La piscine redevient rivière

Vous vous souvenez certainement d’un ancien post de ce blog où je vous parlais de la forêt d’Aitone et de ses remarquables piscines naturelles. (Si vous ne vous en souvenez pas, allez vite le lire!). À l’époque, l’air était très chaud, le soleil bien haut et bon nombre de touristes se précipitaient dans les montagnes pour se rafraîchir un peu à l’eau de la rivière. Du moins aux points d’eau que celle-ci avait laissé en s’asséchant.

Il y a quelques jours, alors que mon chemin me faisait passer par cette forêt du centre Corse et que l’heure du déjeuner n’avait pas échappé à mon estomac, je décidais de m’arrêter pique-niquer sous les immenses pins Laricci qui bordent la rivière. Seulement voilà, nous sommes maintenant en hiver et quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’en descendant vers les piscines je découvris un paysage totalement différent de mes souvenirs.
Alors que les monts au loin se sont drapés de leur splendide manteau blanc, la rivière elle, a repris ses marques et son territoire. Absorbant les piscines tout en s’étalant sur les “terrasses”, qui cet été étaient jonchées de touristes et de glaciaires. Impossible donc, comme cet été, de s’asseoir au bord de l’eau et de profiter du calme apaisant de la montagne. Car si l’endroit est désert, il est difficile de se reposer. La rivière, comme libérée de pouvoir enfin reprendre son territoire, chante si fort qu’elle couvre tous les bruits environnants.

Par curiosité, j’essaye de rejoindre le sentier qui mène au sommet dans l’idée d’admirer l’eau s’écouler sous le pont métallique qui fait passer d’un bord à l’autre. Seulement voilà, le sentier est coupé par l’eau sur plusieurs mètres. Impossible donc, de rejoindre le pont de singe.

Après un bon sandwich sous les pins, je retourne me mettre au chaud dans la voiture et continuer ma route.

Tous à la piscine

Le week-end. On attend toute la semaine ce moment de repos où la plupart des gens ne travaillent pas et prennent le temps de vivre et de profiter de leur passe-temps favori. Bon d’accord, ça c’est un week-end à la retraite, ou un idéal bien loin de la vérité! La plupart du temps, on va faire les courses, on nettoie, range, astique la maison, on vide le lave-vaisselle et on étend le linge qu’on n’a pas eu le temps de laver la semaine car on a passé toutes ses soirées dans le RER à cause de la grève des transports.
Vous allez rire, mais depuis que je suis ici, j’ai l’impression d’être en vacances chaque week-end… Non non, loin de moi l’idée de vouloir vous faire envie mais simplement une constatation! Oui bien sûr, comme tout le monde, je fais mon ménage et ma lessive, mais après, je file à plage ou en montagne pour prendre un bon bol d’air frais. C’est tellement dépaysant que lorsque arrive le lundi, j’ai l’impression d’avoir pris une semaine de vacances.
Ce week-end donc, je suis allé, comme j’aurais pu le faire à Paris, à la piscine. Mais celle-ci ne faisait pas partie d’une municipalité mais se trouvait plutôt au cœur de la forêt d’Aitone au nord du village d’Evisa. Cette forêt est réputée pour ses châtaigniers et ses pins laricci dont les troncs servaient à l’époque à fabriquer des mâts pour tous les navires de Méditerranée.
Au cœur de cette forêt s’écoule une rivière bien connue des touristes pour ses bassins très larges et son eau douce et claire, mais néanmoins très fraîche. J’ai donc suivi le sentier vers les “Piscines d’Aitone”, ou les “Cascades d’Aitone”. En réalité, je pense que le nom de cette promenade dépend de la saison à laquelle on l’emprunte. En plein été, ce sont donc les piscines que l’on va retrouver à la rivière. Évidemment, les plages sont bondées de monde, mais cela n’empêche pas de profiter du décor splendide que nous offre cette forêt magnifique. Après avoir croisé des vaches, des cochons, des chèvres, des brebis, des touristes, je tombe nez-à-nez avec une libellule fan de tunning! Non non je ne rigole pas! À l’instar des lascars avec leurs 106 16 soupapes éditions “j’aiÉvitéLaCasse”, cette libellule avait sa carrosserie entièrement repeinte d’un vert fluo aluminium qui rendrait jaloux n’importe quel “Jacky” de Paris.
Inutile de vanter de nouveau la beauté des paysages corses ou le bien-être de cette forêt, je vous laisse par conséquent avec les quelques images que j’ai pu vous rapporter.