Panorama sur Bastia

Visitons Bastia !

Après Ajaccio, je vous propose de découvrir avec moi la deuxième plus grande ville de Corse : Bastia, la cité génoise.

Une guerre, que l’on pourrait comparer à celle qui oppose les parisiens et les marseillais, existe entre ajacciens et bastiais. Le Nord et le Sud. Deux univers bien différents, deux mentalités pas si proches que ça et, oui, deux manières différentes d’employer la langue corse.

Les uns profitent du lever de soleil tandis que les autres en admirent les couchers. Ces petites variantes se ressentent dans les villes et il ne faut pas croire que la Corse, c’est la Corse !

Assez de tergiversations, passons aux choses sérieuses et rendons-nous à l’office de tourisme de Bastia. Profitez-en pour faire le plein de prospectus et d’informations utiles. Armez vous de vos baskets, c’est parti !

La place Saint Nicolas de Bastia

On se retrouve donc sur la place Saint-Nicolas, le point central de la ville. C’est l’une des plus grandes places de France avec ses 280 mètres de long sur 80 de large.

Elle tient son nom d’une petite chapelle, bâtie à l’époque médiévale à côté d’un hôpital pisan, rasés tous deux, lors des travaux d’extension au XIXe siècle.

Sur la droite se trouve un grand nombre de cafés. A gauche, les immenses ferrys cachent parfois la vue sur l’île d’Elbe.

Réplique du Casabianca à Bastia
Réplique du Casabianca à Bastia

Avant de traverser la place, descendez en direction du port pour admirer le kiosque du sous marin “Casabianca”.
Cette réplique a été inaugurée en 2002. En effet l’original s’est dégradé avec le temps et faute d’entretien.
Ce sous marin s’est illustré lors de la Seconde Guerre Mondiale, notamment pour ses actions déterminantes lors de la libération de la Corse en septembre 1943.

Remontez ensuite sur la place et commencez sa découverte.

Statue de Napoléon à Bastia
Statue de Napoléon à Bastia

En traversant l’esplanade on passe devant trois éléments remarquables :

Tout d’abord un monument aux morts. Il est composé d’une statue de bronze représentant une mère corse donnant son troisième fils à la Mère patrie.

On passe ensuite devant un kiosque à musique, puis devant la statue de Napoléon en empereur romain, réalisée par un sculpteur italien, Lorenzo Bartolini, et dont une copie est visible à Florence.

Quittez la place en direction de la rue Napoléon, qui est devenue piétonne.

Bastia baroque

Autrefois, la rue était occupée par les écuries. Elles ont été remplacées par des boutiques.

Rapidement on arrive face à l’Oratoire de la Confrérie de Saint Roch dont la construction date de 1604. La façade a été remaniée au début du XXe siècle.

Entrez. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à Bastia, les lieux de cultes sont richement décorés, dans un style baroque très proche de ce que l’on peut voir en Italie. Une statue processionnelle de Saint Roch est visible à l’intérieur depuis le XVIIIe siècles dans une niche à gauche. Elle est fêtée le 16 août.

La confrérie avait pour vocation l’accompagnement des condamnés à mort, l’assistance aux malades et l’ensevelissement des morts.

« Oratoire de la Confrérie Saint Roch

La confrérie Saint Roch a été fondée en 1588. Elle est traditionnellement réservée aux adolescents de la paroisse de la ville basse. Une fois devenus adultes, ceux-ci doivent impérativement la quitter pour intégrer une autre confrérie de la ville.
L’oratoire primitif, trop petit, fut entièrement reconstruit en 1604. La façade a été redécorée au XIXe siècle, dans le style néoclassique, par l’architecte bastiais Jean-Louis Guasco. Quatre colonnes d’ordre toscan soutiennent un entablement, couronné d’un fronton triangulaire. Le grand portail en marbre blanc, surmonté de la coquille des pèlerins, est sculpté en 1860 par Giuseppe Bertolucci, marbrier bastiais d’origine toscane.

Le décor intérieur conserve l’ambiance de certains oratoires baroques de Ligurie dont les murs sont recouverts de damas de soie rouge et de lambris en noyer ciré.
Le retable architecturé du maître-autel, aux grandes colonnes monolithes, a été sculpté à Bastia en 1692 par le marbrier Domenico Saporito. La table d’autel et les gradins ont été entièrement refaits en 1798.

