Déferlantes 2011

Cela va devenir une tradition familiale: début juillet la fratrie et les cousins se retrouvent pour aller assister à ce festival désormais rôdé. Trois soirées de concerts sur deux scènes au château de Valmy à Argelès sur mer. Plusieurs milliers de personnes convergent vers le même lieu, pour la même raison. Alors bien sûr il y a là aussi quelques passages obligés: laisser la voiture au parking et grimper en petit train sur les hauteurs, échanger ses euros contre des déferloos pour faire ses achats, boire du muscat et du rosé. Cette année nous sommes presque devenus de parfaits déferleurs: pique-nique et serviette de plage sous les pins et bain de foule dans la fosse quand passaient nos chouchous.

Trois belles soirées comme en témoignent les programmations, jugez plutôt:

-Lilly Wood & The Prick, Concrete Knives, Zazie, Mademoiselle K, Gaetan Roussel, Julian Perreta, ZZ top le premier soir;

-Morcheeba, Lull, Patrice, Asa, Joe Cocker, Aloe Blacc, Ben l’Oncle soul pour le second spectacle;

– The Vaccines, Two Door Cinema Club, TV on the radio, Aaron, Cali, Foals, Arcade Fire en bouquet final.

De jolies découvertes ou encore de belles émotions avec des artistes confirmés. Mention spéciale pour les légendaires ZZ Top, la pêche et le grain de folie de Mademoiselle K, l’ambiance folle mise par Patrice, la légende confirmée Joe Cocker, la soul suprenante de Ben et de sa bande et enfin Cali et ses musiciens, qui jouaient à domicile et semblaient se faire plaisir comme ils nous ont fait plaisir. Un grand merci et comme on dit ici: “A prestu”.

[flv:/wp-content/videos/deferlantes.flv 500 375]

M agnifique, M erveilleux, M irifique: M

Cela faisait bien longtemps que j’attendais ce moment. J’avais découvert M avec un album live en 2005 et dès lors je n’avais qu’une envie: le voir en concert. Avec la chance qui me caractérise, la tournée touchait à sa fin à l’époque… Nouvelle tournée annoncée l’été dernier, plus de places pratiquement dès l’ouverture de la vente. Dates rajoutées: même joueur échoue encore. J’écoutais le nouvel album pour me consoler. J’ai d’abord cru à une farce quand sa venue en Corse, et en plus à Ajaccio fut annoncée: c’était trop beau pour être vrai, je continuais même à douter quand j’ai eu les places en poche.
Pourtant le soir du 29 juillet, il était bien là et moi aussi, pas trop loin de la scène, un rêve réalisé. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le jeu en valait la chandelle. Une confirmation pour moi, Matthieu Chedid est bien la personne qui correspond à ma définition d’un artiste: auteur, compositeur, interprète, guitariste original et audacieux, généreux avec son public. De la même manière, le spectacle bien huilé est à la hauteur de mes attentes.
Matthieu entre en scène et effectue sa mue tout au long du concert: perruque en plumes qui rappelle son ancienne coiffure et lunettes en forme d’étoiles au début, il finira le spectacle au naturel, avec un seul chapeau pour artifice, même si une plume l’orne encore. D’autres changements rythment la performance: costumes bien sûr, mais aussi bain de foule et solo guitare pour lui, passage de mains en mains pour le batteur et le guitariste, chorégraphie commune sur “Hold up”, strip tease de son Captain America de jeune frère et jeté de corn flakes sur le morceau du même nom. Des moments plus intimistes aussi quand sa soeur, plume piquée dan les cheveux, se lance dans un scat sur “La bonne étoile” et qu’ils se partagent le morceau: un régal. Un peu plus crâneur le M quand il joue de la guitare avec les dents à la Jimy Hendrix mais la sauce prend. Des instants de partage avec le public aussi: nous faire chanter bien entendu, mais aussi faire pousser jusqu’à 32 cris à l’unisson à plusieurs milliers de personnes. Il s’amuse lui aussi: il taquine ceux qui crient son prénom, demande à tout le parterre de s’asseoir, ou met en scène l’instant où il retire ses lunettes. Il se fait plaisir et c’est communicatif. Communion également avec les chanceux qui monteront sur scène pour danser sur “Amssétou”. Sans parler du petit Axel qu’il installera derrière sa guitare, en se mettant à sa hauteur et en jouant tout en lui montrant le public. Si ce petit garçon ne devient pas musicien… Il paraît qu’il fait pareil dans tous ses spectacles mais le résultat est là. Jusqu’aux rappels où d’abord seul sur l’estrade, il offre un medley de ses titres. J’ai savouré jusqu’à la dernière note.
Enchanté donc, depuis les premiers morceaux de l’album “Mister Mystère” qui ouvrent les hostilités aux remerciements à la fin.
Quelques petites frustrations tout de même: ne pas pouvoir partager un moment avec lui car je suis certain que cet homme gagne à être connu autant que ses créations. Savoir qu’il a fini la soirée dans une boîte ajacienne, à taper le boeuf avec le groupe Notte en fêtant la fin de sa tournée comme il se doit. J’aurais aimé partager cela aussi. Tant pis…
Je terminerais en paraphrasant Matthieu Chedid juste en lui disant: “Merci pour l’alchimie”.

