De Macinaghju à Barcaghju

Je vous avais déjà parlé du sentier des douaniers qui permet de découvrir le cap corse. Je l’ai arpenté plusieurs fois mais j’ai décidé de pousser un peu plus loin pour cette promenade plus longue qui a nécessité un aller-retour d’environ six heures.

Départ le matin tôt de Macinaghju. Le chemin est toujours aussi agréable même si je le connais déjà. Je retrouve avec plaisir la plage de Tamarone, les îles Finocchiarola, la tour et la chapelle de Sainte Marie.

Suivent deux magnifiques plages comme un appel au bain. Ce sont la Cala Genovese et la Cala francese qui offrent ces opportunités. Les romains ne s’y étaient pas trompés même si, plus pragmatiques, ils avaient installé un port dans la deuxième.

S’ouvre ensuite la réserve de Capendula qui alterne entre un maquis bas et un univers plus minéral, dominé par le schiste aux teintes vertes.
Le sentier s’éloigne parfois de la mer pour mieux y revenir avec de hauts à-pic jusqu’à l’extrême pointe du cap marquée par la tour d’Agnello et à sa gauche, l’île de la Giraglia.

C’est l’endroit choisi pour la pause déjeuner et la sieste. Franchement, il y a plus moche.

Nous repartons ensuite pour Barcaghju. Le paysage change encore et quelques dunes de sable se distinguent grâce à leurs couleurs claires entourées à nouveau d’arbustes.

Puis nous atteignons la plage de Barcaghju où nous profiterons encore de la baignade. Il paraît que l’on croise parfois Matthieu Chédid par là. Je ne l’ai pas vu mais qui sait? Un jour peut-être?

Santa Maria

Le chemin des douaniers est assez long pour permettre de nombreuses promenades. Cette fois-ci, je dépasse Macinaghju et je prends la piste qui mène à la belle plage de Tamarone.
Après avoir marché sur la plage, le chemin oscille entre le maquis, remonte plus dans l’intérieur des terres ou bien vous ramène encore vers la mer. Le parfum de l’immortelle, de la bruyère, de la myrte et de la lavande sauvage accompagne mes pas. Il est temps d’arriver aux îles de Finochjarola pour une pause contemplative des trois îlots qui servent de réserve naturelle aux oiseaux. Nous repartons car le but de la balade est la tour génoise de Sainte Marie, située un peu plus loin. Elle se laisse découvrir alors que l’on débouche sur les hauteurs. Le regard peut alors suivre la côte jusqu’à la pointe du cap corse et l’île de la Giraglia.
Avant de la rejoindre réellement, juste un petit détour pour découvrir un puits et la chapelle du même nom. Rencontre avec un troupeau de vaches. Le taureau nous fait comprendre qu’il est le seigneur des lieux et qu’il n’est pas question de déranger les petits veaux. Message reçu. Nous arpentons la plage et récoltons quelques pierres ponces avant d’arriver à la tour. Imposante, surprenante, elle se dresse les pieds dans l’eau et a la particularité d’être intacte côté terre et effondrée côté mer. le vert des pierres intérieures contraste avec le bleu profond de l’eau. La petite maison qui la jouxte donne envie de s’installer là, le temps d’un été. Mais il est temps de repartir et c’est ivre de soleil et de senteurs que je rebrousse chemin.