Sentier de pierres et d’eau

Remarqué à l’occasion d’une autre sortie, le départ du chemin de pierres et d’eau m’avait fait de l’oeil et je m’étais promis de le suivre. Il débute face à la superbe église pisane de San Michele avant d’arriver au village de Murato que j’avais découverte en allant à la réputée ferme auberge de Campu di Monte.
Malgré le temps peu engageant, sandwichs en sac, je m’engage sur le sentier.
La promenade est bien agréable et permet de découvrir de magnifiques bâtisses anciennes ou modernes en pierres sèches. Dans le village même, lavoirs et fours se laissent découvrir au gré des pas. Plus loin, en retrouvant le maquis, le sentier emmène à une chapelle, une croix des quatre vents, un pont génois, une glacière (mais pas celle dans laquelle on garde la bière au frais).
Le retour peut se faire par un autre trajet qui passe par l’intérieur du village cette fois. Je croise l’église de l’Annonciation et le couvent qui servit de quartier général à Pascal Paoli. C’est également là qu’il fit battre monnaie.
Même si le temps a un peu écourté cette balade, mon dimanche a été bien employé avec ces quelques pas.

Je vous propose de lire en grand format les panneaux d’informations que l’on trouve tout au long de la promenade en cliquant sur les liens ci-dessous :
Présentation de la balade
Les fours / I forni
Le pagliaghju (maison de bergers)
La croix aux quatre vents / A croce de venture

Spécialités culinaires pour mon anniversaire

Dernièrement c’était mon anniversaire. Il paraît que cela se fête, d’autant plus quand on atteint le quart de siècle… Ma réputation de gourmand n’étant plus à faire, je fus honoré par un dîner et quel dîner! Avec un peu de mystère, je suis conduit jusqu’au village de Murato, dans la région du Nebbiu. Nous dépassons la superbe église pisane de Saint Michel et ses façades polychromes de serpentine verte et de calcaire blanc pour monter sur les hauteurs. Après deux kilomètres de piste, je découvre plusieurs petites bâtisses de pierres sèches. Le site est superbe: nous sommes à la ferme auberge Campo di Monte. L’accueil est chaleureux et la soirée débute par un verre de muscat sur la terrasse avec une vue magnifique sur le golfe de Saint-Florent au soleil couchant. Non loin de nous, le bruit de l’eau d’un bassin ajoute une présence familière. Il fait encore frais fin mai et nous sommes conduits à notre table, dans la “grange”. Il n’y a pas une salle unique mais plusieurs pièces réparties dans chaque maison. L’escalier est gravi et nous voilà installés, tout est joliment décoré en respectant l’esprit ancien des lieux.

Le repas commence et il faut rester raisonnable pour pouvoir goûter à tout. La soupe corse avec pâtes, haricots et légumes ouvre les hostilités. Elle sera suivie par des beignets au fromage et de la charcuterie: jambon, coppa et saucisse avec deux affinages différents. Viennent ensuite du veau grillé et des storzapretti, spécialités corses qui sont en fait des boulettes au brocciu et aux herbes. Le plateau de fromages est conséquent: du brebis, du chèvre et du casgiu minatu très fort avec confiture de figues et de tomates vertes. Pour le dessert, d’énormes beignets soufflés sont servis avec des mandarines confites et de l’eau de vie, ainsi que du fiadone, sorte de gâteau souple au brocciu et au citron. Chaque mets est un délice.

Le temps d’un café et d’apprécier une dernière fois les lieux et nous repartons: interdiction de dormir sur le ventre ce soir. C’est quand mon prochain anniversaire?