Bouillie Bordelaise et Rhune Basque

C’est les vacances !!! Et pour changer d’air j’ai troqué mes montagnes pour la ville… de Bordeaux et la Méditerranée pour l’estuaire de la Gironde.

Je ne connaissais pas cette ville, dont on m’a souvent parlé, et je dois dire que j’ai beaucoup apprécié.

Quelques jours qui sont passés très vite, entre visite des monuments historiques et du patrimoine religieux, le tout à vélo (malgré le froid) et sans oublier de s’en mettre plein le bidon… blurp.

Quelques images de notre arrivée dans la vieille ville…

Nous avons mangé un délicieux poisson au “Petit Commerce“, rue du Parlement Saint-Pierre.

Après quelques flâneries, nous avons pris le vert dans un petit parc (et oui la nature nous manquait déjà) avant de rejoindre les quais.

Prenons un peu de hauteur ! Un peu de dénivelé positif face à la Basilique Saint-Pierre en attaquant l’ascension de la tour du même nom. Elle a longuement servi de musée aux momies… Des corps retrouvés momifiés dans un cimetière voisin qu’on aurai exposé dans la cave de la tour pour les visiteurs. C’est un peu glauque, mais apparemment, certains s’en sont remplis les poches !

Vous n’avez pas le vertige ? Alors c’est parti.

Après ça, un petit repas au “Bocal de Tatie Josée”, un pur délice ! Puis, direction la Cathédrale, histoire de varier un peu nos visites! ah ah ah!

Pour terminer la journée en beauté, rien de mieux qu’un bar à fromages ! C’est “le bistro du fromager” qui nous a ouvert ses portes pour une soirée au top, entre fromages de tous horizons, vin trié sur le volet et charcuterie fine! Miam !

On change d’air

Parce que la ville ça va cinq minutes (et qu’on avait déjà goûté tous les cannelés), nous nous sommes ensuite dirigés plus au Sud, direction les Landes et le Pays Basque.

Parce qu’en Corse, nous le savons mieux que personne, une région se visite par sa montagne, c’est donc tout naturellement que nous avons rejoint la Rhune, par le petit train certes, du Pays Basque.

Une longue ascension à la force de la crémaillère agrémentée de quelques explications sonores, parfois en langue basque, qui nous permet d’admirer, malgré le mauvais temps, la beauté des paysages franco-espagnols.

Après cela, il fallait se réchauffer, direction l’Espagne. Bah quoi ? Au Sud il fait toujours plus chaud non ? Et bien oui ! À Ainhoa nous avons trouvé le soleil et les paysages splendides…

On attrape le soleil et le tire jusqu’à Bayonne. Par pour le jambon, mais pour suivre l’Adour. Ce petit fleuve qui traverse la ville et donne tant de charme aux maisons à colombages.

Mais voilà, les vacances sont terminées et il faut rentrer… Vivement les prochaines 😉

Le centre ancien de Perpignan

Je pensais connaître la ville catalane, capitale continentale du royaume de Majorque. Eh oui, depuis ma tendre enfance j’y passe la plus grande partie de mes vacances. Mais en réalité si j’ai largement arpenté les points d’intérêts touristiques de la région je n’avais jamais mis les pieds dans le centre ancien de la capitale des Pyrénées Orientales.

C’est donc fait! Et grâce au parcours proposé par le fascicule de la commune, j’ai pu apprendre l’histoire de la ville et découvrir ses trésors.

Ainsi après une incontournable visite du Castillet, ancienne porte de la ville datant de 1368, on entre dans les rues piétonnes. Beaucoup de choses étonnantes sont à découvrir, comme l’hôtel de ville du 14e siècle, la maison Xanxo et sa magnifique frise, la cathédrale Saint-Jean Baptiste et les différentes églises aux alentours.

Je ne m’étale pas trop sur les détails, car ils sont nombreux, mais je vous invite à prendre le temps d’aller découvrir cette ville!

Je n’ai pas eu le temps de visiter le palais des rois de Majorque, mais je n’y manquerais pas lors d’un prochain voyage.

San Ghjuvanni au milieu des champs

Située sur la commune de Sari-d’Orcino en Corse-du-Sud, San Ghjuvan Battista di Cinarca est une église romane qui aurait été bâtie au XIIe siècle (entre 1100 et 1200). Il ne reste que des ruines lorsque je m’y suis rendu des fouilles étaient visiblement en cours. Si on ignore la trame exacte de l’histoire de cette bâtisse, on sait qu’elle a joué un rôle important dans la christianisation de la micro-région. Elle était l’église pievane de Cinarca, un royaume dont on retrouve les traces un peu partout sur la commune. Notamment sur les hauteurs de Tiuccia et son Casteddu sur lequel aurait été implantée la forteresse de Cirnarca.
Sa situation est particulière, elle se trouve au milieu de champs et assez excentrée des différents hameaux des communes qui l’entourent : Casaglione et Sari-d’Orcino. Dans ce dernier village, à la Casa di a memoria se trouve une exposition sur l’histoire de la commune et tout ce que l’on connaît sur celle de cette église.


