Attention, Muna, village en disparition !

On vous a parlé quelques fois, sur ce blog, de villages abandonnés, comme Mata, Occi ou encore Caracu. De villages magnifiques et vivants, souvent étapes d’une balade. Mais de village en cours de disparition ? Je ne crois pas.

Destination Muna, dans la Cinarca. Un des derniers village à avoir été raccordé à la route en 1974. L’eau potable arrive d’un captage de la source voisine, l’électricité et le téléphone sont les dernières nouveautés, et pas pour toutes les habitations ! Pourtant, il y a au moins 1 habitant à l’année: Le gardien.

En lui même, le village est très beau et mérite que l’on s’y attarde si l’on passe dans le coin. Sans compter que la route, si l’on vient de Sari d’Orcino par exemple, est magnifique ! Dans les ruelles, parfois à demi mangées par les herbes hautes, on découvre des bâtisses à l’abandon et d’autres restaurées, certainement habitées en été.

Si le passé de ce village a été glorieux, on s’attriste de voir l’école fermée, les places vides et ensevelies par les herbes, les cultures abandonnées. Petit à petit, depuis les années 50, les derniers habitants, résignés, ont fermé leur porte pour rejoindre les villages alentours.

Comme à chaque fois, quelque chose d’émouvant s’échappe des maisons ruinées et du combat de ceux qui ne souhaitent pas voir leur village disparaître…

Panorama sur la Cinarca

Voilà une jolie promenade, certes courte, mais qui ne manque pas d’intérêt pour autant !

En route pour la capedda Santa Reparata à Sari d’Orcino. Cette petite chapelle médiévale, qui a été restaurée à plusieurs reprises, se trouve perchée sur un petit promontoire clôturé, qui nous offre un panorama époustouflant sur la Cinarca.

Comme pour beaucoup de lieux de cultes « éloignés » des villages en Corse, chaque année une procession est organisée vers cette chapelle. Son emplacement est idéal pour un petit pique-nique, dans le respect des lieux bien entendu, notamment au coucher de soleil.

On peut continuer le chemin jusqu’à « la croix ». De quoi s’occuper un dimanche après-midi en famille ou épater ses proches l’été au coucher du soleil !

Continuer à lire “Panorama sur la Cinarca”

Panorama sur la baie de Tiuccia

Même en Corse, comme partout sur le continent, la météo n’est pas très clémente cette année. Et comme partout, il est difficile de mettre le nez dehors malgré la période à l’habitude plutôt propice à ce genre d’exercice.

Toutefois, nous avons réussi à profiter d’un rayon de soleil pour faire l’ascension du San Damianu, au dessus de Casaglione, qui culmine à 994 mètres.

Après avoir eu un peu de mal à trouver le départ à Sari d’Orcino, nous nous sommes enfin mis en route. Le sentier (très clair ensuite) s’élève tout du long jusqu’à des antennes situées au col de Vergio. Petit à petit le panorama se laisse entrevoir sur Tiuccia et le Liamone.

Une fois au col, nous avons deux possibilités: droite ou gauche… En fait il est possible de faire deux sommets depuis cet endroit, nous choisissons de continuer vers le San Damianu, le choix du départ, avec l’idée de faire l’autre au retour mais… comment dire… la fatigue?

Au fil de la grimpette la végétation se fait moins haute et offre ainsi une jolie vue sur les environs, notamment du côté du Cruzzini. On aperçoit même la Punta Sant’Eliseo dont je vous ai déjà parlé.

Arrivé au sommet la vue est splendide, à la fois du côté de Tiuccia mais également en direction d’Ajaccio où on aperçoit le “dos” du Monte Gozzi ainsi qu’une partie du golfe. Mais… ho ho… le temps se gatte et il est temps pour nous de faire demi-tour.

Rapidement, mais non sans avoir avalé quelques tonnes de pâtes pour le casse-croûte, nous nous mettons sur le chemin du retour. A peine sommes-nous revenus au niveau des antennes que voilà le San Damianu disparu! Sous les nuages! Ou plutôt le brouillard qui s’installe rapidement.

Bon finalement, nous avons eu ce que nous voulions mais… et le printemps, il arrive quand?!

Continuer à lire “Panorama sur la baie de Tiuccia”

Sur les traces des seigneurs de Cinarca

Départ du chemin
Départ du chemin

Au lieu-dit Castellu à Tiuccia, se trouvait autrefois un château dont l’importance stratégique et patrimoniale en faisait un point névralgique de la micro-région. En effet, à l’époque ou les Génois et les Pisans se battaient pour rattacher la Corse à leur royaumes, les grandes familles locales se battaient pour le découpage des terres et des «micro-royaumes». Ainsi ce château aurait pu être le berceau des Cinarcais, qui le portèrent sur le blason après sa construction.

Si sur place, il est difficile d’imaginer qu’il pu y avoir un château à cet endroit, on retrouve dans les livres historiques plusieurs traces de son existence ainsi que des descriptions très détaillées*.

Aujourd’hui effectivement, on ne trouve sur place que les fondations en pierres d’une bâtisse qui a dû être assez importante. On imagine également l’emplacement d’une ou deux citerne. Mais mis à part l’histoire et les «restes des ruines», le lieu offre une vue remarquable sur les baies de Tiuccia et de Masurchia. Au nord on aperçoit le Monte Lazzu où se trouvent des traces de l’homme du néolithique.

*lire Etude des inventaires des châteaux de Cinarca (1450-1500) dans Patrimoine d’une île, p.97-103 par A.M. Graziani, 1995)

Continuer à lire “Sur les traces des seigneurs de Cinarca”