Promenade dominicale

sanguinairesAu lendemain de mon arrivée, l’envie déjà très forte de partir à l’aventure et à la découverte des sentiers battus se fait ressentir. Je décide, en bon touriste, de parcourir l’intégralité des pages de ce qui deviendra mon meilleur allié : le guide vert Michelin spécial Corse soigneusement déposé dans la voiture par papa. Ce dernier me rappelle quand même que j’aurais normalement tout le temps qu’il faudra pour faire le tour de la région dans les années à venir, et qu’en revanche lui repart demain et connaît un endroit qu’il voudrait bien revoir.

En bon fils je repose mon livre et nous voilà donc partis pour cette première aventure à la pointe de la Parata à l’extrémité du golfe d’Ajaccio : les îles Sanguinaires.

A peine la voiture garée, nous nous avançons sur le sentier qui fait le tour de la presqu’île. Tous nos sens sont en alerte, la beauté du paysage et l’odeur du maquis nous emportent dans nos pensées. Papa s’arrête un moment et contemple la tour génoise qui domine les rochers. C’est à peine si je l’entends murmurer…

« Figurez-vous une île… d’aspect farouche : le phare à une pointe, à l’autre une vieille tour génoise où, de mon temps vivait un aigle. En bas au bord de l’eau, un lazaret en ruine envahi de partout par les herbes ; puis des ravins, des maquis, de grandes roches, quelques chèvres sauvages, de petits chevaux corses gambadant, la crinière au vent ; enfin, là-haut, tout en haut, dans un tourbillon d’oiseaux de mer, la maison du phare avec sa plate-forme en maçonnerie blanche … »

… Je sors de mon envoûtement et me rends compte qu’il est en train de lire les extraits des lettres de mon moulin cités dans le guide Michelin.
Nous reprenons la marche, l’appareil photo en main, pour succomber aux mêmes désirs que les gens qui nous entourent : immortaliser ce que les mots ne peuvent décrire.
A vous d’apprécier.

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