Le Monte Cintu par la face Nord

On me l’avait annoncé comme était plus simple que par Lozzi, mais la grimpette du monte Cintu depuis la station de ski d’Asco est coriace et demande beaucoup de persévérance !

Et pourtant, il ne s’agit plus d’une variante mais bien de l’itinéraire normal, récemment modifié, dru GR20. Une section que les marcheur garderont en mémoire, j’en suis certain.

Il y a quelques années, un terrible orage a provoqué une coulée de neige, de pierres et de boue dans le cirque de la solitude, entrainant la mort de plusieurs randonneurs. Depuis le cirque est fermé, et l’itinéraire officiel emprunte la variante qui mène au Cintu.

Tout commence à la station, enfin, au refuge. L’eau y est chaude et les lits nombreux ! De quoi passer une bonne nuit sans puces de lit s’il vous plaît !

Direction le Sud. On suit le balisage rouge et blanc et les panneaux Monte Cintu dans les bois le long du Tighjettu.

Au bout de quelques minutes, le chien se met à l’arrêt ! En suivant l’angle donné par son museau on repère un mouflon sur les hauteurs. Il est encore tôt, le soleil vient de se lever et les ovins n’ont pas encore eu le temps de regagner les hauteurs.

Rapidement, on arrive à la passerelle du Tighjettu. C’est là que ça se complique. L’ascension débute et les chaînes mises en place par les agents du Parc Régional ne sont pas là pour faire jolie…

La première étape est la pointe des éboulis (à 2607 mètres)… la bien nommée…

Sur presque quatre kilomètres nous évoluons dans les éboulis avec un dénivelé très important.

À Bocca Borba, nous avons gravi environs 800 mètres. Plus que 500 mètres pour rejoindre le Cinto.

Pour rejoindre le col des éboulis, on grimpera 450 mètres sur 1 petit kilomètre. Autant vous dire que c’est raide, mais la beauté se mérite et le panorama au col est à couper le souffle…

C’est là qu’on quittera le GR 20 pour suivre les gros points rouges en direction du toit de la Corse.

Sur un parcours cairné un peu technique, on arrive au sommet en 25 minutes. Heureusement, la pause est là. Car les jambes, elles, sont restées coincées dans la montée…

Le retour se fera par le même itinéraire mais cette fois le soleil donnera dans la vallée. On s’amuse à surfer sur les éboulis pour descendre plus vite et une nouvelle fois le chien fait stopper la cadence…

Encore un mouflon. Ou plutôt, une mouflonne, certainement descendue pour boire dans l’eau du ruisseau. Pas le temps de sortir l’appareil que, comme à chaque fois, l’animal prend la fuite et disparaît dans les bois…

Nous, on a rapidement disparu dans nos songes une fois en voiture. Enfin, sauf pour le malheureux qui était au volant.

Encore une fois, vous pourrez retrouver une vidéo sur le site de Corse-Matin.

GRAND FORMAT. Randonnée sur le Monte Cintu depuis Asco

Le plus haut sommet de la montagne Corse, U Monte Cintu, est accessible depuis les vallées du Niolu et de l’Asco. C’est sur ce deuxième itinéraire que nous nous sommes élancés… Cliquez-sur le lien ci-dessous pour lire le reportage. Incontournable, incomparable, inoubliable, autant d’adjectifs qui ressortent des témoignages recueillis sur sentiers qui bordent le Monte Cintu.

Bonne année!

Je vous souhaite une bonne et heureuse année 2013!

J’en profite pour remercier Gilles et Marie (qui se reconnaîtront) pour le fabuleux réveillon qu’ils nous ont fait partager.
Nous nous sommes en effet donné rendez-vous dans la forêt de Bonifatu, en Haute-Corse (près de Calvi), et nous avons marché deux bonnes heures pour rejoindre le refuge d’Ortu di Piobbu (le jardin des peupliers même si là haut il y a des bouleaux…), qui se trouve être le premier refuge sur le tracé du GR 20 lorsque l’on part de Calenzana.

Pas de neige à l’arrivée, mais le froid était bien présent. Le soleil nous a quand même offert un petit bronzage pour la fin de l’année. Après avoir pris nos marques, ou nos matelas, dans le refuge, nous nous sommes lancés dans l’ascension du Monte Corona. Malheureusement, là, la neige était bien en place! Ou plutôt la glace et nous n’avons pas pu rejoindre le sommet.

Mais pas de problèmes, nos gentils organisateurs avaient d’autres tours dans leur sac. Ils nous ont offert un coucher de soleil, le dernier de l’année 2012,à la Bocca di Tartagine à 1850 mètres d’altitude. Avec, s’il vous plaît, la baie de Calvi et la mer à perte de vue en toile de fond… juste splendide.

Mais nous n’avions pas fini de terminer nos panettes au brocciu qu’il fallait prendre le chemin du retour… à la lampe frontale!

Puisqu’il faut respecter les traditions, nous avons commencé à tourner la pulenta pendant que d’autres allumaient le feu pour le figatellu! Miam!