Le tableau du maître-autel, daté de 1626, est signé par le célèbre peintre florentin Giovanni Bilivert. Il représente saint Roch, saint Martin, sainte Catherine d’Alexandrie et saint Sébastien aux pieds de la Vierge à l’Enfant.

Dans la nef, deux niches vitrées contiennent des statues de procession en bois polychrome réalisées par le sculpteur Luigi Griscella. Celle de gauche figure saint Roche, celle de droite, datée de 1801, représente saint Sébastien. »

On continue notre chemin dans la rue Bonaparte. Un peu plus loin on passe devant un nouvel édifice religieux dont la façade est beaucoup plus austère que le précédent oratoire. Mais ne vous fiez pas aux apparences !

Oratoire de la confrérie de l'Immaculée Conception à Bastia
Oratoire de la confrérie de l’Immaculée Conception à Bastia

Il s’agît de l’oratoire de la confrérie de l’Immaculée Conception, qui a été bâti une première fois en 1589, puis qui fut agrandi en 1611.

A l’intérieur, la richesse des décors est impressionnante et contraste beaucoup avec la sobriété de l’extérieur.

On y trouve une autre statue processionnelle, celle de la Vierge de l’Immaculée Conception cette fois, qui date du XVIIIe. Elle est portée à travers les ruelles de la ville basse tous les 8 décembre.

Pour l’anecdote, entre 1794 et 1796, lors du Royaume indépendant de Corse, ou plutôt anglo-corse, les séances du Parlement se tenaient dans cet oratoire. Le Roi Georges III d’Angleterre trônait alors sur les degrés du maître-autel et on pouvait entendre le God Save the King chanté par l’assistance et accompagné de l’orgue situé à l’entrée.

En sortant, admirez la mosaïque de galets au sol qui représente la lune, le soleil et une étoile.

« Oratoire de la confrérie de l’Immaculée Conception

La confrérie de l’Immaculée Conception fut fondée en 1588. L’édifice qui lui sert de chapelle a été achevé en 1609. Sa façade est agrémentée d’un portail baroque, daté de 1704, et d’un revêtement de plaques de marbres de Carrare, posées en 1858 et 1859.

A l’intérieur, les murs sont tendus de damas de soie et les pilastres sont recouverts de velours de Gênes. L’usage des parements textiles muraux dans les églises de Bastia est une tradition génoise, introduite par le gouverneur Filippo da Passano, dès 1589.
Le décor de la voûte date du XVIIe siècle. Il a été restauré et complété en 1855 par une équipe de peintres italiens, dirigée par le florentin Bernardo Francesco Sieni.

Le retable architecturé du maître-autel, à grandes colonnes monolithes, fut sculpté en 1624. La table d’autel fut refaite en 1763. Le tableau de l’autel a été réalisé en 1869 par le peintre Léon Olivié, d’après un modèle de Murillo.

La demi-lune d’argent qui orne le dernier gradin de l’autel est un chandelier que l’on n’utilisait que pour les grandes fêtes. Réalisée par l’orfèvre siennois Gaetano Macchi, en 1856-1857, elle est constituée de 6,5 kg d’argent.

Les autels latéraux en marbres polychromes ont été érigés en 1764. A droite, on peut voir un tableau peint sur bois (le portement de croix), datant du début du XVIe siècle.
A gauche, une toile peinte en 1885 par le Bastiais Ange Varese représente saint Philippe Neri et saint François d’Assise aux pieds de saint Joseph. »

On continue sur la rue Bonaparte et on arrive sur une petite placette. Remarquez sur la droite la rue de la fontaine neuve qui mène, effectivement, à une fontaine… neuve.

Également appelée fontaine du dauphin, elle a été construite en 1787 sous le règne de Louis XVI. Elle a été restaurée en 1904.

Retournez dans la rue Bonaparte et prenez la prochaine à gauche sur la rue Saint-Jean en direction de la place du marché.

