La Corsic’Attitude

J’ai été obligé! Vous l’avez lu vous-même, mon destrier bleu n’a pas supporté son escapade dans le maquis. Le sentier de Cala d’Orzu (vous savez, la paillotte Chez Francis) l’a tellement terrifié qu’elle en a sectionné sa durite de clim! Me voilà donc sans clim, en plein mois d’août, en Corse… J’ai donc été obligé (j’insiste sur ce terme) de trouver une alternative afin de pouvoir tout de même profiter des endroits difficiles d’accès et surtout, surtout, pour ramener encore et toujours de belles histoires capturées au bout des sentiers les plus insolites.
Vous vous demandez certainement où je veux en venir… mais j’y arrive. Pour vous contenter et préserver ma climatisation, et non sans aucune autre arrière pensée, je me suis vu dans l’obligation de me procurer un deuxième animal dont les conditions physiques sont plus adaptées au quotidien de ma nouvelle vie.
Mon nouveau compagnon de route est donc plus gros, plus fort et plus… moche aussi que celui  dont vous avez l’habitude d’entendre parler (ou plutôt de lire?).

Je vous présente donc ma nouvelle auto avec ses quatre roues motrices toutes polies et brillantes exprès pour la photo!

Kung fu Panda 4x4
Kung fu Panda 4x4

Bon d’accord, j’ai peut-être un peu retouché la photo…

Le destrier bleu tout terrain

Le week-end, j’aime sortir, visiter, prendre le temps de découvrir cette merveilleuse île qui m’accueille et me surprend chaque jour. Je vais donc, un peu “à tâton”, aux endroits que l’on me recommande ou dont j’entends parler autour de moi. Et ce jour là, c’est Papa qui m’a soufflé la destination de ma sortie. Déjà, j’aurais dû me méfier, mais… que voulez-vous? On fait toujours confiance à son papa?
Me voilà donc en route pour passer une très bonne journée à la plage de Cala d’Orzu à Coti Chiavari, au sud d’Ajaccio. Plus exactement pour aller goûter l’excellent poisson grillé à la paillote Chez Francis, réputée pour… avoir été détruite en 1999 sous  les ordres du  préfet en poste à  l’époque dont les méthodes plus que douteuses sont restées tristement célèbres. Mais je vous laisse faire vos recherches sur le sujet.

C’est donc avec l’idée de ce merveilleux repas que je prends la route pour Coti Chiavari. Je me perds quelques fois malgré le fait qu’en Corse “il n’y ait qu’une seule route”, et ce n’est que tardivement dans la matinée qu’enfin, un panneau publicitaire annonce la fameuse paillote à quelques kilomètres. Ce que je ne lis pas dans l’excitation, c’est qu’il faut traverser une piste sur deux kilomètres et que j’ai pour seul moyen de passage… mon roadster smart… pardon… mon destrier bleu plutôt court sur pattes! Je ne vous raconte pas les sueurs froides lors de la descente. Dans un milieu hostile rempli de buttes, de trous, de nids de poules… bref une piste pour 4×4, le destrier ne s’en est pas trop mal sorti et surtout sans aucun bleu! J’entends encore la conductrice du 4×4 que je croise en descendant : “il va passer avec ça lui ??”, le sourire aux lèvres.

Mais la récompense est de taille. Une plage sublime au milieu des rochers, trois paillotes sortent du maquis et mordent un peu le sable pour nous offrir leurs spécialités : du poisson, du poisson et encore du poisson! Mais quel poisson! En arrivant, les pêcheurs ramenaient le chapon que l’on m’a servi 20 minutes plus tard grillé avec des frites et des tomates fraîches. Sans parler des énormes gambas que mon voisin déguste avec délectation. Après le repas, quelques pas à faire, et nous voilà les pieds dans un sable blanc très fin à quelques mètres d’une eau turquoise où les posidonies créent un splendide contraste sous-marin.
Seul regret, le monde, la plage est remplie. Beaucoup sont venus avec les bateaux qui mouillent plus loin dans la baie. Mais le tout reste très agréable. C’est une balade à faire mais n’oubliez pas de prendre votre 4×4!

L’odyssée (part two)

Donc reprenons… Une fois installés sur le bateau, nous décidons avec papa de regarder la terre s’éloigner en restant sur le pont mais là, très rapidement, il se remet à pleuvoir. Donc pour le quart d’heure nostalgie on repassera. La soirée se déroule calmement, bercés par une animation chants corses au bar puis par les annonces de la compagnie italienne: “Médamézéméssieubonzourrrrr” qui reviennent toutes les cinq minutes. Cela n’empêchera pas un sommeil de plomb.
Combat épique le lendemain pour récupérer la voiture et sortir du bateau. Il faut dire aussi que je suis un peu pschychorigide en ce qui concerne mon roadster et ce n’est pas la dame qui a voulu poser son sac sur ma voiture qui me contredira…

Café sur le port de Bastia, route jusqu’à Ponte-Leccia, pardon Ponte A Leccia, et là deux options: rejoindre Ajaccio, pardon Aiacciu, en passant par Corte, pardon Corti, (chemin le plus rapide), ou bien passer par toute la côte ouest. En bon psychopathes qui se respectent, nous choisissons bien entendu le chemin le plus long… Le reste en images… 

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L’odyssée (part one)

Autoroute sous la pluie
Autoroute sous la pluie

La pluie nous suit jusqu’à Lyon où nous nous arrêtons pour déjeuner. Après “Huggy les bons tuyaux”, “Papa les bons plans restos”. Grâce à son boulot, il a toutes les bonnes adresses, de quoi faire son propre guide! Papa, si tu me lis… Mais revenons à nos moutons. Donc arrêt à Lyon, remplissage de bedons affamés et provisions de quelques bouteilles de bon vin, du Julienas : vive papa!
Après nous avoir laissé le temps de faire nos emplettes, la pluie reprend dès que je me cale derrière le volant. Fidèle aux hommes du nord, elle nous accompagnera jusqu’à Cassis. Elle nous laisse le temps de prendre un café et de faire une balade sur le port mais le répit est de courte durée. Devinez quoi? Le trajet Cassis-Toulon se fait sous?… La?… pluie bien sûr.

Vous n’avez pas grand mérite si vous avez répondu, c’était couru d’avance.
Nous partîmes à deux, de Paris, et par un prompt renfort, nous nous vîmes, bah toujours deux en arrivant au port de toulon.
Heureusement. Vous commencez à y être habitués, la pluie s’arrête. Le temps d’aller avaler le Mac do de la dernière chance. Il n’y en pas en Corse. Est-ce vraiment un mal? Je reste dubitatif…
C’est l’estomac lesté que nous reprenons mon fidèle destrier (bleu). Oui j’ai le droit de faire dans le récit épique: c’est mon blog que diantre!
Il nous accompagne, le fier coursier (pour ceux qui suivent encore) vers notre nef qui se dresse bravement sur l’onde grêlée par l’orage… Again. Enfin le bateau de la Corsica ferries  quoi, dans lequel nous nous engoufrons, fourbus et heureux. Suite au prochain épisode…