Une boucle pour découvrir les dessus de l’Île-Rousse

Villages typiques, points d’intérêts historiques, panoramas, sentiers de découverte… Cette boucle de village en village au dessus de L’Île-Rousse offre une multitude de raisons de s’y attarder !

Le départ se fera au village de Corbara en laissant le véhicule près de la place de l’église puis, en suivant le balisage; très bien réalisé au passage; qui serpente dans les ruelles on rejoint rapidement le sentier qui mène à Pigna.

Au milieu d’un maquis peu élevé on marche en corniche le long d’un joli muret de pierres. Sur notre droite de temps en temps la vue se dégage sur la plaine et sur Algajola au loin.

Rapidement on rejoint le promontoire de Pigna en arrivant sous l’église. On peut prendre quelques minutes pour découvrir ses petites rues et profiter du panorama.

On prendra ensuite le chemin qui mène au magnifique couvent Saint-Jean de Corbara, toujours en suivant le balisage. Il est possible de le visiter !

Le chemin prend ensuite de l’altitude et rejoint une piste sur la crête au dessus de Santa Reparata di Balagna. Le panorama, mais également l’ascension, méritent une petite pause

Une nouvelle fois, par un chemin de maquis on rejoint le village par ses hauteurs. Il faudra rester dans le secteur du hameau d’Alzia pour reprendre le sentier vers le couvent en ruine.

Prendre de la hauteur

On peut rejoindre la Cima di San’Angelo une fois arrivée aux ruines. Juste au dessus se trouve une piste, vous pourrez l’emprunter pour revenir sur vos pas quelques minutes afin de prendre la hauteur. Au niveau d’une ruine se trouve un sentier cairné qui permet de rejoindre le sommet. De là haut, le panorama sur la Balagne laisse sans voix.

Au Sud, on peut même apercevoir Sant’Antonino, le barrage de Codole, Feliceto, Speloncato etc…

De retour sous le couvent, continuez le sentier jusqu’à Occiglioni. Ce petit hameau est magnifique et offre une vue exceptionnelle sur L’Île-Rousse.

Pour rentrer on suivra le balisage derrière l’église pour rejoindre Corbara qu’il ne faudra pas manquer de visiter !

Occi, village déserté

Occi, situé sur la commune de Lumio, n’est plus aujourd’hui que des ruines si l’on met à part sa petite chapelle, restaurée il y a quelques années. Mais ce fut autrefois un village à part entière. C’est au début du XIXe siècle que l’idée de la dissolution de la commune fut lancée, afin qu’elle soit rattachée à celle de Lumio, tout proche. Malgré le refus des habitants, en 1852, la commune fut officiellement dissoute. Peu à peu, même si le phénomène avait largement commencé des années auparavant, le village se vida de ses habitants.

A quelques pas de Lumio, il est possible de se rendre dans les ruines d’Occi. Figées dans le temps, les ruines nous donnent une idée de la vie des balanins au XIXe siècle. L’agencement des habitations, les ruelles étroites, les murs de délimitation des cultures, les aires de battages (aghje), les puits, tout est resté et donne une émotion certaine.

Mon chemin m’a ensuite mené en dehors du village, en direction d’une corniche qui a été aménagée pour offrir un panorama imprenable sur la baie de Calvi et sa citadelle. De là, on arrive rapidement à Capu d’Occi (563 m). Situé juste au-dessus du village, ce sommet offre une vue privilégiée sur les ruines.

Tout autour, la vallée est parsemée de pagliaghji. Si l’on regarde au Sud, on aperçoit la chaîne du Cintu qui arbore toujours un magnifique manteau blanc. En redescendant on rejoint facilement un très beau sentier aménagé de pierres qui lie les villages de Lumio et Lavatoggio (une autre balade à faire), au niveau de la chapelle Notre Dame de la Stella.

De là, il est possible de rejoindre le Capu Bracaghju (556 m). Si le chemin n’est pas très clair, quelques cairns et un peu de recherche permettent d’arriver au sommet. En chemin on passe plusieurs sites en ruines. Ce sont en fait les restes des châteaux des seigneurs de Balagne. Inutile de vous préciser qu’au sommet on reste bouche bée devant le panorama…

Petit tour à Lumio au retour :


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Un autre regard sur l’Ostriconi

J’avais déjà défié La Biscia, rappelez-vous. Mais mon courage et mon esprit héroïque m’ont ramené en ces lieux légendaires bien décidé à en découdre avec les pans bagnats, les fiadunetti et la panette au brocciu dont je m’étais armé pour la circonstance.

Ma promenade commence aux pieds d’une construction troglodyte qui, d’après l’odeur, semble avoir abrité quelques chèvres… Très vite, le chemin s’élève et serpente entre des roches rouges, hérissées de figuiers de barbarie et poinçonnées par des tafoni qui s’en donnent à coeur joie par ici. Le temps d’admirer une aghja et une ancienne habitation et il est temps de partir à l’assaut de la Cima à Forca, histoire d’observer la mer, la plage de l’Ostriconi et Île rousse dans le lointain. Pas le temps de s’attarder, il faut poursuivre notre quête.

