La « mare » de Vizzavona

Un Lac tout près de Vizzavona ? On m’en avait caché  l’existence avant que je le découvre dans un de mes supers guides de randonnées… Content de ma trouvaille, d’autant plus que le temps annoncé est très raisonnable (3h aller/retour), je me suis programmé une matinée pour y monter.

Le point de départ n’est pas clairement indiqué et arrivé sur place je tâtonne un peu pour rejoindre la piste forestière, première étape de l’ascension. C’est après la traversée d’un champ d’ail sauvage que finalement je trouve la piste ! Chouette ! La rando peut commencer. Au fil des pas je découvre que mon parcours emprunte une partie du fameux GR 20, il n’y a donc qu’à suivre les traces rouges et blanches ou les panonceaux en bois… facile… oui mais, je n’avais lu, ou peut-être pas retenu, le dénivelé du parcours, un peu plus de 700 mètres sur 4 kilomètres.

Cela tire sur les mollets, le coeur bat un rythme digne de David Getta, le t-shirt n’en peu plus d’absorber la sueur et se dessine petit à petit sur nos peaux agressées par le soleil de plomb mais nous arrivons au sommet à la Bocca Palmente ! Première récompense, la vue est splendide. À l’Ouest le Monte d’Oro s’élève majestueusement, son manteau blanc ayant laissé place à quelques cascades plus ou moins importantes. À l’Ouest, le relief nous offre une percée sur la Plaine orientale où s’étendent les étangs d’Urbinu et de Diana. Si toute la première partie de l’ascension se déroule au milieu de la magnifique forêt de pins laricci de Vizzavona, tout le reste se fait en plein soleil. Et ne comptez pas sur les habituels arbustes pour vous protéger des UV, il n’y en a tout simplement pas…

Le ventre commence à gargouiller et toujours pas de vue sur le lac d’Alzetu, notre destination, qui devrait pourtant être tout près. On quitte le GR pour emprunter le chemin des cols. Les cris d’un taureau en rut attirent notre attention vers un petit plateau qui surplombe le cirque d’Alzetu. C’est effectivement là que doit se trouver notre but. En route donc et petit à petit on entend l’eau s’écouler. Puis de plus en plus fort, on sent la victoire s’approcher, enfin nous allons pouvoir manger au bord d’une eau fraîche et limpide mais… ah non… quelle déception… le majestueux Lac d’Alzetu n’est plus qu’une… mare… boueuse et maronnasse… pas de regrets, le panorama vaut à lui seul le détour. Pique-Nique repoussé un peu plus bas, aux bergeries d’Alzetu, de retour sur le GR.


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Un peu d’archéologie à Vizzavona

Sentier archéologique de Vizzavona

Le temps n’est pas toujours clément et il faut savoir s’adapter. En route donc entre deux averses pour une courte promenade au coeur de la forêt de Vizzavona dont je vous ai déjà largement parlé. La promenade s’articule autour d’une découverte archéologique faite en 1911 : une grotte présentant des traces de vie au Néolithique et Néolithique ancien.
Si le chemin est sans difficulté il n’est pas pour autant sans intérêt. Outre le but de la balade (la grotte), on profite de cette magnifique forêt et de ses immenses pins laricci. On passe plusieurs fois à proximité du Vecchio (rivière), on le traverse également grâce à des ponts en pierres ou en bois. Bref une jolie petite balade que l’on peut faire avec toute la famille.

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La piscine redevient rivière

Vous vous souvenez certainement d’un ancien post de ce blog où je vous parlais de la forêt d’Aitone et de ses remarquables piscines naturelles. (Si vous ne vous en souvenez pas, allez vite le lire!). À l’époque, l’air était très chaud, le soleil bien haut et bon nombre de touristes se précipitaient dans les montagnes pour se rafraîchir un peu à l’eau de la rivière. Du moins aux points d’eau que celle-ci avait laissé en s’asséchant.

Il y a quelques jours, alors que mon chemin me faisait passer par cette forêt du centre Corse et que l’heure du déjeuner n’avait pas échappé à mon estomac, je décidais de m’arrêter pique-niquer sous les immenses pins Laricci qui bordent la rivière. Seulement voilà, nous sommes maintenant en hiver et quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’en descendant vers les piscines je découvris un paysage totalement différent de mes souvenirs.
Alors que les monts au loin se sont drapés de leur splendide manteau blanc, la rivière elle, a repris ses marques et son territoire. Absorbant les piscines tout en s’étalant sur les “terrasses”, qui cet été étaient jonchées de touristes et de glaciaires. Impossible donc, comme cet été, de s’asseoir au bord de l’eau et de profiter du calme apaisant de la montagne. Car si l’endroit est désert, il est difficile de se reposer. La rivière, comme libérée de pouvoir enfin reprendre son territoire, chante si fort qu’elle couvre tous les bruits environnants.

Par curiosité, j’essaye de rejoindre le sentier qui mène au sommet dans l’idée d’admirer l’eau s’écouler sous le pont métallique qui fait passer d’un bord à l’autre. Seulement voilà, le sentier est coupé par l’eau sur plusieurs mètres. Impossible donc, de rejoindre le pont de singe.

Après un bon sandwich sous les pins, je retourne me mettre au chaud dans la voiture et continuer ma route.

Le lac de Creno

Le lac de Creno, lavu a Crena ou lagu di Crenu en corse se situe dans la région des Deux-Sorru au-dessus des villages d’Orto et de Soccia. Il est possible de rejoindre le lac depuis ces deux villages. Situé à 1310 mètres d’altitude il n’est accessible qu’après une heure et demie de marche par des sentiers de mules.
C’est le plus petit lac glaciaire de Corse mais l’unique à être boisé de pins laricciu. Des nénuphars offrent un spectacle éblouissant et des libellules nous présentent un somptueux ballet qui impose un silence respectueux devant ce que nous offre Dame Nature en ce lieu.
Mon père et moi avons essayé de capturer un peu de cette magie pour vous la faire partager à travers ces photos.