Le phare de Senetosa

Le phare de Senetosa est le dernier a avoir été automatisé en Corse. Il se trouve sur la commune de Sartène au hameau de Tizzano mais assez loin du village tout de même. Il est fermé au public mais on arrive tout de même à bien l’observer de l’extérieur.
Outre le phare, la balade comporte plein d’autres intérêts. Tout d’abord les plages… De Tizzano à Campomoro (le long de la côte) les petites criques offrent des plages splendides et difficilement accessibles. Il nous aura fallu 45 minutes de piste pour rejoindre le départ de la balade à Cala di Conca, mais la crique à elle seule valait le déplacement ! Ensuite, il y a la tour de Senetosa. Eh oui, encore une tour génoise. Elle domine le phare à 126 mètres d’altitude et s’il faudra un peu de courage pour gravir l’échelle qui permet d’y entrer, vous serez récompensé par la vue que l’on a au sommet… à moins que… comme nous un brouillard de mer ait l’idée de s’installer confortablement à cet endroit…
A divers endroits se trouvent également des ruines de bergeries, dont celles d’Ana qui sont particulièrement jolies. Aux alentours d’une bergerie (Bergeries de Conca) se trouve des orrii (grottes aménagées), malheureusement je vous en parle sans les avoir vues… le temps m’a manqué…  mais bon,ce n’est que partie remise?


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De Bocca di Serra à Centuri

Sur la côte Ouest du Cap Corse, quasiment à l’extrémité Nord de l’île, se trouve le port de Centuri. Ne vous fiez pas à la petite taille du port, il est très réputé pour sa pêche à la langouste, et les divers restaurants qui s’y trouvent sont là pour vous le rappeler et faire frétiller vos papilles.

Plutôt que par la route, nous nous sommes rendus à Centuri par d’anciens chemins muletiers. Le départ se fait au Col de Serra sous l’oeil bienveillant des anciens moulins transformés en bergeries. Perchées sur les crêtes alentours, les éoliennes font résonner leurs chants du col jusqu’au port de Centuri. Il faut avouer que parfois, ce bruit devient fatigant…

Au col, vous trouverez deux départs. Le premier est un chemin parsemé de panneaux d’explications qui mène au moulin Mattei, un ancien moulin transformé en… objet publicitaire. Je vous laisse lire une partie de l’histoire ci-dessous, le reste sera à lire sur place…

Moulin Mattei
Moulin Mattei

Le second sentier est celui pour lequel nous nous sommes déplacés. Il relie le col au port de Centuri en passant par le hameau de Cannelle. Entre les anciennes terrasses, le chemin serpente à flanc de montagne offrant un panorama sur la vallée et une jolie vue sur l’îlot de Capense qui s’étend derrière le port. Rapidement on rejoint Cannelle dont les ruelles étroites et pavées traversent de part en part les habitations sous des magnifiques arches de pierres. Ce hameau offre beaucoup de petites choses à voir, comme si le temps ici s’était figé dans le passé. Après la visite, on redescend à travers le maquis et d’anciens sites de taille de pierres en direction du port. Non loin de là, la tour génoise nous nargue mais la fatigue retient nos pas… (ou la flemme ?)

Après une petite visite au coeur du village côtier, nous reprenons le chemin du retour. Ouch! Ca grimpe! Eh oui, presque 400 mètres de dénivelé en moins d’une heure. Mais la promenade vaut le détour !

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Occi, village déserté

Occi, situé sur la commune de Lumio, n’est plus aujourd’hui que des ruines si l’on met à part sa petite chapelle, restaurée il y a quelques années. Mais ce fut autrefois un village à part entière. C’est au début du XIXe siècle que l’idée de la dissolution de la commune fut lancée, afin qu’elle soit rattachée à celle de Lumio, tout proche. Malgré le refus des habitants, en 1852, la commune fut officiellement dissoute. Peu à peu, même si le phénomène avait largement commencé des années auparavant, le village se vida de ses habitants.

A quelques pas de Lumio, il est possible de se rendre dans les ruines d’Occi. Figées dans le temps, les ruines nous donnent une idée de la vie des balanins au XIXe siècle. L’agencement des habitations, les ruelles étroites, les murs de délimitation des cultures, les aires de battages (aghje), les puits, tout est resté et donne une émotion certaine.

Mon chemin m’a ensuite mené en dehors du village, en direction d’une corniche qui a été aménagée pour offrir un panorama imprenable sur la baie de Calvi et sa citadelle. De là, on arrive rapidement à Capu d’Occi (563 m). Situé juste au-dessus du village, ce sommet offre une vue privilégiée sur les ruines.