Nos pas nous mènent vers d’anciennes habitations, ornées par une belle aghja (aire de battage du blé) et un olivier qui a dû en voir des choses et passer des randonneurs. Pas de répit pour les braves, nous gravissons la Punta Liatoghju pour jouer les vigies et sacrifier aux rites immuables du pique-nique (mon moment préféré). Tranquilisés par l’absence de la Biscia à l’horizon nous nous laissons aller à la rêverie et peut-être même aux délices de la sieste.

Même si le soleil est bien présent, le vent finit par nous chasser et nous jouons à retrouver notre chemin parmi les roches rouges et escarpées. Nous dérangeons de charmants couples de perdrix au vol lourd. Nous rencontrons une bâtisse récente construite sur les ruines d’une ancienne bergerie avant de prendre la pose devant un joli tafonu. Nous repartons vers la plage, avant de rejoindre le chemin de l’intérieur vers notre véhicule.

Pas de Biscia aujourd’hui, elle a certainement eu peur devant ma détermination. De toute façon, avec ce que j’ai mangé à midi, je ne suis pas certain des qualités du chevalier que j’aurais pu lui opposer. Au moins, elle aurait fait elle aussi un bon repas…

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La forêt de Bonifatu

Il paraît que son nom signifie la forêt des bienfaits. Je ne peux contredire cette explication après la sortie réalisée cet été parmi ses pins laricci. Ainsi, à une vingtaine de kilomètres de Calvi, après m’être garé sur le parking de la maison forestière, je ne m’attendais pas à passer une aussi bonne journée.
La marche choisie tout d’abord permet d’atteindre le refuge de Carrozzu à 1260 mètres, refuge qui rejoint également le GR 20. Le chemin s’élève et franchit, par deux passerelles, les ruisseaux de Meta di u Filu puis de la Spasimata. La végétation change pendant que je m’élève et, il faut le dire, cela grimpe de plus en plus. De temps en temps les arbres laissent quelques trouées pour admirer de grandes dalles minérales aux teintes variées, des sommets environnants ou encore la mer au loin.
Il faudra attendre la terrasse du refuge pour profiter pleinement de la vue sur le site.

Après un court répit, nous repartons pour trouver passerelle rendue célèbre par le film “Les randonneurs”. Dix minutes de marche pour découvrir deux superbes piscines naturelles. C’est là que nous choisissons de pique-niquer, siester sur les larges pierres chauffées par le soleil et bien entendu se baigner dans l’onde claire. Le tout dans un cadre naturel superbe.
Que demande le peuple?

Saleccia en novembre

Le mois dernier j’ai profité d’une belle journée pour me rendre à la plage de Saleccia, fleuron des Agriates (Haute-Corse). Réputée dans le coin, elle est quasi inaccessible l’été. Non pas à cause de l’heure qu’il faut pour traverser la piste qui y mène, mais à cause du nombre insensé de visiteurs qui s’y rendent avec des véhicules pas forcement appropriés…

Par chance pour moi, la plage est vide. Je croise juste quelques chasseurs sur la piste avant d’arriver à ce qui doit-être un parking. Petite promenade sous la pinède avant d’aller pique-niquer sur les rochers qui bordent la plage. Celle-ci est déserte. En face le Cap Corse s’étend sous des nuages gorgés d’eau alors qu’ici le soleil nous fait retirer une couche de vêtement.

Il est possible de se rendre sur cette plage après plusieurs heures de marche dans le maquis depuis Saint-Florent. Derrière le sable  se trouve une sorte de camping/chambre d’hôtes, mais j’ignore s’il est toujours en service…
C’est un écosystème fragile qui allie l’embouchure d’une rivière, une dune protégée bordée de pins d’Alep, une partie du chemin des douaniers. La plage a même servi pour certains plans du tournage du film “Le jour le plus long”. Je cherche encore la ressemblance avec les plages normandes…

Sur le sable se dresse le tronc d’un arbre mort. En m’en approchant je remarque qu’il est habité par de minuscule araignées translucides. En voulant les photographier, voilà tout à coup qu’elles s’envolent. Je me pose encore la question. Imaginez, un tronc au milieu de la plage. Rien d’autre au dessus de ma tête que des nuages à plusieurs mètres à la ronde. Et malgré ça, l’araignée trouve le moyen de tisser une toile vers le ciel et de s’envoler…

Sur ce, je vous laisse regarder les photos. Juste un petit clin d’oeil à Véronique qui a pu se rendre sur cette plage cet été. Alors, est-ce que c’est plus joli en automne?

Et juste pour vous donner un peu de chaleur…

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