Je vous invite à cliquer-ici pour visionner les photos faites par le journal local

[flv:/wp-content/videos/concert_de_m.flv 500 375]

ça déferle sec!

L’écrevisse n’est pas très bavarde en ce moment mais congé oblige elle roule ses pinces et prend du bon temps. J’ai commencé tout d’abord par un petit séjour dans les Pyrénées orientales (coucou Mamie!) avec en point de mire le festival “les Déferlantes” qui se déroulait sur trois jours à Argelès sur mer, plus précisement dans les parcs du château de Valmy. Ce rassemblement, qui a déjà quelques années au compteur maintenant se voit organisé avec le concours de l’artiste Cali ou encore de la radio RTL. Le principe est simple: deux scènes où alternent des groupes plus ou moins connus sans temps mort, une organisation bien huilée que ce soit côté spectacle (sons, lumière) ou côté pratique (grand parking et navettes jusqu’au château, système de banque qui permet d’échanger ses euros contre des “déferloos” etc…).

Trois soirs de concert en commençant par Suzanne Vega, la convaincante Coeur de pirate, un De palmas version rock, l’indémodable Jacques Dutronc avec Bandera (drapeau corse) dépliée pendant le concert et le super Renan Luce à l’énergie communicative avec ses musiciens déjantés. Tous impeccables en live rien à redire, du spectacle et du plaisir.
Atmosphère différente le deuxième soir, avec le monument Patti Smith au message fort malgré les années qui passent puis le fou furieux Iggy Pop avec les Stooges. En avant les “fucking bonsoir et les fucking merci”! Malgré un son trop fort qui mettait tout au même plan, un show man survolté et néanmoins sympathique qui fait monter son public sur scène et partage avec lui.
Dernier soir avec Saez (mouais, bof en donneur de leçons au peuple de moutons), les légendaires Deep Purple qui sont à la hauteur de leur réputation et semblent prendre autant de plaisir que leur public. Une mention spéciale aux General Elektrics dont le jeu de scène et la production musicales valent le détour. Conclusion avec les Gossip et Beth Ditto, véritable bête de scène, en contraste entre les morceaux où elle se donne à fond et les moments où elle vous parle avec une toute petite voix.
Volontairement ou pas, nous avons loupé les BBbrunes, Pony Pony Run Run, et Izia dont on nous a dit le plus grand bien…
En tout cas, beaucoup de plaisir, du bon temps, des découvertes musicales et bien peu d’heures de sommeil. Exténuée mais ravie l’écrevisse!