Sur les hauteurs de Cauro

Voilà une promenade bien étrange. Tellement que je me suis demandé si j’allais en faire un post… bon au final je l’ai tout de même fait!

Étrange? Oui parce qu’en dehors du fait que le sentier un peu difficile à suivre (il part dans tous les sens) je n’ai pas trouvé de réel point d’intérêt à la promenade, si ce n’est celui d’un petit panorama sur le golfe d’Ajaccio.

La balade en question se trouve sur la commune de Cauro et permet de monter au sommet de la Punta Grimaldelli qui culmine à 680 mètres d’altitude. En soi la promenade est agréable et ombragée (ce qui est notable l’été) mais il faut s’accrocher pour rester sur le bon sentier! (même si au final, tous se rejoignent)

Le départ est assez tranquille et rejoint en 1 heure environ les ruines d’une bergerie. De là, on a d’ores et déjà un joli panorama sur les environs. C’est après que ça se corse (n’y voyez aucun jeu de mot). En effet, pour rejoindre le sommet il faut suivre le sentier qui continue clairement après la bergerie. Mais au bout de cinq minutes, il faut repérer sur la droite un autre sentier qui monte à pic. C’est celui-ci qui vous permettra de monter au sommet. Si, en revanche, vous continuez sur le chemin, vous ne ferez que le tour de cette grosse montagne en faisant un joli cercle.

L’ascension du sommet se fait toujours sous un épais maquis assez haut. Tant et si bien qu’on ne peut pas profiter du panorama… Mais une fois au sommet! Et bien non, c’est pareil… les arbres sont si denses qu’il est difficile de jeter un coup d’oeil au travers des feuilles, et pourtant la vue doit être prenante!

En revanche, ce qui peut motiver le déplacement, c’est qu’au sommet se trouve les ruines d’une énorme place forte visiblement datée de la préhistoire. En effet la montagne est cerclée de plusieurs enceintes de pierres et au sommet (sous les arbres) se trouvent ce qui pourrait ressembler aux restes de murs.

Si on a l’âme d’un (petit) escaladeur, on peut, sur la partie sud-ouest du sommet, rejoindre une petite barrière rocheuse qui constitue le seul endroit où il est possible d’apercevoir quelque chose. Bon… en effet la vue est magistrale sur le golfe et ses environs.

Si on fait la boucle (se munir d’une carte ou d’un GPS pour se guider au retour) on apercevra alors l’arche de Cauro au retour!

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L’arche de Cauro

Un sentier? Quel sentier? Mon fidèle manuel des randonnées du pays Ajaccien indiquait pourtant bien un sentier au départ du village de Cauro pour rejoindre une arche en pierre se trouvant sur un sommet non loin. Trois chemins d’accès sont décrits. Direction le premier où il faut prendre une piste en voiture et rejoindre un relais téléphonique avant de trouver un sentier. Seulement voilà, le livre date de 2006, et en 2010 la piste n’est plus… du moins ce qu’il en reste ne me permettra pas d’aller très loin malgré les efforts de la Panda. Après avoir abandonné l’idée d’essayer de comprendre l’explication pour se rendre au deuxième point d’accès, je me rends directement au dernier.

Au départ du clocher de l’église du village de Cauro, une piste part sur la droite en direction d’habitations. Je suis très attentivement les explications et me retrouve rapidement dans une propriété privée. Las, je me dis que je vais faire demi-tour et continuer d’admirer cette arche depuis la route en bas de la vallée. Mais voilà que sur les hauteurs en face de moi je l’aperçois. Me narguant de son oeil. Je ne peux pas abandonner. Je range alors mon livre et me lance dans l’ascension du massif rocheux en direction de l’arche de Cauro.

Par endroits, on retrouve quelques cairns et quelques traces du sentier. A moins que ça ne soit les traces des dernières battues… Rapidement, j’arrive sur un promontoire de pierre : A Rocca. Ce nom était donné au moyen âge aux éperons rocheux pouvant supporter la construction d’une tour ou d’un petit Casteddu (maison forte ou tour de guet).
Au sommet, on domine toute la vallée du Prunelli jusqu’au golfe d’Ajaccio. Cet emplacement aurait autrefois servi de poste militaire. On retrouve en effet des traces de constructions et, fait le plus marquant, une grosse citerne est creusée à même la roche.

L’arche n’est plus qu’à quelques mètres. Seulement, il faut réussir à descendre de ce promontoire pour revenir sur la crête. Petit passage d’escalade, et me voilà sur un sentier bien apparent. Peut-être que j’ai loupé quelque chose… Zig-Zag entre des pics rocheux et des murets de pierre et me voilà devant l’arche. Difficile d’en avoir un bon point de vue de si près. Mais l’architecture est impressionnante et d’un seul bloc. Visiblement totalement naturelle, l’arche mesure plus d’un mètre cinquante de haut sur deux de large.

Le retour se fait tranquillement, par le même chemin. Car même si j’avais cru trouver un sentier au sommet, il ne semblait pas revenir vers le village…

Je vous invite à faire un tour sur le site de la mairie du village de Cauro (cliquez-ici) qui propose toute une rubrique sur l’histoire du village et notamment sur les traces des hommes sur ce site bien avant l’âge de bronze.