avoir torturé notre destrier pour qu’il escalade la montagne jusqu’au parking, à nos pattes d’être torturées jusqu’aux portes du château. Aujourd’hui en ruine, ce château reste tout de même très impressionnant de par sa localisation et par ce qu’il reste de son architecture.
La vue qu’il vous offre sur les plaines et chaînes montagneuses environnantes est tout simplement splendide. Comme un vrai petit chevalier, j’ai foulé chaque marche et chaque dalle de ce château avec l’excitation d’un enfant: les remparts, les cours, les salles, la poudrière, le donjon (wouaaahouuu) et… en cadeau… LE PASSAGE SECRET! Si si! Celui qui mène sous les fondations du donjon à deux petites meurtrières qui donnent sur l’unique chemin vers les portes du château…

Bon d’accord, je ne suis plus un enfant. Je vous laisse sur ces quelques photos du château.

Carcassonne

La première fois que j’avais tenté, c’était un 15 août, avec tout ce qui va avec: embouteillage sur l’autoroute, parking bondé et à trois kilomètres de la cité et je vous passe les autres joyeusetés. Le charme n’avait pas pu agir mais je m’étais promis de revenir en prenant le temps de me poser un peu.
C’est chose faite depuis mes dernières vacances. J’ai pu savourer tous les charmes de cette cité médiévale pendant deux jours. Visite guidée avec conférencier, promenade sur les remparts de jour et de nuit et bien entendu dégustation du mets  local raffiné et prisé : le cassoulet… (sans aucun effet secondaire, je vous l’assure). J’ai aussi sacrifié au foie gras, gésier, et coucougnettes (je ne suis pas un pervers, les curieux chercheront et trouveront). Tous ça pour vous dire que j’ai vraiment apprécié cette parenthèse à sa juste valeur. Comme d’habitude, j’ai pris des milliards de photos: vous ne croyiez tout de même pas vous en tirer à si bon compte?