Dolmen sur les hauteurs du San Sisto

La Corse regorge de traces encore bien visibles de son histoire. Sites torréens, châteaux ou dolmens sont légions. Mais ce qui est le plus étonnant parfois, c’est les sites où ils sont déposés.

C’est le cas pour un dolmen qui domine toute la vallée de la Gravona. Juste derrière le mont Gozzi, sous la Punta San Sisto, un empilement d’énorme pierres se cache dans les arbousiers.

D’en bas on ne le remarque pas, pourtant le site offre un panorama d’exception, comme toujours !

Un site accessible à tous

Pour s’y rendre, il faudra suivre le sentier du San Sisto depuis bocca di Sarzoggiu à Sarrola-Carcopino.

Le sentier est agréable et accessible à toutes la famille sans difficultés particulières.

La promenade est très vivante au printemps ! Les fleurs du maquis offrent un ballet d’insectes incroyable. Ça virevolte, ça bzzz-bzzz et ça butine tant que ça peut.

Au sommet, le maquis disparait pour laisser place à de la rocaille. Là haut, ce sont les coccinelles qui s’en donnent à cœur-joie. Nous sommes arrivé en pleine séance de reproduction intensive… attention fermez les yeux.

Panoramas

Évidemment, comme tous les points culminants, on en prend plein les mirettes ! Au Sud le Golfe d’Ajaccio et la Gravona qui s’étend sur sa gauche.

À l’Ouest, Calcatoggio et Sagone avec sa sublime plage et son eau turquoise. Au Nord les plus hauts sommets de la barrière montagneuses sont visibles. Qui sait les nommer s’amuser à les repérer.

Un pan d’histoire

Juste avant d’arriver au San Sistu, ou juste après votre départ du sommet si vous revenez par le même itinéraire, vous trouverez un cairn qui nous fait quitter le sentier en direction de la Gravona.

Quelques mètres à peine et on se retrouve au néolithique, ou ce qu’il en reste. Surplombant la vallée et le Monte Gozzi en face, un dolmen est planté là depuis un sacré paquet d’années !

Toujours est-il qui n’a pas bougé, les pierres restent mais les hommes changent.

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Retour visuel sur le Gozzi

Il y a quelques mois je suis retourné sur le monte Gozzi, dans le cadre professionnel, et comme à chaque fois, la balade a été géniale !

Je tenais à vous partager quelques images ainsi que la vidéo réalisée pour ce reportage !

Lisez l’article sur Corse-Matin en cliquant-ici -> sur.corsematin.com/DIxW

Monte d’Aragnascu

Les parcours à Cuttoli-Corticciato

Voilà un sentier que j’ai effectué il y a déjà quelque temps mais que j’avais perdu au fond de mes tiroirs…
Comme toute bonne vallée qui se respecte, la vallée de la Gravona est délimitée par deux crêtes au bout desquelles se trouvent deux promontoires rocheux marquant la fin de la zone montagneuse. Tous deux à plus ou moins égale distance de la mer et tous deux marquant la fin de la vallée.

Le premier, vous le connaissez, je vous en ai déjà parlé, c’est le Monte Gozzi qui culmine à plus de 700 mètres. J’ai plusieurs fois eu l’occasion d’aller m’y promener. Mais en face, de l’autre côté de la vallée, se profile le Monte d’Aragnascu sur lequel j’ignorais jusqu’ici s’il était possible de monter.

Ces deux monts sont assez différents, le Monte Gozzi est pratiquement pelé alors que l’autre présente beaucoup d’arbres et un promontoire rocheux beaucoup plus petit. Ils sont toutefois similaires par la pente abrupte que l’on trouve en bout de course et par la vue remarquable qu’ils offrent l’un et l’autre.

Afin d’avoir une vue différente de la vallée, j’ai donc cherché à me rendre sur le monte d’Aragnascu. Il existe une boucle au départ du village de Cuttoli-Corticciato, plus précisément au lieu-dit Pedi-Muredda sur les hauteurs du village. De là vous avez d’ailleurs la possibilité d’effectuer divers parcours plus ou moins longs sur la commune.

Dès le départ, un chien m’a montré le chemin comme s’il avait déjà compris en voyant mon look de touriste en chaussures/chaussettes, sac à dos et bronzage agricole que je venais ici pour profiter du sentier… Toujours est-il qu’il s’est montré très utile car je ne trouvais pas le départ. Au fil de la promenade je l’ai perdu de vue. Il a dû redescendre par un raccourci?

Le chemin est simple même si les mollets râlent un peu sur le dénivelé qui commence par une sorte de sentier au milieu d’un maquis haut qui malheureusement cache toute la vue… On traverse un ruisseau avant d’arriver à un petit pagliaghju toujours en service vu son bon état général. A cet endroit, le maquis laisse place à une châtaigneraie qui est beaucoup plus généreuse en terme de vue sur l’horizon… On aperçoit alors le village de Cuttoli derrière, et les prémices de la vallée du Prunelli sur la gauche.

