Panorama sur les golfes de Porto et Girolata

La Corse m’étonnera toujours de ses merveilles. Quand on croit connaître un secteur par coeur, on découvre de nouveaux point de vues qui nous époustoufle toujours plus !

C’est ce qui m’est arrivé lors de ma dernière visite dans le secteur de Piana. On ne présente plus les calanches ou encore la réserve de Scandola et le célèbre chemin du facteur qui mène à Girolata.

Mais au col de la croix d’Osani, à côté même de ce célèbre chemin du facteur se trouve un autre sentier qui démarre le long de la piste. Celle ci est très largement fréquentée par les amateurs de la crique en contre bas.

Le chemin est discret mais mène pourtant à deux sommets aux panoramas inoubliables (toujours et toujours !).

Armez-vous tout de même de courage, car si le parcours est assez court (3,5 km environ) il faudra encaisser plus de 400 mètres de dénivelé positif. En traversant une magnifique forêt de chênes et de genévriers, on rejoint un premier sommet. Il s’agît de la Punta Castellacciu, qui culmine à 585 mètres d’altitude.

Comme à l’habitude, une croix marque le sommet qui est assez étroit. Autours on aperçoit les restes de murs en pierres. Le site devait être exploité à une certaine époque…

En continuant le chemin, le sentier devient bien plus difficile d’accès. Il faut souvent utiliser les mains pour se hisser de rocher en rocher. Au bout d’un moment, on passe même dans un goulet très étroit et assez impressionnant.

Les amateurs se régaleront ! Le plus étrange est le changement d’ambiance. Fini le sous bois et place aux roches rouges sculptées, similaires à celles des calanches. On se laisse même prendre au jeu des comparaisons en voyant un énorme pic rocheux sortir de l’eau, comme dans la baie d’Halong… Bon ok, on y est pas mais quand même l’endroit laisse sans voix !

En une heure de plus on arrive au second sommet, le Monte Senino. Il pointe à 618 mètres et offre un panorama à 360° sur Piana, Porto, Girolata et la réserve de Scandola. De quoi saturer l’appareil photo et se brûler la rétine à force d’observation.

Comme mes dernières sorties ces temps-ci, la randonnée a donné lieue à la réalisation d’un reportage vidéo sur le site du journal Corse-Matin. Jje vous invite à le lire en cliquant sur le lien ci-dessous.

GRAND FORMAT. Monte Senino : une vue spectaculaire de Porto à Girolata

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Dans la réserve de Scandola

Voilà un des fers de lance touristique de la Corse, et surtout une réserve naturelle terrestre et maritime d’un intérêt scientifique et biologique unique au monde.

La réserve naturelle de Scandola est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1975. Elle s’étend sur 1669 hectares et protège principalement “la biodiversité entre l’étage médiolittoral et l’étahe circalittoral de sa partie sous-marine”.

Alors si l’on serait tenté de croire qu’il n’y a que les yatchs et les navettes touristiques qui semblent protégés, il faut en réalité ouvrir l’œil en grand !

Dans les airs, les balbuzards pêcheurs surplombent les falaises ocres et, si vous êtes chanceux, vous verrez qu’ils se plaisent à utiliser les sommets pour confectionner leurs nids. D’autres volatiles sont également visibles, comme le faucon pèlerin par exemple.

Sur terre se trouvent une race de chèvres sauvages que l’on pourra parfois observer depuis la mer, perchées sur les rochers à flanc de falaise.

En mer, si je n’ai pas eu la chance d’en voir, vous pourrez peut-être observer quelques dauphins. Avant la création de la réserve, les derniers phoques moines de méditerranées avaient trouvé refuge sur ces côtes mais ils ont été exterminés par des braconniers…

Enfin c’est certainement sous le niveau de l’eau que se trouvent les plus beaux trésors. Sous ces eaux d’un bleu profond se cachent des espèces de poissons remarquables, le plus connu étant le mérou dont la population n’a cessé de croître depuis la mise en place de sa protection.

