Arillavu, village oublié

De nombreux villages ont été désertés au fil de l’histoire en Corse et si certains, comme Occi, font partis des sites incontournables pour les visiteurs de l’île, d’autres ont été oubliés.

Ils sont toutefois dans les mémoires des habitants et laissent toujours une trace dans l’histoire des micro-régions. C’est le cas sur le commune de Sartène d’Arillavu.

Pas si vieux

Le village tel qu’on peut le voir aujourd’hui aurait été bâti au XVIIIe siècle à l’initiative d’un agriculteur nommé Paul Mary. En tout cas c’est ce qui ressort de la tradition orale.

On peut lire sur un article de presse dédié à ce village, qu’il aurait été construit sur un site déjà occupé à l’âge de bronze et de nombreuses cavités, qui auraient pu être habitées, se trouvent aux alentours.

Car la communauté qui s’est installée ici s’est regroupée sur un promontoire rocheux. Quelque soit le sentier que vous emprunterez pour rejoindre le village, il faudra grimper pour y arriver. On notera d’ailleurs que les flancs de colline entourant les habitations devaient être cultivés. De nombreux murs en pierres sont toujours visibles.

Plusieurs bâtisses sont encore en assez bon état dans le village. Au début du XXe siècle, on recensait une cinquantaine d’élèves tout de même dans l’unique école. Il semblerait d’ailleurs que l’institutrice ait été la dernière habitante d’Arillavu et quitta sa maison en 1936.

Pas d’eau potable

Aucun réseau routier, aucune arrivée d’eau potable, pas d’électricité, tout comme le village de Muna, celui-ci a été déserté par manque de commodités certainement et par la présence, assez proches, de villages plus importants comme Giuncheto.

Treize maisons étaient représentées au cadastre à la fin du XIXe siècles, ainsi que d’autres constructions liées à la communauté, comme une salle commune, des fours et des jardins.

La balade est certes courte mais permet de revenir un petit peu dans l’histoire et de se rendre compte des conditions de vie en Corse au début du XXe siècle. Les constructions sont simples et modestes et pourraient paraître plus anciennes, les rues ne sont pas dallées ni organisées comme elles pouvaient l’être à la même époque sur le Continent.

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