Par dessus les Calanches

Plan pas randonnées à Piana
Plan des randonnées à Piana

On connaît les Calanches de Piana par la route, ou même à pied pour les plus courageux. Mais il faut savoir qu’il existe une multitude de chemins de randonnées derrière ces rochers fascinants. On croise d’ailleurs sur la route au milieu et à la fin (dans le sens Piana-Porto) des Calanches des panneaux indiquant des départs de randonnées.

Comment ne pas tomber amoureux de cet endroit? Je ne pouvais pas ne pas y aller… J’ai donc pris mes chaussures à deux pieds et je me suis fait un parcours de 3 heures reliant deux des chemins proposés avec une partie sur la route des Calanches.
Je ne vais pas vous cacher que j’ai également calculé la période pour y aller. D’ici quelques semaines la route à cet endroit commencera à devenir impraticable. Les hordes de visiteurs (dont je comprends la motivation) envahiront le site, ce qui le rend un tantinet moins attrayant. On peut ainsi dire que j’ai eu les Calanches pour moi tout seul. J’ai pu me promener de rocher en rocher avec pour seul dérangement au silence qui règne là bas le bruit des oiseaux et la mer sur les rochers en contrebas.

Il y a une légende qui dit que « le Diable aurait créé les calanques pour punir une bergère qui se refusait à lui. Changée en statue, elle est à jamais prisonnière de cette ville fantastique peuplée de créatures de pierre. »

Plusieurs sentiers de différentes difficultés sont accessibles depuis un terrain de foot situé à la sortie du village de Piana. Juste avant les Calanches se trouve un petit pont avec sur la droite, une route qui monte à sec. C’est ici qu’on trouve ce terrain de foot.

On passe d’abord par de petits ponts en bois avant de s’aventurer dans une forêt de pins. Très vite des choix de sentiers s’offrent à moi. Je choisis de suivre le sentier des Palani qui après une forte grimpette nous offre un panorama sur le golfe de Porto au coeur d’une châtaigneraie. Tout le long du parcours, il y a des rochers sculptés. Un des plus emblématiques est la Tête du Lion. C’est un des plus gros, il est visible depuis le terrain de foot sur les hauteurs.
Beaucoup de roches présentent des « tafoni » (trou dans la roche) qui forment les sculptures. Ces trous se forment à cause des variations de températures et d’humidité de l’air, ainsi que par l’érosion due au vent et à la mer toute proche. Certains sont appelés « Tafonu mortu » car ils ont fini d’évoluer. D’autres en revanche subissent toujours l’érosion. D’ailleurs en passant la main dans ces trous, de petits grains de roche se détachent, comme du sable.

La promenade se poursuit par une descente assez raide jusqu’aux ruines de dispensa en bord de la nationale. En descendant on passe tout près d’une fontaine naturelle, Fontaine d’Oliva Bona, où j’ai fait la rencontre d’un petit oiseau très courageux qui est venu se poser sur mon bras quelques secondes alors que je photographiais la fontaine. Puis il est allé se poser au sol à un petit mètre de moi. Malheureusement, je n’ai pas eu le temps d’immortaliser le moment. Peut-être qu’il m’a pris pour un arbre?

De retour sur la route, j’ai profité du calme pour remonter les Calanches à pied. Juste après le chalet des Roches Bleues, un autre chemin est indiqué. Il commence par une sorte d’escalier en pierres ocres. Il s’élève jusqu’à une corniche où la vue est tout simplement bluffante. De là, il est possible de voir la totalité des Calanches de Piana en partant (à gauche) du village de Piana jusqu’au golfe de Porto sur la droite.

Le sentier n’est pas long mais a l’avantage (en plus d’offrir une vue remarquable) de retourner au terrain de foot. La boucle est donc bouclée.

À Carole qui aimait venir parcourir les chemins de Corse et aux siens.

Une petite vidéo de la vue sur le golfe de Porto.

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Le chemin du facteur

Les villages sont accessibles par la route. Tous? Non, un petit village résiste encore et toujours. Il s’agit de Girolata que l’on ne peut rejoindre que par la mer ou après quelques heures de marche. Situé sur la côte ouest de la Corse avant Porto si l’on vient de Calvi, c’est une halte possible toute proche de la célèbre réserve naturelle de Scandola. Si Girolata ne compte plus que onze habitants l’hiver, il est beaucoup plus animé à la belle saison grâce aux plaisanciers, aux vacanciers et aux promeneurs.

Il faut s’arrêter à “Bocca a croce” (le col de la croix: non je ne pense à personne…) et prendre le chemin qui descend sur la droite. Il serpente et est relativement ombragé en offrant de belles vues sur la mer et les falaises rouges. Après une heure de marche, on accède à la très jolie plage de Tuara pour une pause baignade bienvenue. Si dans l’eau le spectacle est à portée de masques et de tubas, l’animation se fait aussi sur la plage: veaux, vaches, cochons! Ces derniers sont les plus farceurs, ils se baignent et se font insistants dès qu’ils sentent de la nourriture! Attention car ils en deviennent même assez agressifs et ce n’est pas le touriste qui les éloignait à grand renfort de rame qui me contredira.

Nous déciderons de prolonger un peu la marche avant de nous restaurer. Après avoir traversé la plage, deux chemins sont possibles: soit par l’intérieur des terres, soit à flanc de falaise: c’est le chemin de Guy le facteur. Nous l’avons déjà dit, Girolata n’étant accessible que par cette manière, le facteur aussi doit y mettre du sien et le dernier en date, Guy, a laissé son nom au trajet.

Nous optons pour le chemin intérieur, une partie grimpe bien et est bien exposée au soleil. Mais là encore, la récompense s’offre à nos yeux. Girolata est niché plus bas.

Nous y parvenons après une heure de marche et, après une orezza bien méritée, nous nous promenons dans le village: bars, habitations mais surtout le fort et l’aghja qui dominent la marine et le mouillage.

Après cette halte, nous reprenons l’autre sentier, il est plus court et plus étroit mais surplombe la mer et les falaises: chaos de roches rouges, dégradés de bleus et la mer à perte de vue.

Cette promenade vaut réellement le détour, la nature est sauvage et préservée et très franchement on en prend plein les yeux!

L’odyssée (part two)

Donc reprenons… Une fois installés sur le bateau, nous décidons avec papa de regarder la terre s’éloigner en restant sur le pont mais là, très rapidement, il se remet à pleuvoir. Donc pour le quart d’heure nostalgie on repassera. La soirée se déroule calmement, bercés par une animation chants corses au bar puis par les annonces de la compagnie italienne: “Médamézéméssieubonzourrrrr” qui reviennent toutes les cinq minutes. Cela n’empêchera pas un sommeil de plomb.
Combat épique le lendemain pour récupérer la voiture et sortir du bateau. Il faut dire aussi que je suis un peu pschychorigide en ce qui concerne mon roadster et ce n’est pas la dame qui a voulu poser son sac sur ma voiture qui me contredira…

Café sur le port de Bastia, route jusqu’à Ponte-Leccia, pardon Ponte A Leccia, et là deux options: rejoindre Ajaccio, pardon Aiacciu, en passant par Corte, pardon Corti, (chemin le plus rapide), ou bien passer par toute la côte ouest. En bon psychopathes qui se respectent, nous choisissons bien entendu le chemin le plus long… Le reste en images… 

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