Là, comme écrasée par l’urbanisation, se dresse l’église saint Jean Baptiste, édifiée entre 1636 et 1671. Elle a été construite sur l’emplacement d’un sanctuaire qui était jugé trop petit. Pour le coup, il s’agit de la plus grande église de Corse.

Depuis la rue, sa façade, majestueuse, donne le vertige. Les deux clochers couronnés de coupoles donnent encore plus de hauteur à l’ensemble. Ils ont été ajoutés tardivement, au XIXe siècle. Contournez l’édifice pour arriver sur la place du marché et entrez. Admirez la richesse des décors.

La fête de saint Jean est associée au solstice d’été. Ainsi, le soir du 23 juin à Bastia, un feu de joie est allumé sous les remparts de la Citadelle et il est coutume de prendre un premier bain de mer qui, d’après la légende, serait régénérateur.

On ressort pour se retrouver sur la place du marché, autrefois appelée place du théâtre car en son centre se trouvait le Théâtre Marbeuf, construit à la fin du XVIIIe siècle, et détruit en 1881.

On trouve sur la place une Naïade de marbre blanc, sculptée par Pierre Pardon. Chaque samedi, le marché de Bastia bat son plein ! Un rendez-vous à ne pas manquer.

Hé ho, du bateau !

Traversez la place et prenez la rue Baietta, en face, pour rejoindre le quai des Martyrs. Longez le quai jusqu’au môle génois, datant du XVIe siècle. A son pied se trouve une niche abritant une statue de la Vierge Marie en marbre, la Madunnetta, comme le nom du quai suivant : quai de la Madunnetta. Elle protège les pêcheurs locaux.

On arrive alors sur le splendide vieux port de Bastia. Un endroit incontournable où il est plaisant de flâner toute la journée. Un conseil, faites une pause au Karma pour dégustez les glaces de chez Raugi, c’est une tuerie!

Faites le tour du vieux port pour arriver face à un grand escalier, l’escalier Romieu, qui mène au jardin du même nom.

L'escalier Romieu à Bastia
L’escalier Romieu à Bastia

L’escalier a été aménagé entre 1871 et 1873, juste avant le jardin, pour relier le nouveau quai et la citadelle. L’architecte était un bastiais du nom de Paul-Augustin Viale.

Il faut savoir que tout bon mariage bastiais passe par l’escalier Romieu pour une photo de famille : les mariés au centre et autour, ainsi que sur les étages supérieurs et inférieurs, les familles se répartissent.

Le jardin est également connu, mais surtout des adolescents qui y emmènent leurs premières conquêtes pour un baiser romantique…

La forteresse génoise

Escalier de la citadelle à Bastia
Escalier de la citadelle à Bastia

Depuis le jardin, un escalier couvert permet de rejoindre le quartier de la citadelle. Aller, encore un effort, ça grimpe une dernière fois.

Il faut savoir que Bastia a été la capitale de la Corse durant toute la période d’occupation génoise, soit jusqu’en 1768.
La ville a été fondée au XIVe siècle, avec pour centre la forteresse bâtie sur un promontoire rocheux en 1380 par le gouverneur génois Leonello Lomellini. Elle dominait autrefois les plages de Ficajola et de Porto-Cardo, cette dernière ayant été remplacée par le vieux port.

La forteresse, ou plutôt la bastille (bastiglia), est alors la demeure du gouverneur, sa bâtisse, a bastia. C’est elle qui donnera son nom à la ville. La citadelle sera ensuite construite autour du Palais des Gouverneurs. Rapidement, un nouveau quartier, que l’on appelait a Terra Nova, s’est développé dans l’enceinte. Les vieux quartiers, a Terra-Vecchia, étaient centralisés autour du vieux port.

Les remparts que l’on peut contempler de nos jours ne sont pas le tracé d’origine. En effet ils ont été rebâtis entre 1575 et 1626.

Le Palais des Gouverneurs abrite aujourd’hui un musée d’art et d’histoire. Il a été restauré après avoir été endommagé lors de la Seconde Guerre Mondiale.

