Toujours plus haut à Furiani

Furiani est un charmant village situé au sud de Bastia. Perché sur les hauteurs, des maisons plus récentes entourent une ancienne tour forte qui servait de château. La vue s’étend une fois de plus des débuts du cap, à l’étang de Chiurlinu et les îles toscanes ne sont jamais loin.
Si vous longez le cimetière, une piste débute et se déroule sur à peu près deux kilomètres. Ce chemin constitue le point d’orgue de la course pédestre de la Furianinca qui aura bientôt lieu. Après trois kilomètres et demi de montée jusqu’au village, il faut ensuite continuer sur ce tracé jusqu’à la chapelle de Sainte Marie. Par avance, je souhaite bon courage aux coureurs!
Moi, je marche tranquillement et je peine déjà… Je croise d’ailleurs des personnes qui courent, d’autres en vtt, certains sont en quad. La piste est connue et le soleil qui brille nous a dicté la même envie.
Après une demi-heure de marche, j’arrive sur une esplanade qui domine la mer. La chapelle Sainte Marie est cernée par un mur de pierres et accompagnée d’une construction en ruines. L’endroit est agrémenté de tables et de bancs en bois installés face à une superbe vue.
La chapelle semble romane, elle est ouverte et l’intérieur est creusé dans le sol. Le toit en bois est apparent. Entourant l’autel, des fresques, visiblement en cours de restauration, se laissent entrevoir. Les couleurs sont encore fraîches et l’on distingue un ange, un visage de femme couronné, un boeuf. Une guirlande de motifs décore l’arcade derrière la nef. Une belle surprise même si je n’ai pas trouvé de renseignements sur ces ornements et sur leur datation.
Après une pause contemplative, le retour s’effectue par le même chemin. Une jolie découverte toute proche des routes et de l’agitation.

Santa Maria

Le chemin des douaniers est assez long pour permettre de nombreuses promenades. Cette fois-ci, je dépasse Macinaghju et je prends la piste qui mène à la belle plage de Tamarone.
Après avoir marché sur la plage, le chemin oscille entre le maquis, remonte plus dans l’intérieur des terres ou bien vous ramène encore vers la mer. Le parfum de l’immortelle, de la bruyère, de la myrte et de la lavande sauvage accompagne mes pas. Il est temps d’arriver aux îles de Finochjarola pour une pause contemplative des trois îlots qui servent de réserve naturelle aux oiseaux. Nous repartons car le but de la balade est la tour génoise de Sainte Marie, située un peu plus loin. Elle se laisse découvrir alors que l’on débouche sur les hauteurs. Le regard peut alors suivre la côte jusqu’à la pointe du cap corse et l’île de la Giraglia.
Avant de la rejoindre réellement, juste un petit détour pour découvrir un puits et la chapelle du même nom. Rencontre avec un troupeau de vaches. Le taureau nous fait comprendre qu’il est le seigneur des lieux et qu’il n’est pas question de déranger les petits veaux. Message reçu. Nous arpentons la plage et récoltons quelques pierres ponces avant d’arriver à la tour. Imposante, surprenante, elle se dresse les pieds dans l’eau et a la particularité d’être intacte côté terre et effondrée côté mer. le vert des pierres intérieures contraste avec le bleu profond de l’eau. La petite maison qui la jouxte donne envie de s’installer là, le temps d’un été. Mais il est temps de repartir et c’est ivre de soleil et de senteurs que je rebrousse chemin.