GR 20 : montée au Lac de Nino

À la fin du mois de juin, les collègues de TF1 m’ont proposé de les suivre deux jours pour deux étapes du sentier de grande randonnée en Corse, le fameux GR 20, qui est soit dit en passant le plus dur d’Europe. Avec un peu d’appréhension, j’ai accepté le défi sachant que les deux étapes sont parmi les plus simples de tout le parcours. Le principe étant de faire cinq reportages pour le journal de 13 heures sur tout le GR20.

On part le vendredi soir, après le travail. Tout le monde dans la panda direction Corte, où un taxi nous prend et nous dépose au refuge du Col de Vergio, qui correspond normalement au 3ème ou 4ème jour si l’on fait le sentier depuis le départ de Calenzana. La première soirée et la nuit ne sont pas très encourageantes… Le groupe de randonneurs que l’on voulait suivre est démantelé entre abandons et refus de figuration. Le couple d’allemand avec qui nous partageons le dortoir nous fait profiter de leurs problèmes de transit… Au petit matin, deux gardiens du parc régional nous attendent pour nous guider et nous expliquer tout au long du parcours toutes sortes de choses, comme le nom des monts, des fleurs, des arbres, les anciens et nouveaux sentiers, les erreurs à ne pas faire etc.

Nous prenons la direction du Lac de Nino, source du Tavignanu. Pour beaucoup l’un des plus beaux lacs de Corse. Et pour un des guides « un des plus beaux lacs, parmi ceux les plus accessibles… ». Nous suivons les marques rouges et blanches pendant une heure avant d’atteindre le col de Saint-Pierre à 1452 mètres. De là la vue sur le massif du Cintu, le plus haut sommet de Corse, est bluffante.  La Paglia Orba et l’oeil du Tafunatu sur la gauche. On aperçoit également toute la plaine jusqu’au lac de Calacuccia. On continue dans un maquis ras. Le tournage se déroule bien entre rencontres étonnantes et paysages fabuleux, le tout gonflé par les explications des deux guides.

Après l’ascension d’une crête à presque 1900 mètres nous faisons une pause. Le spectacle l’impose. Le lac se présente en contrebas entouré de pozzi dans une plaine située au milieu d’un cirque de montagne. Les vaches se reposent sur l’herbe grasse alors que des chevaux en liberté parcourent le site au galop. Respectueux pour la plupart, les randonneurs ne quittent pas le chemin et font une pause casse-croûte. Une excuse bien trouvée pour rester un peu plus dans cet endroit magique.

Nous descendons à la fontaine où une éco-garde à cheval nous attend depuis déjà une demie-heure. Nous sommes en retard sur l’horaire. Accompagnée de ses deux chiens, elle nous explique son travail, sa passion, sa vie, son rêve. Une grande partie de l’année à trotter de refuges en bergeries sur des sites remarquables pour l’entretien et surtout la protection face à d’éventuels bivouacs et randonneurs malintentionnés. De quoi effectivement, se surprendre à rêver d’une vie dédiée à ces montagnes.

Après le pique-nique, quelques scènes et une balade au milieu des pozzi, notre groupe se remet en marche en direction des bergeries de Vaccaghja, où nous devons passer la nuit. Nous y arrivons vers 16 heures, fatigués mais la tête pleine de d’images. Noël, le berger, nous accueille avec le sourire et le pastis… de quoi se remettre en jambe. Ici, pas de téléphone, pas de radio, pas de télé. Loin de tout, une pensée pour les proches avec qui on aurait bien partagé l’instant, on prend une douche (la seule douche chaude de tout le GR) et on se repose jusqu’à l’arrivée des chèvres vers 20 heures 30. C’est l’heure de la traite.

Il est 22 heures 30, le soleil s’est couché doucement et les derniers randonneurs ronflent déjà sous la tente. Et nous, nous nous mettons à table avec l’équipe de la bergerie. Au menu, du veau bio aux olives, pommes de terres marinées dans la sauce, rouge, rosé, blanc, pastis. Tout le monde est déjà bien attaqué. On finit par le fromage tout frais sorti du casgile. Nous passerons la nuit dans une des maisonnettes de la bergerie : une salle de 6 mètres carré meublée de 5 matelas encastrés dans un coffrage en bois. Il est une heure du matin, la lumière s’éteint.

À suivre…

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Voitures !

Je ne pouvais pas y manquer… Eh oui vous aurez tout de suite compris de quoi je parle. Du moins, si comme moi, vous aimez les belles carrosseries, les idées folles et les hôtesses du mondial de l’auto vous n’aurez, vous non plus, pas échappé à l’édition 2010. Surtout si Papa-les-bons-tuyaux vous fait profiter de ses bons plans!

