Profitons d’un rayon de soleil

Après une très grosse période orageuse, le soleil laissait enfin apparaître quelques rayons sur la région ajaccienne. Pour en profiter, direction les hauteurs de Porticcio où mon sublime Guide Vert m’a aimablement fait savoir qu’il existait une petite promenade à cheval sur un sentier national (Mare a Mare) d’où l’on pouvait rejoindre une ancienne tour de surveillance (encore!), appelée tour de Frasso, mais celle-ci a la particularité d’être carrée…

En route donc au départ du cimetière sur un sentier ravagé par la pluie qui semble assez difficile. Quelques gouttes de sueurs plus tard j’arrive sur une très grande clairière jointe d’un sentier carossable où trône une ancienne maison de berger retapée en (visiblement) maison de vacances. D’ici j’aperçois la tour sur les hauteurs qui me nargue.

Finalement j’arrive en dessous, un peu de hors piste et me voilà à son pied. Elle a en fait été construite sur un énorme rocher qui surplombe tout le flanc de la montagne. De là je peux tout admirer et c’est après un casse croute et une petite sieste que je reprends la route pour le retour.

Étonnante méditerrannée

La mer tient une place de choix dans la culture Corse. Son importance est primordiale pour préserver la faune et la flore de l’île mais également pour nourrir toute sorte de légendes et inspirer les plus fins poètes Corses. On dit ici, que c’est l’eau de la méditerranée qui procure aux habitants de l’île leur joie de vivre et leurs talents, notamment artistiques, qui font la renommée de leurs traditions. Elle peut être reposante, apaisante, lorsqu’elle est calme et  limpide et qu’elle laisse échapper son doux chant en s’échouant sur le sable. Mais elle peut également être redoutable, déchaînée et emporter navires et marins ou encore mes claquettes quand je m’approche un peu trop près. Voici quelques images prises au hasard d’une rentrée de randonnée ou à la ville de Sagone, il ne faisait pas bon se baigner!

Promenade de santé dominicale…

Enfin du moins c’est ce que m’avait annoncé mon cousin qui avait bien voulu se renseigner pour moi (ou se débarasser de moi?). Deux heures de marche annoncées pour grimper jusqu’à la Tour de la Massane. Je commence à m’inquiéter quelques minutes après le début du sentier parce que ça monte, ça monte à nouveau et ça remonte encore. Vous savez le truc où vous vous dites au prochain virage c’est bon, il va y avoir du plat, mais ce plat n’arrive jamais. Tout cela pour apprendre plus tard que sur les 35 premières minutes de balade il y a 550 mètres de dénivelé sur les 700 et quelques de la promenade.
Dur, dur mais après avoir appelé ma mère, soufflé ma race, transpiré comme un porc et au bord du malaise vagal, les efforts en valaient bien la chandelle pour découvrir un panorama qui comprend toute la plaine jusqu’à Port-Vendres, l’Espagne à portée de main et la tour elle-même.

Je vous invite à poursuivre la balade en lisant l’histoire de cette tour sur le lien suivant : cliquez-ici!

La montagne derrière la tour
La plaine à travers les arbres
Vue sur toute la plaine

De retour dans le maquis…

Je reprends le clavier pour donner quelques nouvelles. En effet, je reviens d’une semaine de vacances dans les pyrénées orientales et si vous êtes d’accord, pour une fois je vais vous parler d’autre chose que de la Corse.

Ce soir, première étape, quelques mots sur Collioure. Ancien village de pêcheurs, renommé pour ses anchois, Collioure est également prisée des artistes peintres qui se plaisent à immortaliser son château royal, ses ruelles et son église pittoresque accolée à un clocher bâti sur une ancienne tour de guet médiévale.

En bon vacancier qui se respecte, je suis allé y paresser le jour de mon arrivée, entre plage de galets, petit café et quelques pas dans les ruelles. En bon distrait qui se respecte, j’avais oublié de recharger les piles de mon appareil. Voilà pourquoi vous n’aurez que trois photos à vous mettre sous la dent.
Je vous raconterais la suite de mes vacances dans les posts suivants.

Au détour des Tours

Un des joyaux du patrimoine Corse. Les tours génoises, bâties entre 1530 et 1600 sont présentes sur tout le pourtour de l’île et sous des formes plus ou moins différentes. Aujourd’hui une soixantaine sont encore visibles dans leur quasi-intégralité alors que plus d’une centaine avait été construite par ce peuple de travailleurs de pierres qu’étaient les Génois.

Elles servaient autrefois à prévenir, grâce à un feu au sommet, de l’arrivée de navires hostiles. Chaque tour est visible d’au moins une autre tour. Ce qui permet de pouvoir toujours passer le message d’invasion éventuelle d’une tour à une autre.

J’ai été curieux de voir et pourquoi pas, de visiter ces vestiges d’un temps noble qui ont réveillé l’intérêt qui est le mien pour la guerre et les châteaux forts dont mes playmobils se rappellent encore… Je suis donc aller visiter certaines tours de la région dont voici quelques photos :

La tour de Capitellu
Sur la plage de Campo del Oro, juste en face de l’aéroport d’Ajaccio, la tour garde le golfe. C’est une des plus trapues, ce qui lui donne un air de “boudin” caché derrière les dunes de sable. Entourée de figuiers de barbarie en fleurs, d’oliviers ou encore de cactus, mais aussi, et c’est assez surprenant, de restes de bunkers qui datent de la dernière guerre. Ce site doit être vraiment stratégique!
La tour d’Isulella
Non loin de la précédente, cette tour se trouve entre Porticcio et la plage de Mare e Sol. Après une promenade d’une demi-heure, j’ai pu me retrouver au pied de cette tour logée au coeur d’une petite clairière de maquis. On peut voir que les Génois avaient tout prévu, un barbecue et quelques marches permettent de faire de ce site un parfait coin de pique-nique. A moins que tout cela n’ait été réalisé après sa restauration?
La tour de la Parata
Cette tour est située sur la pointe de la Parata tout au bout du golfe d’Ajaccio. Je l’avais déjà photographiée, mais au détour d’une promenade dominicale aux îles Sanguinaires, j’en ai profité pour reprendre quelques clichés de cet endroit magique.
La tour de Sagone
Au détour d’un virage à l’approche de Sagone, si vous venez de Cargèse, cette tour qui se dresse juste au dessus de la route nous présente une drôle de grimace. En montant vers elle, si l’on passe dans son dos, on peut voir que les marques du temps lui ont forgé un visage de pierre avec une étonnante expression d’étonnement. Étonnant non?!
La tour d’Omigna
Certainement une des plus belles promenade que j’ai été amené à faire. L’ascension vers cette tour, située sur une presque-île proche de Cargèse, se fait en une petite heure par un sentier de berger. En passant de décor en décor on aperçoit au loin la tour qui se rapproche, comme voguant sur les flots. Une fois à son pied, c’est Capu Rossu, la limite nord des calanques de Piana, que l’on distingue d’un côté et de l’autre, c’est le profil des îles Sanguinaires qui se dessine.
Belle surprise, de l’entrée, une sangle est pendue. Je me lance à l’aventure et escalade le versant sud de la tour et me retrouve à l’intérieur. Encore un petit effort et me voilà sur son toit. Une impression de grandeur, mais aussi de vertige, le vent souffle et il ne faudrait pas tomber! Au loin la mer à perte de vue. D’ici je vois tout, rien ne m’échappe. Pendant quelques minutes me voilà revenu six siècles en arrière, à guetter les navires qui pourraient se profiler dans les golfes qui m’entourent.

Panoramique de ce qu'on voit d'en haut