Dans la réserve de Scandola

Voilà un des fers de lance touristique de la Corse, et surtout une réserve naturelle terrestre et maritime d’un intérêt scientifique et biologique unique au monde.

La réserve naturelle de Scandola est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1975. Elle s’étend sur 1669 hectares et protège principalement “la biodiversité entre l’étage médiolittoral et l’étahe circalittoral de sa partie sous-marine”.

Alors si l’on serait tenté de croire qu’il n’y a que les yatchs et les navettes touristiques qui semblent protégés, il faut en réalité ouvrir l’œil en grand !

Dans les airs, les balbuzards pêcheurs surplombent les falaises ocres et, si vous êtes chanceux, vous verrez qu’ils se plaisent à utiliser les sommets pour confectionner leurs nids. D’autres volatiles sont également visibles, comme le faucon pèlerin par exemple.

Sur terre se trouvent une race de chèvres sauvages que l’on pourra parfois observer depuis la mer, perchées sur les rochers à flanc de falaise.

En mer, si je n’ai pas eu la chance d’en voir, vous pourrez peut-être observer quelques dauphins. Avant la création de la réserve, les derniers phoques moines de méditerranées avaient trouvé refuge sur ces côtes mais ils ont été exterminés par des braconniers…

Enfin c’est certainement sous le niveau de l’eau que se trouvent les plus beaux trésors. Sous ces eaux d’un bleu profond se cachent des espèces de poissons remarquables, le plus connu étant le mérou dont la population n’a cessé de croître depuis la mise en place de sa protection.

Bon, mis à part la faune et la flore, la réserve de Scandola offre bien d’autres surprises ! Elle représente en réalité l’unique partie submergée d’une caldeira. En effet, il y a très… très… très… très très très très… très… longtemps, un volcan se trouvait à cet endroit et ces roches rouges sont la seule trace du cratère encore visible pour le non initié.

Comme un peu partout en Corse, certains rochers, s’ennuyant au fils des années, se sont naturellement taillés en des formes connues aux yeux des hommes. Ainsi on trouvera un éléphant, un trou en forme de Corse ou encore le profil du Babbu (Pascal Paoli) !

Bref, si la réserve est inaccessible par la terre, vous pourrez toujours la visiter en bateau et admirer les merveilles de la nature. Et croyez moi, c’est exceptionnel !

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Capu Rossu et la plage d’Arone

Tout ceux qui aiment la Corse, et qui ont eu la chance d’y passer quelques séjours farniente, connaissent l’immense falaise rougeâtre qui siège au sud de Piana. S’ils n’ont pas, pour la plupart, posé le pied sur son dos, ils ont au moins visité ses cavernes marines grâce aux différentes navettes qui le proposent.

Pour ma part je n’ai pas encore eu le plaisir de voir les cavernes. En revanche le sentier qui parcourt le Capu Rossu restera un moment dans mes souvenirs. Si de la mer, cette montagne de 331 mètres de haut est impressionnante et majestueuse, couronnée d’une tour génoise, bâtie (on imagine avec quelles difficultés) en 1608, du sommet le panorama vous laisse sans voix.

On a beau être en automne, la chaleur est toujours présente. La plus grande partie du sentier ne fait que descendre en longeant la rive sud de la presqu’île à travers un maquis ras. On passe devant d’anciennes bergeries en ruines jusqu’à un petit plateau où se trouve une grosse bâtisse restaurée et une aire de battage (aghja). C’est là que ça se corse (haha…). De ce point, le chemin grimpe assez raide au milieu des rochers rougeâtres. Seuls des cairns permettent de se guider. Mais la récompense est de taille, arrivé à la tour on profite d’un panorama exceptionnel. Des îles Sanguinaires, au sud, à la réserve de Scandola, au nord. Au milieu le golfe de Porto s’étend. J’ai de la chance, ce jour là, la mer est comme un lac, l’eau est d’un bleu profond et se lie avec le ciel dans l’horizon.

Je ne sais pas si c’est les odeurs que je dégage suite à cette rude montée, mais une vingtaine de corbeaux me tournent autour, je devrais peut-être redescendre…

Fin de la balade, il a fait très chaud et il est encore tôt, je rentrerais plus tard. Je reprends la voiture en direction de la plage d’Arone, toute proche. Il est difficile de trouver où se garer pour s’y rendre, mais le déplacement vaut le coup d’oeil. Une longue plage de sable blanc, des galets forment une bande tout le long de la plage sur les premiers centimètres dans l’eau. Ensuite la pente est douce et on a pied sur plusieurs dizaines de mètres.

De quoi se relaxer après la randonnée.

En vidéo… l’image n’est pas super, j’ai filmé avec l’appareil photo… mais bon…

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La magie des Îles Lavezzi

Le sud de la Corse regorge de merveilles. Je vous avais déjà parlé de Bonifacio et des plages magnifiques qui se trouvent à proximité, de ces falaises de calcaire qui en font le petit Etretat de Corse. Je suis allé récemment encore plus au sud. En fait, je pense, au point le plus au sud de France : les Îles Lavezzi.