Je ne raconterais pas la suite de la soirée, simplement que la descente le 1er janvier 2013 était un peu rude…

La « mare » de Vizzavona

Un Lac tout près de Vizzavona ? On m’en avait caché  l’existence avant que je le découvre dans un de mes supers guides de randonnées… Content de ma trouvaille, d’autant plus que le temps annoncé est très raisonnable (3h aller/retour), je me suis programmé une matinée pour y monter.

Le point de départ n’est pas clairement indiqué et arrivé sur place je tâtonne un peu pour rejoindre la piste forestière, première étape de l’ascension. C’est après la traversée d’un champ d’ail sauvage que finalement je trouve la piste ! Chouette ! La rando peut commencer. Au fil des pas je découvre que mon parcours emprunte une partie du fameux GR 20, il n’y a donc qu’à suivre les traces rouges et blanches ou les panonceaux en bois… facile… oui mais, je n’avais lu, ou peut-être pas retenu, le dénivelé du parcours, un peu plus de 700 mètres sur 4 kilomètres.

Cela tire sur les mollets, le coeur bat un rythme digne de David Getta, le t-shirt n’en peu plus d’absorber la sueur et se dessine petit à petit sur nos peaux agressées par le soleil de plomb mais nous arrivons au sommet à la Bocca Palmente ! Première récompense, la vue est splendide. À l’Ouest le Monte d’Oro s’élève majestueusement, son manteau blanc ayant laissé place à quelques cascades plus ou moins importantes. À l’Ouest, le relief nous offre une percée sur la Plaine orientale où s’étendent les étangs d’Urbinu et de Diana. Si toute la première partie de l’ascension se déroule au milieu de la magnifique forêt de pins laricci de Vizzavona, tout le reste se fait en plein soleil. Et ne comptez pas sur les habituels arbustes pour vous protéger des UV, il n’y en a tout simplement pas…

Le ventre commence à gargouiller et toujours pas de vue sur le lac d’Alzetu, notre destination, qui devrait pourtant être tout près. On quitte le GR pour emprunter le chemin des cols. Les cris d’un taureau en rut attirent notre attention vers un petit plateau qui surplombe le cirque d’Alzetu. C’est effectivement là que doit se trouver notre but. En route donc et petit à petit on entend l’eau s’écouler. Puis de plus en plus fort, on sent la victoire s’approcher, enfin nous allons pouvoir manger au bord d’une eau fraîche et limpide mais… ah non… quelle déception… le majestueux Lac d’Alzetu n’est plus qu’une… mare… boueuse et maronnasse… pas de regrets, le panorama vaut à lui seul le détour. Pique-Nique repoussé un peu plus bas, aux bergeries d’Alzetu, de retour sur le GR.


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Les bergeries de Tolla

Contrairement à ce qu’on pourrait penser au premier abord, les bergeries ne se trouvent pas au village de Tolla… mais sur le GR20 au pied du Monte d’Oro. Un des Monts les plus hauts de Corse avec ses 2389 mètres. On peut se rendre facilement aux bergeries en deux heures de marche depuis le village de Canaglia.

Une collègue m’avait parlé de cette promenade qu’elle adorait faire petite avec sa famille. C’était une sorte d’expédition où elle trouvait le moyen de sortir d’Ajaccio pour s’aventurer en montagne et profiter de la rivière. Car mis à part le point de départ, le sentier suit tout du long la rivière, ou plutôt le ruisseau de Manganello.

Malheureusement pour moi, le soleil n’est pas au rendez-vous de ma promenade mais bon… la pluie non plus et ça ne m’empêchera pas d’en profiter. Au coeur d’une forêt de pins Laricci, on se retrouve parfois dans de petites clairières de fougères, sous lesquelles poussent bon nombre de cyclamens sauvages, où j’ai pu faire (encore me direz-vous) une rencontre assez étonnante… imaginez un lézard de la taille de ma paume de main, noir brillant à pois jaunes, qui traverse le sentier à toute vitesse. Autre rencontre tout aussi étonnante, voir même inquiétante, des promeneurs chargés comme des mules… bâtons de marche, sac à dos avec tente intégrée, sac de couchage ficelé… alors que moi… j’avais mon traditionnel pantacourt et mon eastpack chargé d’une bouteille d’eau et d’un paquet de prince petit déjeuner.

Là haut, le refuge propose, normalement, du fromage, du pain, de la charcuterie et des confitures en tout genre sauf que moi… je n’ai vu personne. Mais j’ai quand même pu profiter du panorama qu’offre ce petit plateau où est “posée” la bâtisse. Ou plutôt LES bâtisses car la bergerie en comprend plusieurs, j’imagine que chacune à sa fonction. Mais là haut, même s’il n’y a personne, ça ne manque pas de vie! Des vaches, des chevaux, des oiseaux petits ou grands. Le moment est agréable… assez pour me délecter de mon en cas… un paquet de prince petit déjeuner…

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