Et si on cassait la Panda?

Beau soleil, chaleur insoutenable de l’été. Toutes les conditions étaient réunies pour aller lézarder sur la plage. Mais pour ne pas faire trop simple et surtout pour voir du pays, direction la pointe de la Revellata. Située juste après Calvi sur la côte ouest, cette presqu’île possède à sa pointe un phare bâti en 1838 lors de la réalisation de l’illumination des côtes de la Corse. On y trouvé également La Stareso, une station de Recherches sous-marines et océanographiques. Le site a été choisi pour la qualité exceptionnelle de son eau et pour sa situation géographique particulièrement préservée.

En route pour Calvi donc, les serviettes bien pliées et les maillots de bains en pré-chauffe. Attention! Arrivé la bas, un coup d’oeil sur la piste en contrebas vous conseillera de vous munir d’une Panda. Une première plage, assez grande et assez bondée, est accessible pour tout type de véhicule. Nous décidons d’aller plus loin en direction de la station et de s’engager sur une piste particulièrement accidentée. Quelques sueurs froides plus loin, nous voilà en face d’une plage isolée et déserte, arborant son eau turquoise et ses galets blancs pour nous appâter. La journée se passe tranquillement entre siestes et baignades. Quelques tours de masque et tubas pour admirer les poissons calvais. Au loin nous apercevons Calvi et sa citadelle.

Plus tard dans la journée, un troupeau familial venu pique-niquer prit possession d’une partie de la plage. Il est possible de faire le tour de la presqu’île à pieds par les pistes et sentiers.

C’est l’heure du départ. On repart par la même piste, sauf qu’en montée, la Panda est bloquée dans les rochers. Après un peu de peur et un embrayage bien lissé, elle passe avec quelques coups de cailloux dans la carlingue. La prochaine fois on le saura : ne pas s’aventurer dans les pistes trop accidentées. Comme dit papa : “il faut savoir respecter l’âge de son auto”.

Le chemin du facteur

Les villages sont accessibles par la route. Tous? Non, un petit village résiste encore et toujours. Il s’agit de Girolata que l’on ne peut rejoindre que par la mer ou après quelques heures de marche. Situé sur la côte ouest de la Corse avant Porto si l’on vient de Calvi, c’est une halte possible toute proche de la célèbre réserve naturelle de Scandola. Si Girolata ne compte plus que onze habitants l’hiver, il est beaucoup plus animé à la belle saison grâce aux plaisanciers, aux vacanciers et aux promeneurs.

Il faut s’arrêter à “Bocca a croce” (le col de la croix: non je ne pense à personne…) et prendre le chemin qui descend sur la droite. Il serpente et est relativement ombragé en offrant de belles vues sur la mer et les falaises rouges. Après une heure de marche, on accède à la très jolie plage de Tuara pour une pause baignade bienvenue. Si dans l’eau le spectacle est à portée de masques et de tubas, l’animation se fait aussi sur la plage: veaux, vaches, cochons! Ces derniers sont les plus farceurs, ils se baignent et se font insistants dès qu’ils sentent de la nourriture! Attention car ils en deviennent même assez agressifs et ce n’est pas le touriste qui les éloignait à grand renfort de rame qui me contredira.

Nous déciderons de prolonger un peu la marche avant de nous restaurer. Après avoir traversé la plage, deux chemins sont possibles: soit par l’intérieur des terres, soit à flanc de falaise: c’est le chemin de Guy le facteur. Nous l’avons déjà dit, Girolata n’étant accessible que par cette manière, le facteur aussi doit y mettre du sien et le dernier en date, Guy, a laissé son nom au trajet.

Nous optons pour le chemin intérieur, une partie grimpe bien et est bien exposée au soleil. Mais là encore, la récompense s’offre à nos yeux. Girolata est niché plus bas.

Nous y parvenons après une heure de marche et, après une orezza bien méritée, nous nous promenons dans le village: bars, habitations mais surtout le fort et l’aghja qui dominent la marine et le mouillage.

Après cette halte, nous reprenons l’autre sentier, il est plus court et plus étroit mais surplombe la mer et les falaises: chaos de roches rouges, dégradés de bleus et la mer à perte de vue.

Cette promenade vaut réellement le détour, la nature est sauvage et préservée et très franchement on en prend plein les yeux!

L’odyssée (part two)

Donc reprenons… Une fois installés sur le bateau, nous décidons avec papa de regarder la terre s’éloigner en restant sur le pont mais là, très rapidement, il se remet à pleuvoir. Donc pour le quart d’heure nostalgie on repassera. La soirée se déroule calmement, bercés par une animation chants corses au bar puis par les annonces de la compagnie italienne: “Médamézéméssieubonzourrrrr” qui reviennent toutes les cinq minutes. Cela n’empêchera pas un sommeil de plomb.
Combat épique le lendemain pour récupérer la voiture et sortir du bateau. Il faut dire aussi que je suis un peu pschychorigide en ce qui concerne mon roadster et ce n’est pas la dame qui a voulu poser son sac sur ma voiture qui me contredira…

Café sur le port de Bastia, route jusqu’à Ponte-Leccia, pardon Ponte A Leccia, et là deux options: rejoindre Ajaccio, pardon Aiacciu, en passant par Corte, pardon Corti, (chemin le plus rapide), ou bien passer par toute la côte ouest. En bon psychopathes qui se respectent, nous choisissons bien entendu le chemin le plus long… Le reste en images… 

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