Situé entre la Corse et la Sardaigne, cet archipel fait partie du parc régional des Bouches de Bonifacio. Composé d’une demi-douzaine d’îles, le site est hautement protégé et surveillé tout au long de l’année. Presque totalement sauvage, des traces d’activité humaine datant du néolithique ont été retrouvées. On y trouve également les vestiges d’un port romain et d’une chapelle du VII siècle.
En 1855, les îles furent le théâtre d’une des plus grandes catastrophes de l’histoire de la marine française avec le naufrage de la frégate La Sémillante. Après la tempête qui brisa le navire de guerre, seulement 560 corps avaient été repêchés sur les quelques 800 marins et soldats qui se trouvaient à son bord. Deux cimetières et un monument ont été bâtis sur la plus grande île de l’archipel, l’île Lavezzu, à la mémoire de cette tragédie.

Chaque île est un trésor et offre des paysages uniques dans un cadre paradisiaque et sauvage. La seule exception qui confirme la règle est l’île Cavallo. Prise d’assaut par des promoteurs plus au moins sérieux au porte-monnaie horriblement lourd, cette île a été défigurée par des constructions réservées aux plus grandes fortunes mondiales. Il n’est d’ailleurs pas facile d’accoster au port de Cavallo sans que l’on vous oblige poliment à faire demi-tour.

Je me suis donc rendu sur l’île Lavezzu. Départ de Bonifacio pour 30 minutes de bateau. Le principe est simple : différentes sociétés proposent des navettes chaque heure pour vous rendre sur les îles et pour en revenir de 9h à 18h30. “Cadeau” de retour, une promenade d’une heure dans l’archipel et le long des falaises de Bonifacio pour vous en faire découvrir quelques trésors.

Sur place, interdiction formelle de quitter les sentiers et prière de laisser l’endroit comme vous l’avez trouvé. En effet la faune et la flore y sont protégés et notamment un petit oiseau qui a choisi de faire son nid entre les roches aux formes étranges. Des plages et criques plus belles les unes que les autres seront alors à votre disposition pour étaler votre serviette et profiter de votre journée dans ce petit coin de paradis. Vous pouvez vous amuser à perdre votre regard au loin. Au sud, la Sardaigne et le village de Santa-Teresa où vous pouvez débarquer en voiture après 40 minutes de ferry depuis Bonifacio. Au nord, l’île de beauté, avec ses falaises de calcaire en premier plan, puis ses montagnes dressées comme des géants protecteurs.

Le lieu est si exceptionnel, qu’il m’est difficile de terminer. Je rajouterais simplement qu’il est impératif d’emporter, en plus de sa crème solaire, son masque et son tuba pour continuer de rêver la tête sous l’eau où le spectacle est tout simplement bluffant.

Petite sortie en bateau

Cet été, j’ai eu la chance d’être invité à deux reprises par des amis à passer deux jours dans le désert des Agriates en Haute-Corse. Cette région est réputée pour la beauté de ses paysages sauvages et de ses plages édéniques. Les endroits ne sont accessibles que par la mer ou après des heures de marche sur les sentiers.

Départ de Saint-Florent en fin d’après-midi, on charge le bateau du strict maximum pour passer deux bons jours de camping sauvage sur la plage. La mer est un peu capricieuse, direction une petite plage abritée, Fiume santu,  dans une crique qui nous permettra de passer une bonne soirée entre rosé et brochettes… hips… Bain de minuit avec la lampe torche, les poissons se laissent toucher, aveuglés par la lumière? Nous arrivons même à attraper un poulpe qui nous a montré, à sa manière, son mécontentement.

Neuf heures du matin. Après un bon café et un croissant, on remballe et on repart. Une demi-heure de bateau plus tard, nous accostons les premiers sur une plage encore une fois magnifique, Travu, prête à accueillir nos serviettes et les lézards qui vont avec.

La journée se passe tranquillement, entre siestes, bains rafraîchissants, merguez, rosé et renouvellement de crème solaire. Une journée de rêve loin de tout ou le seul mot d’ordre est de ne surtout rien faire…

Le travail, c’est la santé!

Le boulot, ce n’est pas tous les jours facile. Là, je ne vous apprends rien. Mais il y a des jours où… quand même… ça vaut le coup! Et j’ai été heureux de travailler cette semaine à Ajaccio où s’est déroulé un événement reconnu par tous les amateurs de bateaux : les Régates Impériales. Rien de bien compliqué : sur 6 jours, des voiliers plus magnifiques les uns que les autres (certains ayant plus de 120 ans!) font la course sur un parcours qui change chaque jour. Le tout sous un ciel bleu à vous rendre écrevisse et sur une mer à peine agitée pour gonfler les immenses voiles de ces géants de bois.

Je vous laisse profiter de ma semaine de boulot où, consciencieusement, j’ai pu suivre une étape à bord d’un bateau-presse…

Vous pourrez voir en cliquant-ici des photos de cet événement.