La complainte du chat roux

Rossu déprime sous la pluie
Rossu déprime sous la pluie
Comme tous les matins, J’ai miaulé sans fin
Devant le volet clos pour aller faire mes besoins
Et peut-être même que par la suite
J’irais profiter de folles courses-poursuites
Avec les brebis, les chevaux et les oiseaux
Pour mes dégourdir les pattes et aérer mon museau.

La journée toute ficelée d’habitudes
La tête et le coeur façonnés de certitudes
J’attends là, impatient, le sésame de la délivrance.
Et voilà mon maître qui d’un simple geste
Fait lever le rideau pour que je m’élance
Les griffes affûtées sur le grattoir céleste.

Tous les rêves et les espoirs s’écroulent
Quand sur ma toison rousse les gouttes s’écoulent
Les nuages bas me privent de soleil
Le froid m’étreint, je me gèle les groseilles
Voilà quelque chose qui n’était pas prévu
Je n’ai plus rien d’autre à faire que de poser mon cul.

Rossu.

Un zeste de lumière

Un ciel noir, une pluie battante, un froid de canard, le chat ne veut pas quitter le canapé. Voilà à quoi ressemblait mon samedi la semaine dernière. Malheureusement, une obligation “facturale” me force à prendre la voiture pour me rendre à La Poste… En route donc vers Ajaccio les essuie-glaces à vitesse maximale en essayant de faire passer la panda entre les gouttes tout en évitant les gouffres d’eau formés par la chaussée. Pfiou! Finalement, une fois arrivé, La Poste est fermée pour grève… Heureux d’être sorti pour rien, je m’apprête à faire demi-tour quand un rayon de soleil se glisse dans mon champ de vision.

Pour finalement profiter de ma sortie, je décide de le suivre. Il n’emmène directement aux Îles-Sanguinaires où le spectacle est prenant. Imaginez un ciel noir de nuages d’orages, une mer qui a défaut d’être déchaînée ne se laisse tout de même pas approcher et au milieu de tout ça, un rayon de soleil, comme sorti des ténèbres, s’abat sur l’archipel. La scène est presque incroyable, j’ai comme l’impression d’être devant une toile de maître si ce n’est ce vent qui me gèle les os.

En quelques secondes j’essaie d’immortaliser l’instant pour vous le faire partager.

Les Îles Sanguinaires sous le soleil
Les Îles Sanguinaires sous le soleil

L’odyssée (part two)

Donc reprenons… Une fois installés sur le bateau, nous décidons avec papa de regarder la terre s’éloigner en restant sur le pont mais là, très rapidement, il se remet à pleuvoir. Donc pour le quart d’heure nostalgie on repassera. La soirée se déroule calmement, bercés par une animation chants corses au bar puis par les annonces de la compagnie italienne: “Médamézéméssieubonzourrrrr” qui reviennent toutes les cinq minutes. Cela n’empêchera pas un sommeil de plomb.
Combat épique le lendemain pour récupérer la voiture et sortir du bateau. Il faut dire aussi que je suis un peu pschychorigide en ce qui concerne mon roadster et ce n’est pas la dame qui a voulu poser son sac sur ma voiture qui me contredira…

Café sur le port de Bastia, route jusqu’à Ponte-Leccia, pardon Ponte A Leccia, et là deux options: rejoindre Ajaccio, pardon Aiacciu, en passant par Corte, pardon Corti, (chemin le plus rapide), ou bien passer par toute la côte ouest. En bon psychopathes qui se respectent, nous choisissons bien entendu le chemin le plus long… Le reste en images… 

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L’odyssée (part one)

Autoroute sous la pluie
Autoroute sous la pluie

La pluie nous suit jusqu’à Lyon où nous nous arrêtons pour déjeuner. Après “Huggy les bons tuyaux”, “Papa les bons plans restos”. Grâce à son boulot, il a toutes les bonnes adresses, de quoi faire son propre guide! Papa, si tu me lis… Mais revenons à nos moutons. Donc arrêt à Lyon, remplissage de bedons affamés et provisions de quelques bouteilles de bon vin, du Julienas : vive papa!
Après nous avoir laissé le temps de faire nos emplettes, la pluie reprend dès que je me cale derrière le volant. Fidèle aux hommes du nord, elle nous accompagnera jusqu’à Cassis. Elle nous laisse le temps de prendre un café et de faire une balade sur le port mais le répit est de courte durée. Devinez quoi? Le trajet Cassis-Toulon se fait sous?… La?… pluie bien sûr.

Vous n’avez pas grand mérite si vous avez répondu, c’était couru d’avance.
Nous partîmes à deux, de Paris, et par un prompt renfort, nous nous vîmes, bah toujours deux en arrivant au port de toulon.
Heureusement. Vous commencez à y être habitués, la pluie s’arrête. Le temps d’aller avaler le Mac do de la dernière chance. Il n’y en pas en Corse. Est-ce vraiment un mal? Je reste dubitatif…
C’est l’estomac lesté que nous reprenons mon fidèle destrier (bleu). Oui j’ai le droit de faire dans le récit épique: c’est mon blog que diantre!
Il nous accompagne, le fier coursier (pour ceux qui suivent encore) vers notre nef qui se dresse bravement sur l’onde grêlée par l’orage… Again. Enfin le bateau de la Corsica ferries  quoi, dans lequel nous nous engoufrons, fourbus et heureux. Suite au prochain épisode…