Direction London : Monday

Soyons fous: English breakfast, ça passe même si les papilles sont surprises.
Direction le quartier de Portobello pour ses puces, nous y arrivons un peu trop tôt, pas grand chose d’ouvert même si l’endroit est calme et agréable.
Nous nous dirigeons ensuite vers Kensington gardens et palace, rare palais à pouvoir être visité. Journée calme entre les fleurs, les animaux, les nurses asiatiques qui s’occupent de jeunes enfants proprets ou les étudiants qui promènent de multiples chiens pour gagner quelques sous. Nous longeons la Serpentine, cours d’eau créé de toute pièce pour canoter pépère.
Arrêt au pub pour se restaurer et nous partons pour le magasin Harrod’s, démesuré, kitsch, impressionnant. On trouve de tout et de n’importe quoi comme le promet la devise de l’endroit, y compris le premier escalator installé en Europe et la partie égyptienne ou encore le mémorial dédié à Lady Di et au fils du directeur Al Fayed. Brrr…On peut y manger, faire ses courses, se meubler, s’habiller… Les mercédès font la queue à l’extérieur pour attendre les princesses arabes voilées qui font leurs emplettes, souvent très européanisées sous les longs voiles noirs.
Après quelques achats, repos bien mérité dans Hyde Park et son speaker corner, lieu de libre expression une fois par semaine pour le citoyen qui le souhaite. Siestes, écureuils, la routine quoi.
Pas de folie le soir, trop crevé!

Direction London : Sunday

Petit déj continental, laissons nos estomacs s’acclimater et go to the métro. Nous achetons notre “huître” card qui nous servira de titre de transport pour le séjour. L’underground est tout propre, les gens sont très policés, ce n’est pas un mythe. Les “sorry” fusent dès qu’ils vous touchent du coude et attendent sagement la rame suivante si la voiture est bondée. Dans les couloirs, des files de circulation s’organisent spontanément. Je ne vous raconte pas le contraste au retour dans le RER B!
Nous arrivons à Green Park et faisons connaissance avec les premiers “squirrels”. Ces espaces en pleine ville sont très agréables et le lieu d’activités très diverses pour les touristes et les citadins, nous y reviendrons.
Arrivée sur l’esplanade de Buckingham Palace, la reine est là car le drapeau flotte sur le palais. Nous sacrifions aux clichés en matant la ronde des gardes aux bonnets en poils d’ours canadiens: poilant! Ors, statues, grilles et armoiries, le pouvoir étale sa puissance.
Nous poursuivons par le fleuri Saint James’s park, entre bancs, volatiles de toutes les sortes et quelques écureuils encore. Pas le temps de les embêter, mais ils ne perdent rien pour attendre.
Nous arrivons à Whitehall pour voir la relève des Horse guards et voir les chevaux brouter les vêtements des touristes qui veulent à tout prix leur photo à côté.
Nous poursuivons nous aussi les stéréotypes en nous extasiant devant les cabines téléphoniques rouges ou quand Big Ben pointe son horloge.
Nous passons devant la résidence du premier ministre et nous dirigeons vers Westminster. La roue de la London Eye n’est pas loin, les touristes aussi. Entassés sur le Westminster Bridge. Tamise, péniches, nous sommes bien à Londres.
Nous coupons puis parvenons sur la célèbre place de Trafalgar square, colonne de Nelson, fontaines, statues et surtout la National Gallery, qui occupera une grande partie de notre journée. La plupart des musées sont gratuits et proposent une participation de quelques livres au choix. Les autres se rattrapent amplement: les billets valent entre 10 et 25 livres au bas mot! L’addition s’alourdit rapidement. Revenons à la National Gallery qui propose sur plusieurs étages des peintures en faisant une rétrospective du XIII ème au XXème siècle. Exceptionnel! Des primitifs italiens aux “Tournesols” de Van gogh, de quoi donner le vertige. Surtout que nous nous sommes simplement interrompus pour le déjeuner avant de poursuivre notre visite. Crevé, en bon profane, j’ai conclu: “Tout ça pour un pot de fleurs moche!”
Un petit tour par le magasin Fortnum et Mason, avec ses automates sur la façade et ses laquais à l’intérieur. Il y a quelques siècles, le fondateur de l’établissement a fait fortune en récupérant les chandelles consummées puis il s’est associé et son commerce a prospéré jusqu’à devenir fournisseur de la reine. C’est chicos et l’on trouve de tout mais surtout des thés, marmelades, chutney, lemon curd et autres douceurs.
Alors que j’écris, je me rends compte que ce fut sans doute la journée la plus remplie de notre séjour. Nous avons fait ensuite chemin inverse, rencontrant une belle arche, repassant par Buckingham et les parcs avec petite pause dans les chaises longues, 1,5 livre s’il vous plaît!
Départ pour Piccadilly circus, arrêt dans un magasin de souvenirs sympas: Cool Britania. Nous continuons par l’artère bordée de théâtres proposant comédies musicales et autres spectacles avant d’arriver dans le quartier de Chinatown.
Il est matérialisé par des portes et un portique et les restaurants asiatiques pullulent. Nous en choisissons un un peu au hasard et nous optons pour un menu, nos connaissances en anglais ne nous permettent pas de mieux choisir ce que nous avons dans nos assiettes mais le résultat ne nous a pas déçus.
Retour à l’hôtel pour un peu de repos après ce premier jour.