« Palais des Gouverneurs

L’édifice primitif a été fondé par le gouverneur génois, Leonello Lamellini dès 1380. Il s’agissait d’une construction fortifiée, “la Bastia”, qui a donné son nom à la ville. La bâtisse actuelle, de grande proportions, a été commencée par le gouverneur Raffaello Grimaldi en 1488. C’est le gouverneur Andrea Spinola qui achève les travaux en 1521. Outre les appartements privés du gouverneur, le Palais abritait des salles publiques d’audience, une cour de justice, des bureaux ou greffes, trois chapelles (à l’usage du gouverneur, des soldats, des prisonniers), les prisons d’Etat, une caserne de soldats allemands (gardes personnels du gouverneur).

Avec le départ du dernier gouverneur génois, en 1768, le Palais perd son statut de résidence. On y installe alors le “Conseil Supérieur de l’Isle de Corse”. Sous la Révolution, il abrite le Directoire du Département. A partir de 1791 l’édifice est transformé en caserne par l’Armée qui l’occupe jusqu’en 1948. Un angle de la cour intérieur, détruit par une bombe à retardement en 1943, a été reconstruit en 2008 dans un style contemporain. Le Palais des Gouverneurs, qui accueille le Musée de Bastia de 1952, a été classé Monument Historique en 1977.

Ce Musée d’Art et d’Histoire propose aux visiteurs de découvrir, dans des salles rénovées en 2010 un parcours permanent thématique. Les axes principaux qui orientent le discours sont : l’urbanisme, la richesse intellectuelle et artistique de la ville, son poids politique, social et économique. »

Près du Palais des Gouverneurs se trouve le Pavillon des Nobles Douze et le Pavillon de l’entrée. Le premier, construit sur l’emplacement de boutiques, était la résidence du représentant élu du « deçà des monts » (c’est à dire la Haute-Corse) qui rendait ses comptes au gouverneur génois. Tous les ans, douze représentants étaient élus et occupaient le poste pendant un mois.
Cet élu devait accompagner le gouverneur et le conseiller dans divers domaines.

Le second pavillon est plus ancien et abritait le corps de garde des soldats génois.

Le Pavillon de l'entrée et le Pavillon des Nobles Douze, dessins de 1822 Le Pavillon de l’entrée et le Pavillon des Nobles Douze, dessins de 1822

En flânant dans les ruelles de la citadelles vous allez découvrir plusieurs édifices religieux. Après avoir visité le place du Donjon et pourquoi pas, le Palais des Gouverneurs, prenez la rue de la Paroisse, face à la place. Prenez ensuite la seconde intersection sur votre gauche, rue du Dragon, pour atteindre l’agréable Place Guasco.

Vous êtes au cœur d’un village intégré dans la ville. L’ambiance a changé depuis le vieux port et nous avons l’impression d’avoir quitté Bastia alors que nous sommes justement dans un de ses quartiers historiques.

Oratoire de la Confrérie Sainte-Croix
Oratoire de la Confrérie Sainte-Croix

Traversez la place vers la rue de l’Évêché. Là, sur la gauche, se trouve un petit oratoire, celui de la confrérie de Sainte-Croix qui fut fondée au début du XVe siècle.

Elle abrite un Christ Noir qui aurait été retrouvé en mer en 1428 par des pêcheurs alors qu’il flottait au large de la ville, nimbé d’une lumière surnaturelle.

Ils l’auraient alors ramené au port pour l’exposer dans une grotte (toujours existante) puis aurait mystérieusement disparu.

Il a alors été retrouvé suspendu dans un arbre à l’emplacement où se trouve l’oratoire actuellement. On décida alors d’y construire une chapelle pour l’abriter.
Tous les 3 mai, le Christ Noir est porté dans la ville pour la procession.

« Oratoire de la confrérie de Sainte-Croix

Dédié à l’Annonciation, l’oratoire de la confrérie de Sainte-Croix a été construit en 1543 sur un terrain appartenant à la basilique Saint-Jean-de-Latran, la cathédrale du pape. En 1600, l’édifice est reconstruit dans ses proportions actuelles.