Tout autour, la vallée est parsemée de pagliaghji. Si l’on regarde au Sud, on aperçoit la chaîne du Cintu qui arbore toujours un magnifique manteau blanc. En redescendant on rejoint facilement un très beau sentier aménagé de pierres qui lie les villages de Lumio et Lavatoggio (une autre balade à faire), au niveau de la chapelle Notre Dame de la Stella.

De là, il est possible de rejoindre le Capu Bracaghju (556 m). Si le chemin n’est pas très clair, quelques cairns et un peu de recherche permettent d’arriver au sommet. En chemin on passe plusieurs sites en ruines. Ce sont en fait les restes des châteaux des seigneurs de Balagne. Inutile de vous préciser qu’au sommet on reste bouche bée devant le panorama…

Petit tour à Lumio au retour :


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Sous les pattes du lion

Le lion de Roccapina
Le lion de Roccapina

Vous ne me croirez peut-être pas, mais en Corse, en plus des vaches, des cochons et chèvres, il est possible de tomber nez-à-nez avec des lions. Ou plutôt, avec un lion, l’unique représentant de son espèce à vivre sur l’île. Et ce n’est pas n’importe quel lion, c’est le roi lion qui a élu domicile ici! Bon d’accord… le lion insulaire est fait de pierres…

Je me suis rendu au célèbre site du Lion de Roccapina dans le Sartenais. On a plus l’habitude de l’observer depuis le belvédère sur le bord de la nationale, mais il est possible de rendre sous ses pattes par une petite randonnée. Depuis l’auberge qui se trouve au hameau de Asinaja sur la RN 196, il faut suivre la piste qui mène à la plage de Roccapina (qui est splendide soit dit en passant). De là, un chemin permet de se rendre à la tour génoise sur Capo di Roccapina qui domine au sud la plage de Roccapina et au Nord le golfe de Roccapina qui possède également une très belle plage, la plage d’Erbaju qui est moins fréquentée l’été.

De la tour, si l’on est un peu aventurier dans l’âme, il est possible, en serpentant dans le maquis, de rejoindre la crête rocheuse où se dresse le fameux lion, qui d’ailleurs ne ressemble plus à rien sous cet angle de vue. Sous sa « tête » se trouvent les ruines d’une maison troglodyte. Sur sa tête se trouve sa couronne, ou plutôt les ruines d’une autre tour, mais il est déconseillé et très difficile de s’y rendre. D’autant plus que ces ruines s’écroulent, alors autant ne pas les dégrader davantage. Mais le plus merveilleux est encore une fois le panorama qu’offre la crête sur les alentours. De Bonifacio au Sud à la presqu’île de Campomoro au Nord. À l’Est, on aperçoit les aiguilles de Bavella, un autre relief célèbre en Corse.

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Balade à Campomoro

Le premier panneau à Campomoro
Le premier panneau à Campomoro

C’est une nouvelle fois pour découvrir une tour génoise que ma route m’a mené à Campomoro. Non loin de Propriano, cette petite marine semble coupée du monde et ressemble à un véritable havre de paix qui vaut le détour à lui seul. Un petit golfe offre une magnifique plage avec vue sur la tour dans une eau agréablement turquoise. Malheureusement, s’il fait chaud, l’eau reste fraîche fin février. Difficile de croire qu’il y a à peine deux semaines le village était recouvert d’un léger manteau blanc.

Cette balade est à faire en famille. Tout est aménagé et des panneaux explicatifs indiquent aux promeneurs plusieurs détails du parcours ainsi que quelques faits historiques de ce site. Ainsi on découvre que lorsque les châtaigniers étaient absents, on utilisait le genévrier pour réaliser les charpentes. Il est aussi expliqué comment on réalisait le charbon avec des dômes en bois au centre duquel se trouvait un puits. Le chemin zigzague dans le maquis et on se laisse entraîner de panneau en panneau jusqu’à la magnifique porte en bois de l’enceinte de la tour. Eh oui! Cette tour est entourée d’une enceinte fortifiée. Autre particularité, la tour est la plus large jamais bâtie sur le littoral Corse et… effectivement, elle a du mal à rentrer dans le cadre de l’objectif !

Malheureusement tout cet entretien a un coût et pour visiter la tour il faudra attendre la saison touristique et vous délester de quelques euros. La saison n’étant pas commencée, je n’ai pas eu le plaisir de rentrer dans la tour ni même de profiter du superbe (j’imagine) panorama que l’on doit avoir sur le toit.

Toutefois, la balade se continue sur la presqu’île et forme une boucle le long du littoral. Comme un peu partout sur cette partie de la côte, les rochers sont sculptés par le vents et les embruns, ainsi j’ai cru voir un dauphin sortir des récifs ou un pingouin au pied de la tour…

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