Le sentier monte jusqu’à une petite clairière où j’aurais bien cassé la croûte si je n’avais pas oublié mon sandwich bien emballé sur la table de la maison… Ce sera pour la prochaine fois. Après la clairière, c’est enfin le moment tant attendu : l’arrivée sur le promontoire rocheux. Au sommet, il y a une croix qui a visiblement testé sa résistance à la foudre plus d’une fois. Inutile de vous dire que de là haut, à 888 mètres, la vue est sensationnelle…

Sur la gauche, la vallée du Prunelli. Le regard commence son parcours sur les montagnes enneigées, puis sur Bastelica et redescend enfin sur Cauro et Bastelicaccia.  Au sud, les différents golfes s’étendent. Chacun dans un ton de luminosité distinct. Comme une palette du plus foncé au plus clair. Sur la droite, Ajaccio s’étend au loin et se termine par les îles Sanguinaires, à peine visibles tout au fond. Vers le nord, la plaine de la Gravona, je m’amuse à chercher ma maison. J’aperçois en face le Monte Gozzi, fièrement dressé comme le second pilier qui marquerait l’entrée dans la vallée.

Le chemin du retour se fait par l’autre côté (côté Vallée de la Gravona) et offre tout le long une panorama époustouflant sur toute la plaine.

Après 3 heures 30 de marche, me revoilà à la voiture. Le chien, soucieux que je revienne bien à mon véhicule, m’attend patiemment et reste là pour être certain que je démarre bien le moteur, un peu comme pour me dire « tu peux venir faire un tour, mais il ne faut pas oublier de repartir… ».

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Un peu de sport

Non pas que mon fidèle destrier bleu ait rendu l’âme, mais j’ai enfourché le week-end dernier le vélo qui prenait la rouille sur la terrasse et qui n’avait pas roulé depuis un an… ouille… dur dur la reprise. Mais un peu de sport ne peut pas me faire de mal. Loin de là. C’est donc avec bonne conscience et l’espoir d’en prendre plein les yeux, à défaut des jambes, que je me suis mis en route pour 35 kilomètres de route montagneuse.

Direction Cuttoli, petit village de montagne perché à 1 000 mètres d’altitude. Bon, je n’avais peut-être pas prévu les 700 mètres de dénivelé. Mais en prenant mon temps, en une heure, me voilà au village. Une vue magnifique s’offre à moi. La plaine en contrebas, comme coupée en deux parts égales par la Gravona. De part et d’autre de petites collines donnent un relief harmonieux à ces terres partagées entre villas et cultures. Plus loin à l’horizon le mont Gozzi se dresse, majestueux, surplombant les villages alentours. Suivi d’une chaine montagneuse, il se présente comme un protecteur naturel pour les différentes plaines de la région. À son extrémité, sa pente abrupte m’ouvre la vue encore plus loin jusqu’au golfe de lLva où la mer et le ciel se fondent dans un mélange bleuté.

Mes efforts sont récompensés et prennent un sens devant  un tel paysage. Après une courte pause, je continue ma route direction Peri par une petite route de montagne qui se présente comme une corniche sur la falaise. Ici et là se dressent d’anciennes bâtisses de vieilles pierres autrefois utilisées par les bergers.

Qui dit montée, dit descente et visiblement j’ai bien fait mon choix. La route ne fait que redescendre pendant presque une heure de plus. Un vrai régal. Bref, un vélo ou en voiture, je vous conseille d’emprunter cette route qui propose beaucoup de points de vue et il est facile de s’arrêter pour les apprécier.

Réveil sous la neige

Début Mars, une tempête s’est abattue sur la France, faisant de gros ravages un peu partout dans le centre. En Corse nous, nous avons eu de la neige, beaucoup de neige, énormément de neige et sur toute la Corse. Montagnes et plaines étaient recouvertes d’un sublime mais néanmoins gênant manteau blanc sauf… la plaine de Peri. Les nuages ont encore une fois contourné la région ajaccienne. Comme si cette partie de l’île était à l’abri de toutes les intempéries. Mais il est vrai, que deux jours après les terribles chutes de neiges qui ont entièrement paralysé le Cap Corse, quelques flocons sont venus se perdre sur les hauteurs qui enclavent le pays ajaccien.

Ce matin-là donc, en ouvrant mon volet, j’ai pu apercevoir le Mont Gozzi (Lire ici) tout recouvert d’un petit manteau blanc. L’effet était garanti. Paysage très rare et inattendu dans la région, nous fûmes nombreux à venir photographier le géant dans sa nouvelle parure.

Mont Gozzi sous la neige
Mont Gozzi sous la neige