C’est la belle nuit de noël, la Corse a mis son manteau blanc

Bon d’accord je triche un peu, c’était il y a déjà quelques jours et ça n’a pas duré très longtemps. Mais la rareté de l’événement ici vallait bien un post. Voir Vizzavona sous la neige: ça mérite le détour. Et les flocons sur Bastia, cerise sur le gâteau. Emerveillé comme un gamin, j’ai pu prendre de la hauteur grâce à ma magnifique Panda 4×4 qui a su distancer (et faire râler) les plus gros et les plus chers 4×4 de la région dont beaucoup ont dû renoncer devant quelques centimètres de poudreuse.
C’est donc du col de Teghime puis de la serra di u Pignu que j’ai pu admirer Bastia parée de ces atours singuliers.
Couvrez-vous avant de regarder les photos, ça change par rapport à d’habitude.

J’ai marché sur un géant

À quelques kilomètres d’Ajaccio, dans la plaine de Peri, il existe un géant qui par sa taille impressionne et laisse bouche bée chaque esprit qui ose s’attarder sur sa splendeur. Ce géant, plus communément appelé “Rocher des Gozzi” ou “Mont Gozzi” domine le village d’Afa et ses alentours. Comme un énorme morceau de roche qui chercherait son indépendance, il se détache de la montagne et se démarque par sa couleur ocre et son absence de verdure. Totalement fait de roches déformées par le vent, il m’a intrigué dès mon arrivée pour les formes qu’il affiche lorsque le soleil se couche derrière lui et plonge la vallée dans la pénombre. A force de le voir à travers ma baie-vitrée et de m’imaginer bâtir une maison sur son dos, j’ai décidé d’aller à sa rencontre pour connaître tous ses secrets.

C’est donc armé d’un peu d’eau et de mon couteau que j’ai sellé mon 4×4 pour rejoindre la piste qui mène au Mont Gozzi. Mais après quelques kilomètres, une barrière bloque le chemin. Mon destrier ne peut pas me suivre et c’est donc à la force des jambes que je continue mon ascension vers le colosse. Au loin je l’aperçois, mais c’est également toute la vallée de la Gravona que j’ai sous les yeux. Des montagnes à l’ouest jusqu’à la mer à l’est, rien n’est assez haut pour me cacher la vue. Je domine la plaine et aperçois mon chez moi tout en bas. Finie la pause, il ne faut pas oublier l’objectif, sans compter que la nuit tombe très vite en automne. Je reprends donc mon parcours solitaire les yeux remplis d’images.

Le voilà, c’est le sommet, tout d’un coup le décor se métamorphose, du maquis dense et peu accueillant, me voilà au milieu d’un immense jardin verdoyant d’une herbe grasse et touffue. Au milieu de cette plaine, une bâtisse de vieilles pierres s’élève, malheureusement elle n’a pas supporté le poids des années, il n’en reste que la structure. Vestige du temps où des bergers occupaient les montagnes.

La falaise n’est pas loin, je passe le gouffre qui sépare la montagne du géant et je m’avance jusqu’au bord. Encore quelques centimètres et c’est la chute. A sept cents mètres, au sommet de la falaise, sur le dos du géant, j’ai accompli ma mission. Le spectacle me fait asseoir… enfin si l’on peut dire, car il ne fait pas bon poser ses fesses sur le rocher. En effet les chèvres, taquines, on miné le colosse de leurs crottins….
Je reste donc là debout quelques instants pour profiter de la vue. Deux aigles tournent au-dessus de moi. Le soleil commence à descendre, il faut y aller. En repartant, je remarque ça et là les vestiges de ce qui aurait pu être une fortification ou la base d’une tour. Mais rien de très explicite.

Quatre à la maison

Depuis quelques jours, mon amie de toujours, qui avait su m’accompagner tout au long de mes années, a été bannie par une nouvelle amie. En bon mâle qui se respecte, je multiplie désormais les conquêtes : mon coeur se partage dorénavant entre trois belles. J’ai deux nouvelles amies. Totalement différentes. Comme vous le savez, j’aime avoir de la compagnie, et plus on est de fous plus on rit.
Mes nouvelles amies sont adorables mais elles ne s’aiment pas… malheureusement, l’une fait peur à l’autre. C’est compréhensible, il y a une telle différence de taille qu’on pourrait penser qu’elles n’évoluent pas dans le même monde.
La première, vous la connaissez déjà, mais pas sous sa forme originale : c’est ma panda 4×4. Enfin vêtue de ses nouvelles plaques en 2A, elle adore les sentiers corses et m’y emmène sans encombre.
La seconde s’est invitée! Surprise de la rentrée, une minette rousse de quelques mois qui a élu domicile chez moi. Je n’ai donc rien pu faire d’autre que de l’adopter. Elle passe son temps à jouer avec les chats du voisin et moi le mien à la chercher avant d’aller me coucher. Je ne sais pas encore comment la nommer, minette m’est tout de suite venu à l’esprit  mais il est vrai que ce n’est pas très original… enfin bon… je pense que ça lui ira.

La Corsic’Attitude

J’ai été obligé! Vous l’avez lu vous-même, mon destrier bleu n’a pas supporté son escapade dans le maquis. Le sentier de Cala d’Orzu (vous savez, la paillotte Chez Francis) l’a tellement terrifié qu’elle en a sectionné sa durite de clim! Me voilà donc sans clim, en plein mois d’août, en Corse… J’ai donc été obligé (j’insiste sur ce terme) de trouver une alternative afin de pouvoir tout de même profiter des endroits difficiles d’accès et surtout, surtout, pour ramener encore et toujours de belles histoires capturées au bout des sentiers les plus insolites.
Vous vous demandez certainement où je veux en venir… mais j’y arrive. Pour vous contenter et préserver ma climatisation, et non sans aucune autre arrière pensée, je me suis vu dans l’obligation de me procurer un deuxième animal dont les conditions physiques sont plus adaptées au quotidien de ma nouvelle vie.
Mon nouveau compagnon de route est donc plus gros, plus fort et plus… moche aussi que celui  dont vous avez l’habitude d’entendre parler (ou plutôt de lire?).

Je vous présente donc ma nouvelle auto avec ses quatre roues motrices toutes polies et brillantes exprès pour la photo!

Kung fu Panda 4x4
Kung fu Panda 4x4

Bon d’accord, j’ai peut-être un peu retouché la photo…