Découverte de Calvi

Au détour d’un retour à Occi, le village abandonné le plus connu de Corse certainement, je me suis rendu compte que je n’avais jamais visité Calvi… Grossière erreur !

Pour corriger cela, j’ai profité du temps qu’il me restait pour arpenter la citadelle, le port et les ruelles. Car si j’avais bien traversé la ville pour rejoindre la Revelatta ou Notre Dame de la Serra, je n’avais jamais garé mes quatre roues en centre ville.

J’ai commencé par une petite visite de la citadelle. Magnifique, impériale et surtout gigantesque ! La hauteur des murs est impressionnante et vous offre de jolis panoramas sur la ville et les alentours. Pour rendre la visite plus ludique, un parcours de chasse au trésor est organisé par l’office de tourisme. Mais je ne suis pas ressorti riche…

J’ai bien entendu fait un rapide salut aux ruines de la maison du plus corse des explorateurs espagnols, Christophe Colomb.

Direction le port, en passant par les ruelles, pour y déguster une bonne glace… Alors là, vous avez le choix, puisque tous les établissements sont plus ou moins des glaciers… un met à priori très prisé…

C’est une visite éclair, certes, mais qui n’a pas manqué d’intérêt ! Je vous invite à découvrir Calvi, le chef lieu de la Balagne, l’une des plus belle micro-régions de Corse.

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Occi, village déserté

Occi, situé sur la commune de Lumio, n’est plus aujourd’hui que des ruines si l’on met à part sa petite chapelle, restaurée il y a quelques années. Mais ce fut autrefois un village à part entière. C’est au début du XIXe siècle que l’idée de la dissolution de la commune fut lancée, afin qu’elle soit rattachée à celle de Lumio, tout proche. Malgré le refus des habitants, en 1852, la commune fut officiellement dissoute. Peu à peu, même si le phénomène avait largement commencé des années auparavant, le village se vida de ses habitants.

A quelques pas de Lumio, il est possible de se rendre dans les ruines d’Occi. Figées dans le temps, les ruines nous donnent une idée de la vie des balanins au XIXe siècle. L’agencement des habitations, les ruelles étroites, les murs de délimitation des cultures, les aires de battages (aghje), les puits, tout est resté et donne une émotion certaine.

Mon chemin m’a ensuite mené en dehors du village, en direction d’une corniche qui a été aménagée pour offrir un panorama imprenable sur la baie de Calvi et sa citadelle. De là, on arrive rapidement à Capu d’Occi (563 m). Situé juste au-dessus du village, ce sommet offre une vue privilégiée sur les ruines.

Tout autour, la vallée est parsemée de pagliaghji. Si l’on regarde au Sud, on aperçoit la chaîne du Cintu qui arbore toujours un magnifique manteau blanc. En redescendant on rejoint facilement un très beau sentier aménagé de pierres qui lie les villages de Lumio et Lavatoggio (une autre balade à faire), au niveau de la chapelle Notre Dame de la Stella.

De là, il est possible de rejoindre le Capu Bracaghju (556 m). Si le chemin n’est pas très clair, quelques cairns et un peu de recherche permettent d’arriver au sommet. En chemin on passe plusieurs sites en ruines. Ce sont en fait les restes des châteaux des seigneurs de Balagne. Inutile de vous préciser qu’au sommet on reste bouche bée devant le panorama…

Petit tour à Lumio au retour :


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La forêt de Bonifatu

Il paraît que son nom signifie la forêt des bienfaits. Je ne peux contredire cette explication après la sortie réalisée cet été parmi ses pins laricci. Ainsi, à une vingtaine de kilomètres de Calvi, après m’être garé sur le parking de la maison forestière, je ne m’attendais pas à passer une aussi bonne journée.
La marche choisie tout d’abord permet d’atteindre le refuge de Carrozzu à 1260 mètres, refuge qui rejoint également le GR 20. Le chemin s’élève et franchit, par deux passerelles, les ruisseaux de Meta di u Filu puis de la Spasimata. La végétation change pendant que je m’élève et, il faut le dire, cela grimpe de plus en plus. De temps en temps les arbres laissent quelques trouées pour admirer de grandes dalles minérales aux teintes variées, des sommets environnants ou encore la mer au loin.
Il faudra attendre la terrasse du refuge pour profiter pleinement de la vue sur le site.