Bon, mis à part la faune et la flore, la réserve de Scandola offre bien d’autres surprises ! Elle représente en réalité l’unique partie submergée d’une caldeira. En effet, il y a très… très… très… très très très très… très… longtemps, un volcan se trouvait à cet endroit et ces roches rouges sont la seule trace du cratère encore visible pour le non initié.

Comme un peu partout en Corse, certains rochers, s’ennuyant au fils des années, se sont naturellement taillés en des formes connues aux yeux des hommes. Ainsi on trouvera un éléphant, un trou en forme de Corse ou encore le profil du Babbu (Pascal Paoli) !

Bref, si la réserve est inaccessible par la terre, vous pourrez toujours la visiter en bateau et admirer les merveilles de la nature. Et croyez moi, c’est exceptionnel !

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Soleil, rosé et groupe d’Allemands à Capu d’Ortu

Salut à tous! Cela fait un moment que je n’ai rien écrit même si je n’ai pas chômé, mais j’ai surtout refait des sorties déjà présentes sur ce blog…

Pour autant je ne vous oublie pas et je reviens sur une sortie faite début juin!

Une nouvelle fois, nous retournons du côté de Piana pour arpenter la cime du Capu d’Ortu, dont on m’a souvent vanté les mérites. J’ai longtemps hésité à réaliser ce parcours à cause de la durée annoncée sur le panneau qui présente les sentiers de randonnées du coin: 6 heures aller/retour… Mais bon à deux on est plus motivé.

Nous arrivons au parking avec une heure de retard… merci le tourisme de masse. Rapidement nous nous mettons en marche, d’abord dans une forêt de pins puis on s’élève dans un maquis ras au milieu des roches rouges aux airs de grand canyon américain. Ca grimpe sec mais nous tenons bon train et arrivons au sommet en moins de deux heures… La vue est à couper le souffle, aucune différence à l’horizon entre le ciel et la mer.

On aperçoit une bonne partie de la dorsale ainsi que le golfe d’Ajaccio au Sud. Très vite nous passons aux choses sérieuses… ou pas… sandwich et rosé. Impossible de repartir avec la bouteille à moitié pleine (ou vide?)… hips… le retour a été beaucoup plus rapide et nous nous sommes même payé le luxe d’emprunter une variante et de réaliser une boucle sans même le vouloir… les méfaits de l’alcool?

Les six heures annoncées se sont réduites à quatre bien remplies. Une randonnée à ne pas manquer mais attention à la montée qui est un peu rude!

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Capu Rossu et la plage d’Arone

Tout ceux qui aiment la Corse, et qui ont eu la chance d’y passer quelques séjours farniente, connaissent l’immense falaise rougeâtre qui siège au sud de Piana. S’ils n’ont pas, pour la plupart, posé le pied sur son dos, ils ont au moins visité ses cavernes marines grâce aux différentes navettes qui le proposent.

Pour ma part je n’ai pas encore eu le plaisir de voir les cavernes. En revanche le sentier qui parcourt le Capu Rossu restera un moment dans mes souvenirs. Si de la mer, cette montagne de 331 mètres de haut est impressionnante et majestueuse, couronnée d’une tour génoise, bâtie (on imagine avec quelles difficultés) en 1608, du sommet le panorama vous laisse sans voix.

On a beau être en automne, la chaleur est toujours présente. La plus grande partie du sentier ne fait que descendre en longeant la rive sud de la presqu’île à travers un maquis ras. On passe devant d’anciennes bergeries en ruines jusqu’à un petit plateau où se trouve une grosse bâtisse restaurée et une aire de battage (aghja). C’est là que ça se corse (haha…). De ce point, le chemin grimpe assez raide au milieu des rochers rougeâtres. Seuls des cairns permettent de se guider. Mais la récompense est de taille, arrivé à la tour on profite d’un panorama exceptionnel. Des îles Sanguinaires, au sud, à la réserve de Scandola, au nord. Au milieu le golfe de Porto s’étend. J’ai de la chance, ce jour là, la mer est comme un lac, l’eau est d’un bleu profond et se lie avec le ciel dans l’horizon.