Direction London : First Journey

Voui, voui, voui, c’est dit, c’est fait! Une petite semaine à Londres. Dépaysement garanti, ainsi que la fatigue et les ampoules aux pieds si on veut réellement en profiter mais l’écrevisse a trouvé ça “so great”, franchement. Je vous propose de vous faire part de mes impressions au jour le jour.

J’ai commencé par faire mon boulet le jour du départ. Si, si ne m’épargnez pas et notez l’info les têtes en l’air comme moi: il faut une pièce d’identité autre que le permis de conduire pour franchir les frontières. Je sais, j’enfonce des portes ouvertes… Heureusement je m’en suis rendu compte à l’aéroport. Moindre mal, j’ai pu prendre l’avion et l’ Eurostar suivants. J’ai pu finalement débarquer à la jolie gare de Saint Pancras et m’installer à l’hôtel. Petit resto italien avec des corses à la table d’à côté: cela ne s’invente pas! Un grand dodo pour affronter la journée suivante.

ça déferle sec!

L’écrevisse n’est pas très bavarde en ce moment mais congé oblige elle roule ses pinces et prend du bon temps. J’ai commencé tout d’abord par un petit séjour dans les Pyrénées orientales (coucou Mamie!) avec en point de mire le festival “les Déferlantes” qui se déroulait sur trois jours à Argelès sur mer, plus précisement dans les parcs du château de Valmy. Ce rassemblement, qui a déjà quelques années au compteur maintenant se voit organisé avec le concours de l’artiste Cali ou encore de la radio RTL. Le principe est simple: deux scènes où alternent des groupes plus ou moins connus sans temps mort, une organisation bien huilée que ce soit côté spectacle (sons, lumière) ou côté pratique (grand parking et navettes jusqu’au château, système de banque qui permet d’échanger ses euros contre des “déferloos” etc…).

Trois soirs de concert en commençant par Suzanne Vega, la convaincante Coeur de pirate, un De palmas version rock, l’indémodable Jacques Dutronc avec Bandera (drapeau corse) dépliée pendant le concert et le super Renan Luce à l’énergie communicative avec ses musiciens déjantés. Tous impeccables en live rien à redire, du spectacle et du plaisir.
Atmosphère différente le deuxième soir, avec le monument Patti Smith au message fort malgré les années qui passent puis le fou furieux Iggy Pop avec les Stooges. En avant les “fucking bonsoir et les fucking merci”! Malgré un son trop fort qui mettait tout au même plan, un show man survolté et néanmoins sympathique qui fait monter son public sur scène et partage avec lui.
Dernier soir avec Saez (mouais, bof en donneur de leçons au peuple de moutons), les légendaires Deep Purple qui sont à la hauteur de leur réputation et semblent prendre autant de plaisir que leur public. Une mention spéciale aux General Elektrics dont le jeu de scène et la production musicales valent le détour. Conclusion avec les Gossip et Beth Ditto, véritable bête de scène, en contraste entre les morceaux où elle se donne à fond et les moments où elle vous parle avec une toute petite voix.
Volontairement ou pas, nous avons loupé les BBbrunes, Pony Pony Run Run, et Izia dont on nous a dit le plus grand bien…
En tout cas, beaucoup de plaisir, du bon temps, des découvertes musicales et bien peu d’heures de sommeil. Exténuée mais ravie l’écrevisse!

Spécialités culinaires pour mon anniversaire

Dernièrement c’était mon anniversaire. Il paraît que cela se fête, d’autant plus quand on atteint le quart de siècle… Ma réputation de gourmand n’étant plus à faire, je fus honoré par un dîner et quel dîner! Avec un peu de mystère, je suis conduit jusqu’au village de Murato, dans la région du Nebbiu. Nous dépassons la superbe église pisane de Saint Michel et ses façades polychromes de serpentine verte et de calcaire blanc pour monter sur les hauteurs. Après deux kilomètres de piste, je découvre plusieurs petites bâtisses de pierres sèches. Le site est superbe: nous sommes à la ferme auberge Campo di Monte. L’accueil est chaleureux et la soirée débute par un verre de muscat sur la terrasse avec une vue magnifique sur le golfe de Saint-Florent au soleil couchant. Non loin de nous, le bruit de l’eau d’un bassin ajoute une présence familière. Il fait encore frais fin mai et nous sommes conduits à notre table, dans la “grange”. Il n’y a pas une salle unique mais plusieurs pièces réparties dans chaque maison. L’escalier est gravi et nous voilà installés, tout est joliment décoré en respectant l’esprit ancien des lieux.

Le repas commence et il faut rester raisonnable pour pouvoir goûter à tout. La soupe corse avec pâtes, haricots et légumes ouvre les hostilités. Elle sera suivie par des beignets au fromage et de la charcuterie: jambon, coppa et saucisse avec deux affinages différents. Viennent ensuite du veau grillé et des storzapretti, spécialités corses qui sont en fait des boulettes au brocciu et aux herbes. Le plateau de fromages est conséquent: du brebis, du chèvre et du casgiu minatu très fort avec confiture de figues et de tomates vertes. Pour le dessert, d’énormes beignets soufflés sont servis avec des mandarines confites et de l’eau de vie, ainsi que du fiadone, sorte de gâteau souple au brocciu et au citron. Chaque mets est un délice.

Le temps d’un café et d’apprécier une dernière fois les lieux et nous repartons: interdiction de dormir sur le ventre ce soir. C’est quand mon prochain anniversaire?