La balade de l’angoisse à Luri

Parfois même si les indications données sur Internet paraissent claires et limpides en théorie, une fois sur place, il arrive qu’on soit un peu perdu. Alors des fois on retrouve tout de même le chemin et on s’en sort sans trop tâtonner, et d’autres fois, c’est la cata…

C’est ce qui m’est arrivé alors que je voulais découvrir les hameaux de Luri, dans le Cap Corse, via un chemin mis en place par une association locale. Si j’ai bien trouvé le départ de la promenade, j’ai complètement perdu le fil au cours du voyage. J’ai pourtant bien essayé de suivre les traces orange mais quand il y en a dans tous les sens on est un peu perdu. Après quelques chemins forts agréables, la balade s’est terminée sur une grande route droite que j’ai dû suivre pendant plusieurs kilomètres avant de retrouver mon véhicule… Je ne comprends toujours pas à quel endroit j’ai loupé le chemin mais une chose est certaine, j’ai bien perdu le fil…

Je vous laisse avec les quelques photos que j’ai pu ramener tout de même.

De Macinaghju à Barcaghju

Je vous avais déjà parlé du sentier des douaniers qui permet de découvrir le cap corse. Je l’ai arpenté plusieurs fois mais j’ai décidé de pousser un peu plus loin pour cette promenade plus longue qui a nécessité un aller-retour d’environ six heures.

Départ le matin tôt de Macinaghju. Le chemin est toujours aussi agréable même si je le connais déjà. Je retrouve avec plaisir la plage de Tamarone, les îles Finocchiarola, la tour et la chapelle de Sainte Marie.

Suivent deux magnifiques plages comme un appel au bain. Ce sont la Cala Genovese et la Cala francese qui offrent ces opportunités. Les romains ne s’y étaient pas trompés même si, plus pragmatiques, ils avaient installé un port dans la deuxième.

S’ouvre ensuite la réserve de Capendula qui alterne entre un maquis bas et un univers plus minéral, dominé par le schiste aux teintes vertes.
Le sentier s’éloigne parfois de la mer pour mieux y revenir avec de hauts à-pic jusqu’à l’extrême pointe du cap marquée par la tour d’Agnello et à sa gauche, l’île de la Giraglia.

C’est l’endroit choisi pour la pause déjeuner et la sieste. Franchement, il y a plus moche.

Nous repartons ensuite pour Barcaghju. Le paysage change encore et quelques dunes de sable se distinguent grâce à leurs couleurs claires entourées à nouveau d’arbustes.

Puis nous atteignons la plage de Barcaghju où nous profiterons encore de la baignade. Il paraît que l’on croise parfois Matthieu Chédid par là. Je ne l’ai pas vu mais qui sait? Un jour peut-être?

Petite promenade vers San Michele de Siscu

Mes pas m’ont ramené vers Siscu. Vous vous rappelez de la jolie promenade qui permettait de faire le tour des hameaux de ce village du cap corse? Un détour menait vers la chapelle San Michele mais j’avais alors préféré accomplir la boucle complète en retenant cependant l’idée de cette variante. Elle tomba à point nommé pour égayer une de ces journées flemme où même marcher paraît difficile tant la paresse est grande… La balade en effet n’est pas ardue et demande une petite heure de marche à peine. Armé d’un poulet rôti, de pain frais et de fraises bien joufflues, j’entame le terrible périple.

Il faut d’abord emprunter une piste qui serpente avant de traverser un petit ruisseau et de s’enfoncer par un petit chemin sous quelques arbres et entre quelques fougères. La chapelle romane San Michele ne tarde pas à apparaître, construite sur un promontoire rocheux, face à la mer, avec le hameau de San Martinu sur la droite. Elle est parfaitement conservée, son abside est réhaussée par d’élégants pilastres. Malheureusement fermée, ma curiosité (oui je sais c’est un vilain défaut!) est pourtant récompensée lorsque je risque un oeil par une ouverture… Vision fantasmagorique: dans la pénombre apparaît une statue de Saint Michel terrassant le dragon. Ses ailes se détachent en contre-jour. C’est pour ce genre d’instant que j’aime tant me promener.