L’intérieur abrite la chapelle du Très Saint Crucifix des Miracles, le Christ noir, découvert en mer, en 1428, selon la légende, par deux pêcheurs. Le riche décor d’origine, mural et plafonnant, dut être presque entièrement refait dans le courant du XVIIIe siècle, après que les voûtes eurent été gravement endommagées en 1745, par les bombardements de la flotte anglaise.
La décoration en stucs dorés a été réalisée entre 1758 et 1775 par des artistes d’origine ligure et corse. Les ornements qu’ils réalisèrent sont d’une esthétique fastueuse qui évoque le style génois et le style Rocaille français.
Le retable du maître-autel, représentant, l’Annonciation, oeuvre du peintre florentin Giovanni Bilivert, date de 1633. Dans une vitrine est exposé un groupe processionnel en bois polychrome, réalisé en 1804-1805 par le sculpteur Luigi Grisciella.
Prosper Mérimée, qui visita l’édifice en 1839, écrivit que Sainte-Croix avait un “certain caractère de grandeur comme tout ce qui paraît riche et coûteux”.

La confrérie de Sainte-Croix, qui administrait l’hospice génois Saint-Nicolas, est la plus ancienne de Bastia. L’église a été classée Monument Historique en 1931. »

Remontons maintenant la rue de l’Évêché vers la rue de l’Esplanade pour faire face à la Paroisse Saint-Marie. Elle a été construite entre 1604 et 1619 et a subi plusieurs restaurations au XXe siècle. Dédiée à l’Assomption de la Vierge, elle abrite une statue processionnelle en argent (encore une :p) de la Vierge datée de 1852. Elle est portée tous les 15 aoûts.

L’intérieur est, une nouvelle fois, très riche. Entre les marbres, les bois polychromes et les toiles de maîtres, cette église est un véritable trésors d’architecture.

Levez la tête, et remarquez les chapeaux suspendus à la voûte autour du chœur. Ce sont ceux des évêques inhumés dans la crypte du sanctuaire.

Petit détail à noter, la grande statue de la Vierge derrière le maître-autel est en carton mâché et mesure plus de deux mètres cinquante de haut !

« Cathédrale Saint-Marie de l’Assomption

En 1570, le siège de l’évêché de Mariana est transféré à Bastia. L’édifice actuel a été construit entre 1604 et 1619 sur l’emplacement d’une église de petites dimensions, Santa Maria l’Arrimbata, érigée en 1489 et adossée (arrimbata) au rocher.
A l’intérieur, sa longueur est de 44,70 mètres, sa largeur de 23,35 mètres et sa hauteur de 17,10 mètres. Le clocher, haut de 38 mètres, a été construit en 1620. Le pavement et le bas des piliers sont constitués de marbres italiens (Carrara et Levanto) et corses (Corte, Bevinco).

Parmi les nombreuses œuvres d’art qu’elle renferme, on peut citer :
– Le retable sur bois de l’Assomption de Leonoro dell’Aquila, datant de 1512.
– Le maître-autel en marbre polychrome, du XVIIIe siècle.
– Les grandes orgues de la Maison Serassi de Bergame, installées en 1844.
– La statue en argent de l’Assomption, réalisée en 1852 par Gaetano Macchi.
– Les stalles en noyer, de Giuseppe Fontana, de 1871.
– Sept anciens chapeaux d’évêques sont curieusement accrochés à une grande hauteur, aux tirants de fer qui surmontent les stalles du chœur. Ils sont là pour rappeler que sept évêques sont décédés à Bastia, au cours de leur épiscopat, et que leurs corps ont été ensevelis dans la crypte de la cathédrale.

En 1937, la façade est rénovée par les entreprises Raffali-Thrull et Marzocchi-Bosdure. La façade et le clocher sont restaurés en 1998. La Cathédrale a été protégée au titre des Monuments Historiques : inscription en 1929 et classement en 2000. »

On continue la visite de la citadelle par la rue Saint-Claire pour longer un ancien couvent du même nom. Il est par la suite devenu une prison qui est aujourd’hui désaffectée. Un nouveau projet devrait voir le jour dans ce lieux historique.

