La piscine redevient rivière

Vous vous souvenez certainement d’un ancien post de ce blog où je vous parlais de la forêt d’Aitone et de ses remarquables piscines naturelles. (Si vous ne vous en souvenez pas, allez vite le lire!). À l’époque, l’air était très chaud, le soleil bien haut et bon nombre de touristes se précipitaient dans les montagnes pour se rafraîchir un peu à l’eau de la rivière. Du moins aux points d’eau que celle-ci avait laissé en s’asséchant.

Il y a quelques jours, alors que mon chemin me faisait passer par cette forêt du centre Corse et que l’heure du déjeuner n’avait pas échappé à mon estomac, je décidais de m’arrêter pique-niquer sous les immenses pins Laricci qui bordent la rivière. Seulement voilà, nous sommes maintenant en hiver et quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’en descendant vers les piscines je découvris un paysage totalement différent de mes souvenirs.
Alors que les monts au loin se sont drapés de leur splendide manteau blanc, la rivière elle, a repris ses marques et son territoire. Absorbant les piscines tout en s’étalant sur les “terrasses”, qui cet été étaient jonchées de touristes et de glaciaires. Impossible donc, comme cet été, de s’asseoir au bord de l’eau et de profiter du calme apaisant de la montagne. Car si l’endroit est désert, il est difficile de se reposer. La rivière, comme libérée de pouvoir enfin reprendre son territoire, chante si fort qu’elle couvre tous les bruits environnants.

Par curiosité, j’essaye de rejoindre le sentier qui mène au sommet dans l’idée d’admirer l’eau s’écouler sous le pont métallique qui fait passer d’un bord à l’autre. Seulement voilà, le sentier est coupé par l’eau sur plusieurs mètres. Impossible donc, de rejoindre le pont de singe.

Après un bon sandwich sous les pins, je retourne me mettre au chaud dans la voiture et continuer ma route.