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Le chemin du facteur

Les villages sont accessibles par la route. Tous? Non, un petit village résiste encore et toujours. Il s’agit de Girolata que l’on ne peut rejoindre que par la mer ou après quelques heures de marche. Situé sur la côte ouest de la Corse avant Porto si l’on vient de Calvi, c’est une halte possible toute proche de la célèbre réserve naturelle de Scandola. Si Girolata ne compte plus que onze habitants l’hiver, il est beaucoup plus animé à la belle saison grâce aux plaisanciers, aux vacanciers et aux promeneurs.

Il faut s’arrêter à “Bocca a croce” (le col de la croix: non je ne pense à personne…) et prendre le chemin qui descend sur la droite. Il serpente et est relativement ombragé en offrant de belles vues sur la mer et les falaises rouges. Après une heure de marche, on accède à la très jolie plage de Tuara pour une pause baignade bienvenue. Si dans l’eau le spectacle est à portée de masques et de tubas, l’animation se fait aussi sur la plage: veaux, vaches, cochons! Ces derniers sont les plus farceurs, ils se baignent et se font insistants dès qu’ils sentent de la nourriture! Attention car ils en deviennent même assez agressifs et ce n’est pas le touriste qui les éloignait à grand renfort de rame qui me contredira.

Nous déciderons de prolonger un peu la marche avant de nous restaurer. Après avoir traversé la plage, deux chemins sont possibles: soit par l’intérieur des terres, soit à flanc de falaise: c’est le chemin de Guy le facteur. Nous l’avons déjà dit, Girolata n’étant accessible que par cette manière, le facteur aussi doit y mettre du sien et le dernier en date, Guy, a laissé son nom au trajet.

Nous optons pour le chemin intérieur, une partie grimpe bien et est bien exposée au soleil. Mais là encore, la récompense s’offre à nos yeux. Girolata est niché plus bas.

Nous y parvenons après une heure de marche et, après une orezza bien méritée, nous nous promenons dans le village: bars, habitations mais surtout le fort et l’aghja qui dominent la marine et le mouillage.

Après cette halte, nous reprenons l’autre sentier, il est plus court et plus étroit mais surplombe la mer et les falaises: chaos de roches rouges, dégradés de bleus et la mer à perte de vue.

Cette promenade vaut réellement le détour, la nature est sauvage et préservée et très franchement on en prend plein les yeux!

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