« Couvent Sainte Claire

Couvent Sainte ClaireCouvent des Clarisses, fondé en 1600, l’édifice abritait environ 60 religieuses. Les religieuses clarisses de Bastia appartenaient aux meilleures familles de l’île et elles se consacraient à l’éducation des jeunes filles de la bonne société. bien que la règle de leur ordre ne les obligeâts par à une entière clôture, elles s’y soumettaient strictement.
Elles firent graver sur la première marche de l’escalier d’entrée du couvent ce vers de Dante : “lasciate ogni speranza voi ch’entrate” (abandonnez tout espoir, vous qui entrez). Cela sous-entendait qu’une fois entrée, la jeune novice n’en ressortirait jamais.

Une fois par an, le jour de la Sainte Claire, le Gouverneur de la Corse était reçu dans l’enceinte du couvent. Il assistait aux Offices et à un repas préparé en son honneur par les religieuses. C’était, avec l’aumônier, le seul homme qui avait la possibilité de leur parler.

Désaffecté sous la Révolution, le couvent fut occupé par le Génie militaire. En 1818, le bâtiment devient Maison d’Arrêt et on y transfère les prisons qui se trouvaient auparavant dans les souterrains du palais des Gouverneurs. C’est alors que les fenêtres sont partiellement murées. La chapelle du couvent, autrefois défiée à sainte Claire d’Assise, est dépouillée de sont décor et de ses œuvres d’art. Divisée par une cloison, elle est transformée en cachots. La Maison d’Arrêt a fonctionné en ces lieux jusqu’en 1993, date à laquelle elle a été transférée dans des bâtiments neufs, sur la commune de Borgo. »

Continuez votre route et descendez le grand escalier longeant une école qui mène sur les remparts.

On se trouve alors dans une petite enceinte où se dresse une maison en pierre au centre. Je n’ai pas trouvé l’histoire de ce lieu… mais il doit y en avoir une, alors je reste à l’écoute pour compléter. Depuis cette enceinte, il est possible de descendre sur les rochers qui servent de socle aux remparts. Beaucoup de pêcheurs s’y retrouvent pour remplir leurs besaces.

Les remparts offrent également une très belle vue sur la plaine Orientale qui s’étend au Sud mais également sur la citadelle et le couvent Sainte Marie.

Remontez maintenant vers la rue de la l’Esplanade devant la Paroisse Sainte Marie en empruntant la rue Chiostro. Une fois sur la place, sortez de la citadelle par la rue des Remparts sur la gauche. Longez la citadelle et reprenez la direction de la vieille ville à droite sur le cours Favale.

Très vite vous passerez devant la porte Louis XVI permettant d’entrer et de sortir de la citadelle. Autrefois le seul accès à la citadelle, et ce jusqu’en 1936 !

« Porte Louis XVI

Cette porte monumentale est restructurée et embellie dans le style néoclassique, sous le règne de Louis XVI, en 1775. Les maîtres d’œuvres furent les sieurs Claude Bertrand et Antoine-Joseph Flach, entrepreneurs des fortifications du Roi.
Au dessus de la porte est scellé un bas-relief en pierre de Marseille figurant les armoiries du Royaume de France. La couronne et les fleurs de lis du blason ont été martelées pendant la période révolutionnaire.

Les premières fortifications datent de 1480. Les remparts qui enserrent actuellement la Haute Ville (Terranova), ont été entièrement reconstruit entre 1575 et 1626, le bastion Saint-Jean-Baptiste en 1575 et 1576 : les bastions Saint-Charles et Sainte-Marie en 1596.

A gauche de la Porte Louis XVI, au-dessus des petits bâtiments, construits tardivement, se trouvait la potence. Fichée dans la muraille, elle était utilisée pour les exécutions capitales.
L’ensemble des fortifications et la porte monumentale ont été inscrits à l’inventaire des Monuments Historiques en 1935. »

On pourrait continuer encore plus loin mais… le temps va manquer ! Prenons maintenant le chemin du retour !

Retour par les boutiques

Pour cela, suivez le boulevard Auguste Gaudin jusqu’au Palais de Justice. Sous l’Ancien Régime, la justice était rendue au palais des Gouverneurs. Ensuite le tribunal de première instance fut installé dans le couvent des Missionnaires Lazaristes, la cour d’appel dans le couvent des Jésuites et la cour criminelle dans le couvent des Ursulines. L’actuel Palais de Justice a été bâti dans un style italien puis inauguré en 1858 après six ans de travaux.