Après un court répit, nous repartons pour trouver passerelle rendue célèbre par le film “Les randonneurs”. Dix minutes de marche pour découvrir deux superbes piscines naturelles. C’est là que nous choisissons de pique-niquer, siester sur les larges pierres chauffées par le soleil et bien entendu se baigner dans l’onde claire. Le tout dans un cadre naturel superbe.
Que demande le peuple?

Saleccia en novembre

Le mois dernier j’ai profité d’une belle journée pour me rendre à la plage de Saleccia, fleuron des Agriates (Haute-Corse). Réputée dans le coin, elle est quasi inaccessible l’été. Non pas à cause de l’heure qu’il faut pour traverser la piste qui y mène, mais à cause du nombre insensé de visiteurs qui s’y rendent avec des véhicules pas forcement appropriés…

Par chance pour moi, la plage est vide. Je croise juste quelques chasseurs sur la piste avant d’arriver à ce qui doit-être un parking. Petite promenade sous la pinède avant d’aller pique-niquer sur les rochers qui bordent la plage. Celle-ci est déserte. En face le Cap Corse s’étend sous des nuages gorgés d’eau alors qu’ici le soleil nous fait retirer une couche de vêtement.

Il est possible de se rendre sur cette plage après plusieurs heures de marche dans le maquis depuis Saint-Florent. Derrière le sable  se trouve une sorte de camping/chambre d’hôtes, mais j’ignore s’il est toujours en service…
C’est un écosystème fragile qui allie l’embouchure d’une rivière, une dune protégée bordée de pins d’Alep, une partie du chemin des douaniers. La plage a même servi pour certains plans du tournage du film “Le jour le plus long”. Je cherche encore la ressemblance avec les plages normandes…

Sur le sable se dresse le tronc d’un arbre mort. En m’en approchant je remarque qu’il est habité par de minuscule araignées translucides. En voulant les photographier, voilà tout à coup qu’elles s’envolent. Je me pose encore la question. Imaginez, un tronc au milieu de la plage. Rien d’autre au dessus de ma tête que des nuages à plusieurs mètres à la ronde. Et malgré ça, l’araignée trouve le moyen de tisser une toile vers le ciel et de s’envoler…

Sur ce, je vous laisse regarder les photos. Juste un petit clin d’oeil à Véronique qui a pu se rendre sur cette plage cet été. Alors, est-ce que c’est plus joli en automne?

Et juste pour vous donner un peu de chaleur…

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Notre-Dame-de-la-Serra à Calvi

Non loin de la presqu’île de la Revellata dont je vous ai parlé il y a peu, se trouve une des trois chapelles de la cité Calvaise : Notre-Dame-de-la-Serra, Santa Maria vecchja et Santa Maria de Loreto. C’est de la première que je vous parlerais.

Elle protège la ville de Calvi (Haute-Corse) depuis le XVe siècle, perchée sur la colline dont elle porte le nom. La chapelle de Notre-Dame-de-la-Serra est un des sanctuaires de la cité. Construite en 1479, elle a été détruite lors du siège de 1794, la colline surplombant la baie ayant été choisie par les Anglais pour sa position stratégique. La chapelle actuelle a été édifiée de 1850 à 1860, sur les ruines de l’ancien sanctuaire. Le 8 septembre, son pèlerinage célèbre la naissance de la Vierge et demeure un rendez-vous incontournable.

Sa position offre également une vue imprenable sur la ville et ses alentours. Presque collé à la chapelle se trouve un massif rocheux, à l’intérieur de l’enceinte du lieu de pèlerinage, sur lequel est posée une statue de la vierge, les bras ouvert vers la ville telle une protectrice.

P.s. : Une légende veut que si vous conduisez l’homme ou la femme de votre vie à cet endroit, vous assurez longévité et beauté à votre histoire…