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Entre profane et sacré : A Pieve

2/4. A Pieve
Nous voilà à l’approche du village sur une piste carrossable qui a vraisemblablement remplacé une partie de l’ancien chemin muletier. En contrebas on aperçoit déjà le clocher et les vieilles tuiles des premières habitations. En se rapprochant on remarque qu’étrangement le clocher, tout en vieilles pierres, est détaché de l’église.

Un petit écriteau nous apprend ces quelques informations : “ Pieve tire son nom de l’emplacement de l’église pievane, autour de laquelle le village s’est construit peu à peu. Littéralement, « pieve » signifie « église construite autour d’un baptistère » […]”.

Situé à 450 mètres d’altitude, le village est paisible. Perché sur un flanc de colline. La terrasse face à l’église offre un panorama envoûtant. Tout proche le village s’étend puis laisse place à une châtaigneraie, puis à une oliveraie et enfin, tout en bas, coule un bras du petite fleuve Aliso qui divise la vallée. En face on aperçoit sous les montagnes enneigées le village de Soriu. L’avant dernière étape de notre parcours.

Au pied du clocher se dressent trois statues-menhirs. Elles ont été retrouvées sur les sentiers de transhumance dans le massif du Monte Grossu. Ces vestiges sont les preuves de la fréquentation des lieux depuis la préhistoire.

Du village, un chemin part vers les hauteurs. La carte indique Chiesa Nera (l’église Noire). Après trois quarts d’heure de marche dont une bonne partie dans la neige, nous arrivons en vue d’un plateau mais toujours pas d’église. On décide d’aller au point le plus haut pour nous repérer quand soudain les premières pierres noires des vestiges d’une nef font leur apparition derrière le maquis ras. Cette église datée du XIIIeme siècle présente encore quelques pierres sculptées, notamment sur les linteaux. L’accès à la crypte est découvert mais protégé par deux longues pierres.

Nous profitons du plateau du Nebbiu pour manger et apprécier le silence qui règne ici. Après cette parenthèse plus qu’agréable nous redescendons vers le village.

On continue notre visite dans le village par les ruelles bordées de vieilles maisons en pierres avant d’arriver à un lavoir parfaitement entretenu. Le chemin continue en quittant le village par la route avant de reprendre le sentier en direction de Soriu…

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Entre profane et sacré : Rapale – A Pieve

« Entre profane et sacré ». C’est le nom d’un long sentier qui lie les communes de Rapale, A Pieve et Soriu tout en passant par des points d’intérêts variés comme des chapelles, des bergeries et autres vieilles pierres et sans compter les belvédères qui vous coupent le souffle. On en découvre ainsi un peu plus sur le Nebbiu (Haute-Corse) et la vie de ses habitants à travers l’histoire.

La randonnée est longue et j’ai dû m’y prendre à deux fois pour en faire le tour (ou presque). Je vous propose donc de la découvrir en quatre articles différents.

1/4. Rapale – A Pieve
Je suis parti du village de Rapale et plus précisément de l’église Santa-Maria-Assumpta, un héritage Pisan. De là, un panneau nous présente le parcours et ses différents points forts. D’ailleurs, tout au long de ce sentier se trouvent de petits panneaux d’informations dont vous trouverez les clichés. On commence par prendre de l’altitude avant de s’enfoncer dans les bois. En plein mois de janvier, le soleil est présent malgré quelques nuages, toutes les saisons sont propices à la découverte.

Nous arrivons rapidement à une petite chapelle romane du XIIIe siècle en cours de restauration : San Cesariu. Elle a été classée monument historique en 1840 et a la particularité d’être bâtie en serpentine, une pierre verte que l’on trouve en abondance dans la région et qui était très soigneusement sculptée. Cette chapelle est considérée comme la jumelle de San Michele de Murato dont je vous ai déjà parlé.

Après cette halte, on reprend l’ascension en direction d’une corniche entourée de maquis ras qui nous offre un panorama exceptionnel sur les plaines du Nebbiu. On aperçoit ainsi la retenue de Padula et la ville de Saint-Florent. Au loin le Cap Corse s’étale une nouvelle fois devant moi sous un angle nouveau. Curiosité du moment, en jetant un oeil en direction de l’est, le temps clair nous permet de distinguer entre les monts l’île d’Elbe. Malheureusement l’appareil photo n’a pas nos yeux…

Certains passages de la corniche sont encore recouverts de neige. Les dernières chutes avaient pratiquement coupé du monde ces villages qui culminent entre 450 et 700 mètres d’altitude.

En une bonne heure et demie de marche nous arrivons au village de A Pieve…

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