Théâtre Municipal de Bastia
Théâtre Municipal de Bastia

Continuez votre chemin sur la route qui monte à gauche quand le Palais de Justice se trouve dans votre dos et rendez-vous au théâtre municipal de Bastia par la rue Favalelli.

Il a été bâti en 1874  sur les plans de l’architecte italien Andrea Scala, concepteur du théâtre de Pise. Sa construction est intervenue après la destruction, lors d’un incendie, du théâtre Marbeuf, place du marché.
Endommagé durant la Seconde Guerre Mondiale, le théâtre a rouvert ses portes après restauration en 1980.

De l’autre côté de la place du théâtre se trouve un grand escalier qui permet de rejoindre la rue César Campinchi. Un peu plus bas dans cette rue, un autre escalier est également remarquable.

A la prochaine intersection, prenez à droite en direction du Boulevard Paoli. C’est l’artère principale de la ville. C’est ici que se trouvent la plupart des boutiques et qu’ont lieues de terribles et quotidiennes guerres pour des places de parking !

Boulevard Paoli à Bastia Boulevard Paoli à Bastia

Descendez le Boulevard, flânez et faites vous plaisir. Rapidement vous arriverez à l’office de tourisme, tout en bas, pour la fin de notre visite.

Bon, en effet, il y a encore beaucoup, voir énormément, de choses à voir à Bastia. La ville est étendue et il est impossible de tout faire en une journée.

Toute fois pour les plus curieux et les plus motivés, je vous propose deux ou trois petites excursions supplémentaires pour vous tanner la plante des pieds et dégourdir vos orteils un peu plus !

Pour en faire (un peu) plus

Chapelle Santa Scala
Chapelle Santa Scala

Un incontournable à Bastia est le chemin de Monserato, accessible en cinq minutes depuis le centre ville.

Il offre une belle promenade au milieu de jardins et de fontaines. De quoi rester en ville tout en prenant un peu le vert.

Sur ce chemin, l’Oratoire Santa Scala est exceptionnel et mérite le détour.
Il abrite un escalier Saint qui était autrefois réservé aux hauts-lieux de la chrétienté.

Il y a d’ailleurs bien d’autres édifices religieux, comme le couvent Saint Antoine, l’église Saint Charles Borromée ou encore l’oratoire Saint Joseph.

Eglise Saint Etienne de Cardo
Eglise Saint Etienne de Cardo

Au dessus de Bastia, perché sur un promontoire rocheux, se trouve le village de Cardo.

Appartenant à la commune de Bastia, ce “quartier” est un véritable village, avec son église, ses ruelles, ses commerçants et ses promenades.

D’ailleurs, il est le point de départ d’une randonnée très convoitée par les bastiais : les glaciaires de Cardo, qui permettaient autrefois de conserver la glace bien après l’hiver.

Le Pignu sous la neige
Le Pignu sous la neige

Si vous souhaitez prendre de la hauteur, prenez la route de Saint-Florent et montez sur le Pignu, cet énorme promontoire rocheux qui surplombe Bastia et ses environs.
D’en bas, vous le reconnaîtrez aux antennes qui y sont perchées. Par beau temps, il offre un point de vue unique sur Bastia et les îles italiennes au large.

N’hésitez pas non plus à visiter les villages alentours comme Ville-di-Pietrabugno et San-Martino di Lota dont la route offre de magnifiques panoramas.

Bref… avec ça vous avez de quoi faire quelques visites en région bastiaise. Pour visiter les alentours, je vous invite à vous rendre sur la page randonnées en Corse. Vous y trouverez des promenades et des randonnées accessibles à tous et aux plus expérimentés au Nord et au Sud de Bastia. Bonne visite !

Je tiens à dire un grand MERCI à Laurent Wallon pour ses photos de Bastia. Je n’aurais pas pu réaliser ce post sans elles.

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Horaires et tarifs
– Office de tourisme de Bastia : www.bastia-tourisme.com
– Musée de Bastia : www.musee-bastia.com
– Petit train touristique : le-petit-train-bastiais.com
– Bastia vision, visite en bus : 04 95 54 20 40

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2 commentaires sur “Visitons Bastia !

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