Alors voilà pas grand chose à dire mais surtout à voir, merci aux copains qu’on retrouve le temps de rêver au volant des bolides (mais sans la clé…) et à Papa qui s’est mis en quatre pour satisfaire tout ce petit monde. Même si cette année on aurait pu l’appeler le salon de l’électrique, il reste quand même de quoi nous éblouir, nous, mâles bassement primaires, qui nous satisfaisons, comme le dit si bien Florence Foresti : “d’une porsche, une vache, une patate”…

J’ai marché sur un géant

À quelques kilomètres d’Ajaccio, dans la plaine de Peri, il existe un géant qui par sa taille impressionne et laisse bouche bée chaque esprit qui ose s’attarder sur sa splendeur. Ce géant, plus communément appelé “Rocher des Gozzi” ou “Mont Gozzi” domine le village d’Afa et ses alentours. Comme un énorme morceau de roche qui chercherait son indépendance, il se détache de la montagne et se démarque par sa couleur ocre et son absence de verdure. Totalement fait de roches déformées par le vent, il m’a intrigué dès mon arrivée pour les formes qu’il affiche lorsque le soleil se couche derrière lui et plonge la vallée dans la pénombre. A force de le voir à travers ma baie-vitrée et de m’imaginer bâtir une maison sur son dos, j’ai décidé d’aller à sa rencontre pour connaître tous ses secrets.

C’est donc armé d’un peu d’eau et de mon couteau que j’ai sellé mon 4×4 pour rejoindre la piste qui mène au Mont Gozzi. Mais après quelques kilomètres, une barrière bloque le chemin. Mon destrier ne peut pas me suivre et c’est donc à la force des jambes que je continue mon ascension vers le colosse. Au loin je l’aperçois, mais c’est également toute la vallée de la Gravona que j’ai sous les yeux. Des montagnes à l’ouest jusqu’à la mer à l’est, rien n’est assez haut pour me cacher la vue. Je domine la plaine et aperçois mon chez moi tout en bas. Finie la pause, il ne faut pas oublier l’objectif, sans compter que la nuit tombe très vite en automne. Je reprends donc mon parcours solitaire les yeux remplis d’images.

Le voilà, c’est le sommet, tout d’un coup le décor se métamorphose, du maquis dense et peu accueillant, me voilà au milieu d’un immense jardin verdoyant d’une herbe grasse et touffue. Au milieu de cette plaine, une bâtisse de vieilles pierres s’élève, malheureusement elle n’a pas supporté le poids des années, il n’en reste que la structure. Vestige du temps où des bergers occupaient les montagnes.

La falaise n’est pas loin, je passe le gouffre qui sépare la montagne du géant et je m’avance jusqu’au bord. Encore quelques centimètres et c’est la chute. A sept cents mètres, au sommet de la falaise, sur le dos du géant, j’ai accompli ma mission. Le spectacle me fait asseoir… enfin si l’on peut dire, car il ne fait pas bon poser ses fesses sur le rocher. En effet les chèvres, taquines, on miné le colosse de leurs crottins….
Je reste donc là debout quelques instants pour profiter de la vue. Deux aigles tournent au-dessus de moi. Le soleil commence à descendre, il faut y aller. En repartant, je remarque ça et là les vestiges de ce qui aurait pu être une fortification ou la base d’une tour. Mais rien de très explicite.

Dernier périple en date

Je suis vraiment très fort. Pour mes nombreuses amies de passage en Corse, j’organise des journées de visite marathon. Imaginez. Départ d’Ajaccio le matin tôt direction Bonifacio. Pour corser la difficulté (sans mauvais jeu de mot), le voyage se fait avec une auto boîte mécanique (oui bon d’accord mon roadster boîte automatique ne contient que deux personnes). J’arrive quand même en deux heures et demie de route à rendre une de mes amies malade. Ce qui fait qu’arrivés à Bonifacio, elle a préféré s’abstenir de la balade en bateau. Je vous rassure, elle a quand même pu se remettre avec un énooooooooorme chocolat liégeois et une limonade en nous attendant.
Après la promenade en bateau et la visite de la vieille ville avec la Sardaigne en toile de fond, nous voilà repartis. Direction la plage de Palombaggia pour finalement faire demi-tour en marche arrière sur la piste pendant plusieurs kilomètres faute de place pour se garer… Nous nous sommes finalement rabattus sur la plage de Santa Giulia. Bon d’accord on fait pire comme solution de rechange. De plus, non sans fierté, j’ai pu rendre quelques autochtones bronzés et aux abdominaux saillants jaloux en m’affichant, moi le pinzutu cramoisi, avec deux belles à mes côtés. Pour rentrer sur Ajaccio, nous nous étions munis de munitions anti-copine-nauséeuse : sacs vomitoires inside the car.
La journée s’est finie sans trop d’encombres par un petit resto bien sympatique sur le port d’Ajaccio. Pfiouuu! Ca c’est de la journée de vacance bien remplie.

Les falaises de Bonifacio

La plage de Santa-Giulia