Je ne sais pas si c’est les odeurs que je dégage suite à cette rude montée, mais une vingtaine de corbeaux me tournent autour, je devrais peut-être redescendre…

Fin de la balade, il a fait très chaud et il est encore tôt, je rentrerais plus tard. Je reprends la voiture en direction de la plage d’Arone, toute proche. Il est difficile de trouver où se garer pour s’y rendre, mais le déplacement vaut le coup d’oeil. Une longue plage de sable blanc, des galets forment une bande tout le long de la plage sur les premiers centimètres dans l’eau. Ensuite la pente est douce et on a pied sur plusieurs dizaines de mètres.

De quoi se relaxer après la randonnée.

En vidéo… l’image n’est pas super, j’ai filmé avec l’appareil photo… mais bon…

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Paglia Orba

Il fait partie des sommets mythiques de l’île. Si le Monte Cintu est le plus haut, le Paglia Orba est (avec le Monte Rutondu paraît-il) le plus beau. Et bien entendu une telle merveille se mérite et nous voilà bien loin de la gentille petite balade familiale du dimanche avec cette ascension. Cette randonnée est longue (huit heures pour le premier sommet et neuf en tout pour le second) et demande donc de l’endurance, un minimum d’équipement et l’absence totale de vertige. Sur la fin en effet, il y a quelques passages qui s’apparentent à de l’alpinisme. Voilà aussi pourquoi nous ne nous sommes pas aventurés seuls sur ce chemin très peu cairné sur les derniers passages, la présence et les conseils de notre guide Stéphane se sont révélés aussi agréables que nécessaires.

Le rendez-vous a été fixé au virage du fer à cheval, après Calacuccia en direction du col de Verghju à 7 heures 30. Rendez-vous matinal donc mais qui s’explique facilement par la longueur de la randonnée et le peu d’ombre sur le trajet. De plus, découvrir en arrivant sur le village de Calacuccia au détour d’un virage le Paglia Orba, Le monte Cintu et les Cinque Fratti dans la lumière du matin vaut bien de se lever un peu tôt, faites-en vous même l’expérience.

La première partie s’effectue sous les pins de la forêt de Valduniellu et très vite l’on rejoint une première bergerie où l’on peut trouver des boissons et du fromage. Une première passerelle enjambe ensuite le Golu qui naît plus haut dans le Niolu et que l’on suit durant tout cette portion où il hésite encore entre vasques, marmites et piscines. Pas de temps pour la baignade aujourd’hui mais nous y sommes retournés une autre fois pour une journée farniente à la rivière d’une tout autre nature…

Nous rencontrons par la suite les ruines d’autres bergeries, petite halte et nous repartons vers le refuge de Ciuttulu di i Mori, ça grimpe plus sec mais l’oeil du Tafunatu nous surveille et le Paglia Orba se détache sur la droite. C’est après le refuge que les choses se corsent (sans mauvais jeu de mots…). Le chemin sur la gauche conduit au Tafunatu, l’accès se fait par une vire très étroite et très dangereuse: elle a quelques morts à son actif… Nous nous contenterons d’admirer l’animal en grimpant sur le sommet en face. L’accès au Paglia Orba demande sur cette partie de l’attention, de la concentration, il faut s’aider des mains sur quelques passages et heureusement que le guide est là pour assurer les prises et le chemin à prendre. Le spectacle est grandiose et s’ouvre de Piana au phare de la Revelatta. Encore quelques raidillons à gravir et nous voilà parvenus au premier sommet. Quelques efforts de plus et un peu d’escalade pour le véritable sommet qui culmine à 2525 mètres d’altitude. Le point de vue sur le massif du Cintu vaut bien tous les efforts consentis. Dois-je vous dire que le panorama est splendide là haut? C’est le moment d’un pique- nique réconfortant en compagnie des chocards qui, en ce début de saison, semblent contents des reliefs de repas laissés par les randonneurs. Quel luxe que cette pause sur le toit de l’île, l’on se sent tout petit dans cet espace majestueux. Le temps d’en prendre plein les yeux et de se remettre en route par le même itinéraire avant de prendre une variante qui passe par le GR20 et qui surplombe la vallée par laquelle nous sommes montés avant l’arrivée au refuge. Une très belle journée, fatigante mais qui offre un instant d’éternité, bien précieux.