Baignade à la Scala

Panneau au départ

L’été la tendance est plutôt farniente sur la plage ou sur la terrasse de la maison. Mais parfois, quand on a déjà passé un mois à bronzer aux mêmes endroits et bien on en cherche de nouveaux. Et le fruit de cette réflexion vient un peu comme ça : « Hum, et si j’allais rien faire là-bas ! ». Non loin du chat des sketchs de Gad Elmaleh.

Au mois d’août, j’ai ainsi pris la direction de la Scala di Santa Regina, dans le Niolu, pour une après-midi farniente aux bords des vasques de la rivière. Ces magnifiques gorges, aux airs de « petits canyons » américains, sont aujourd’hui praticables en voiture, mais à une certaine époque, seul un petit chemin muletier permettait de les traverser d’un bout à l’autre. Pour ne pas avoir mauvaise conscience d’avoir fait une heure de route juste pour faire bronzette, j’avais prévu de quoi marcher un peu et ne pas me baigner en bord de route.

Quand je dis « marcher un peu », je pèse mes mots… Une petite heure à peine sur le chemin qui surplombe la route, et la rivière encore plus bas, et me voilà arrivé à un magnifique pont génois au pied des escaliers de l’Ancienne Scala (comprendre l’ancien chemin creusé dans la montagne). A première vue, je suis seul, je savoure l’instant et m’installe tranquillement. Mais le profit est de courte de durée. Mr Bidochon, sa femme et ses trois gosses ont pensé que j’avais quand même trouvé l’endroit idéal pour poser sa serviette. Délicatement, pour ne pas TROP me sortir de mon sommeil mimé (technique accrue d’auto-défense), ils sont venus poser leurs affaires à un petit mètre de moi. Bien sûr, l’endroit appartient à tout le monde et ce n’est pas moi, « le français », qui vais commencer à m’attribuer les lieux. Mais quand même, il me semble que la rivière ne s’étend pas que sur 10 mètres carrés? D’ailleurs des vasques, il y en a tout le long…

Ils ont la force du nombre, alors après avoir abandonné d’essayer de profiter du coin et du calme environnants (enfin, en théorie) j’ai repris mon sac pour continuer le parcours et visiter les lieux. Et je dois le dire, j’ai été bien inspiré. Après la forte pente des escaliers, caché derrière les montagnes, de gros nuages bien chargés sont en approche. Après quelques clichés, j’ai pris le chemin du retour, retraversé le pont génois (avec l’envie de lâcher un rocher sur la famille en contrebas, mais bon, il faut savoir s’abstenir) direction la voiture. Une fois la porte fermée… les gouttes ont commencé à tomber.

C’est le sourire aux lèvres en pensant que mes colocataires de vasque allaient se tremper pour rejoindre la route  que j’ai pu rentrer après cette (toute de même) très bonne journée.

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