Un autre regard sur l’Ostriconi

J’avais déjà défié La Biscia, rappelez-vous. Mais mon courage et mon esprit héroïque m’ont ramené en ces lieux légendaires bien décidé à en découdre avec les pans bagnats, les fiadunetti et la panette au brocciu dont je m’étais armé pour la circonstance.

Ma promenade commence aux pieds d’une construction troglodyte qui, d’après l’odeur, semble avoir abrité quelques chèvres… Très vite, le chemin s’élève et serpente entre des roches rouges, hérissées de figuiers de barbarie et poinçonnées par des tafoni qui s’en donnent à coeur joie par ici. Le temps d’admirer une aghja et une ancienne habitation et il est temps de partir à l’assaut de la Cima à Forca, histoire d’observer la mer, la plage de l’Ostriconi et Île rousse dans le lointain. Pas le temps de s’attarder, il faut poursuivre notre quête.

Nos pas nous mènent vers d’anciennes habitations, ornées par une belle aghja (aire de battage du blé) et un olivier qui a dû en voir des choses et passer des randonneurs. Pas de répit pour les braves, nous gravissons la Punta Liatoghju pour jouer les vigies et sacrifier aux rites immuables du pique-nique (mon moment préféré). Tranquilisés par l’absence de la Biscia à l’horizon nous nous laissons aller à la rêverie et peut-être même aux délices de la sieste.

Même si le soleil est bien présent, le vent finit par nous chasser et nous jouons à retrouver notre chemin parmi les roches rouges et escarpées. Nous dérangeons de charmants couples de perdrix au vol lourd. Nous rencontrons une bâtisse récente construite sur les ruines d’une ancienne bergerie avant de prendre la pose devant un joli tafonu. Nous repartons vers la plage, avant de rejoindre le chemin de l’intérieur vers notre véhicule.

Pas de Biscia aujourd’hui, elle a certainement eu peur devant ma détermination. De toute façon, avec ce que j’ai mangé à midi, je ne suis pas certain des qualités du chevalier que j’aurais pu lui opposer. Au moins, elle aurait fait elle aussi un bon repas…

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Saleccia en novembre

Le mois dernier j’ai profité d’une belle journée pour me rendre à la plage de Saleccia, fleuron des Agriates (Haute-Corse). Réputée dans le coin, elle est quasi inaccessible l’été. Non pas à cause de l’heure qu’il faut pour traverser la piste qui y mène, mais à cause du nombre insensé de visiteurs qui s’y rendent avec des véhicules pas forcement appropriés…

Par chance pour moi, la plage est vide. Je croise juste quelques chasseurs sur la piste avant d’arriver à ce qui doit-être un parking. Petite promenade sous la pinède avant d’aller pique-niquer sur les rochers qui bordent la plage. Celle-ci est déserte. En face le Cap Corse s’étend sous des nuages gorgés d’eau alors qu’ici le soleil nous fait retirer une couche de vêtement.

Il est possible de se rendre sur cette plage après plusieurs heures de marche dans le maquis depuis Saint-Florent. Derrière le sable  se trouve une sorte de camping/chambre d’hôtes, mais j’ignore s’il est toujours en service…
C’est un écosystème fragile qui allie l’embouchure d’une rivière, une dune protégée bordée de pins d’Alep, une partie du chemin des douaniers. La plage a même servi pour certains plans du tournage du film “Le jour le plus long”. Je cherche encore la ressemblance avec les plages normandes…

Sur le sable se dresse le tronc d’un arbre mort. En m’en approchant je remarque qu’il est habité par de minuscule araignées translucides. En voulant les photographier, voilà tout à coup qu’elles s’envolent. Je me pose encore la question. Imaginez, un tronc au milieu de la plage. Rien d’autre au dessus de ma tête que des nuages à plusieurs mètres à la ronde. Et malgré ça, l’araignée trouve le moyen de tisser une toile vers le ciel et de s’envoler…

Sur ce, je vous laisse regarder les photos. Juste un petit clin d’oeil à Véronique qui a pu se rendre sur cette plage cet été. Alors, est-ce que c’est plus joli en automne?

Et juste pour vous donner un peu de chaleur…

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Petite sortie en bateau

Cet été, j’ai eu la chance d’être invité à deux reprises par des amis à passer deux jours dans le désert des Agriates en Haute-Corse. Cette région est réputée pour la beauté de ses paysages sauvages et de ses plages édéniques. Les endroits ne sont accessibles que par la mer ou après des heures de marche sur les sentiers.

Départ de Saint-Florent en fin d’après-midi, on charge le bateau du strict maximum pour passer deux bons jours de camping sauvage sur la plage. La mer est un peu capricieuse, direction une petite plage abritée, Fiume santu,  dans une crique qui nous permettra de passer une bonne soirée entre rosé et brochettes… hips… Bain de minuit avec la lampe torche, les poissons se laissent toucher, aveuglés par la lumière? Nous arrivons même à attraper un poulpe qui nous a montré, à sa manière, son mécontentement.

Neuf heures du matin. Après un bon café et un croissant, on remballe et on repart. Une demi-heure de bateau plus tard, nous accostons les premiers sur une plage encore une fois magnifique, Travu, prête à accueillir nos serviettes et les lézards qui vont avec.

La journée se passe tranquillement, entre siestes, bains rafraîchissants, merguez, rosé et renouvellement de crème solaire. Une journée de rêve loin de tout ou le seul mot d’ordre est de ne surtout rien faire…

La plage du Lotu

Voici une autre plage magnifique, en bordure du désert des Agriates, accessible en 15 minutes de bateau au départ Saint-Florent (Haute-Corse). Comme sur la plage d’argent on a pied très loin dans la mer, par contre cette plage est beaucoup plus sauvage et plus éloignée des villes. Cela ne l’empêche pas d’être très visitée et bondée en été !
Le jour où j’ai visité cette plage, nous avons eu l’étonnante surprise de découvrir qu’il n’y a pas que les humains qui aiment prendre du bon temps sur la plage, mais également les bovins qui aiment venir se rafraichir en troupeau.
Je vous laisse apprécier la beauté de cette plage en image.