Autre curiosité certainement due à la période, des promeneurs ont laissé devant l’entrée des petites croix de fortune, faites avec les moyens du bord, branches et herbes. C’est quand même mieux que de graver sur la pierre “Jojo was here”. J’exagère à peine…

Je vous entends déjà vous moquer de mon oisiveté sur cette sortie mais je tenais, avant de terminer ce post, à souligner que j’ai dû chèrement défendre mon pique-nique contre une armada de fourmis qui en avait décidé autrement. Même si je sais qu’à vaincre sans péril on triomphe sans gloire, je précise tout de même qu’aucun insecte n’a été blessé pendant cette journée!

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Entre profane et sacré : Rapale – A Pieve

« Entre profane et sacré ». C’est le nom d’un long sentier qui lie les communes de Rapale, A Pieve et Soriu tout en passant par des points d’intérêts variés comme des chapelles, des bergeries et autres vieilles pierres et sans compter les belvédères qui vous coupent le souffle. On en découvre ainsi un peu plus sur le Nebbiu (Haute-Corse) et la vie de ses habitants à travers l’histoire.

La randonnée est longue et j’ai dû m’y prendre à deux fois pour en faire le tour (ou presque). Je vous propose donc de la découvrir en quatre articles différents.

1/4. Rapale – A Pieve
Je suis parti du village de Rapale et plus précisément de l’église Santa-Maria-Assumpta, un héritage Pisan. De là, un panneau nous présente le parcours et ses différents points forts. D’ailleurs, tout au long de ce sentier se trouvent de petits panneaux d’informations dont vous trouverez les clichés. On commence par prendre de l’altitude avant de s’enfoncer dans les bois. En plein mois de janvier, le soleil est présent malgré quelques nuages, toutes les saisons sont propices à la découverte.

Nous arrivons rapidement à une petite chapelle romane du XIIIe siècle en cours de restauration : San Cesariu. Elle a été classée monument historique en 1840 et a la particularité d’être bâtie en serpentine, une pierre verte que l’on trouve en abondance dans la région et qui était très soigneusement sculptée. Cette chapelle est considérée comme la jumelle de San Michele de Murato dont je vous ai déjà parlé.

Après cette halte, on reprend l’ascension en direction d’une corniche entourée de maquis ras qui nous offre un panorama exceptionnel sur les plaines du Nebbiu. On aperçoit ainsi la retenue de Padula et la ville de Saint-Florent. Au loin le Cap Corse s’étale une nouvelle fois devant moi sous un angle nouveau. Curiosité du moment, en jetant un oeil en direction de l’est, le temps clair nous permet de distinguer entre les monts l’île d’Elbe. Malheureusement l’appareil photo n’a pas nos yeux…

Certains passages de la corniche sont encore recouverts de neige. Les dernières chutes avaient pratiquement coupé du monde ces villages qui culminent entre 450 et 700 mètres d’altitude.

En une bonne heure et demie de marche nous arrivons au village de A Pieve…

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Les hameaux de Sisco

Sisco est une commune située dans le Cap Corse qui a la particularité d’être composée de plusieurs petits hameaux dont aucun ne porte le nom de « Sisco ». Elle est entourée de montagnes qui délimitent une vallée. On pourrait donc dire que « Sisco » est le nom de la vallée.
Afin de découvrir la commune, ses secrets et ses plus beaux trésors, un parcours pédagogique a été tracé. Il fait le tour de tous les hameaux en passant par les bois et le maquis. Ainsi vous ne voyez la route que pour la traverser, ce qui donne l’impression de découvrir de petits groupes d’habitations au bout d’un virage en plein milieu des sous-bois.

Comme à mon habitude j’arrive sur place avec le minimum d’informations en priant de trouver quelque chose de ressemblant aux quelques images que j’ai pu voir dans des bouquins ou sur internet… Par chance, au détour d’une rue du hameau de Moline, je reconnais le panneau de présentation du sentier. On gare la voiture et on se chausse avant de partir pour une boucle de deux heures trente de promenade sous un ciel légèrement capricieux, hésitant entre éclaircies et nuages bas…

Deux églises, plusieurs chapelles dont certaines privées, un ancien couvent, un manoir, des tours génoises, une tour carrée, un centre équestre, une oliveraie, de belles demeures et des maisons, des ruelles et des fours en vieilles pierres. Bref des tas de choses qui font de cette visite de la commune un plaisir que l’on peut partager en famille pour en apprendre plus sur l’architecture des villages de Corse.

Tout au long de la promenade on oscille entre 200 et 500 mètres d’altitude et les belvédères ne manquent pas pour profiter de la vue qu’offrent les hauteurs sur la commune.