Une ronde dans le Taravo

J’espère que vous aimez marcher parce que cette fois, la route est longue ! De sentiers en sentiers j’ai découvert quelques villages du Taravo tout en cueillant des champignons et faisant chauffer la carte mémoire de l’appareil photo.

Direction Santa-Maria Siché pour vingts petits kilomètres de balades dans les bois. Attention les yeux, les paysages sont renversants !

On prendra quelques minutes pour visiter le village qui à lui seul vaut le détour. On part le long de l’église en direction de Cardo Torgia.

D’ailleurs, en y repassant je me suis rendu compte que j’avais déjà écrit quelques lignes sur ce passage ! On traverse donc les bois en longeant un joli petit ruisseau. Pour les amateurs, voilà un bon coin pour les champignons en novembre ! J’y ai passé une bonne heure pour remplir mon sac.

Au bout du sentier, on pourra faire le détour pour aller admirer la chapelle Frituoso… Et non… on n’y fait pas de fritures… tant pis.

Le chemin s’élève ensuite en direction de Zigliara. Fini les champignons, place aux kilomètres !  On prend de l’altitude sur une ancienne piste qui mène à un magnifique domaine. La balade est réel plaisir. À l’approche du village on remarque entre les branches l’ombre de l’immense église ruinée de Zigliara. Une merveille que l’on ne manquera pas d’admirer en passant au village.

Mais ne vous reposez pas trop longtemps, il faut reprendre le sentier jusqu’à Forciolo. Une nouvelle fois sous les arbres, on profite par endroits d’un joli panorama sur le Taravo.

Forciolo est un village magnifique ! Petit mais adorable et la demie-heure que j’y ai passé m’a parue très courte. Je vous conseille d’y faire une petite halte pour faire un tour (rapide) des ruelles.

Bianca di a Ramasola

U Panicali, nom donné à la vallée regroupant les villages d’Àmpaza, U Furciolu, Azilonu et Ziddara était au Moyen Âge un lieu fortement peuplé. Plusieurs hameaux et châteaux regroupaient alors ces populations. Une légende évoque les liens étroits tissés entre ces habitats anciens.

Au Casteddu d’Urcalapu (nommé aussi u Casteddu Sarracinu) vivaient des Sarrasins et leur chef, Osmanu.

La famille des seigneurs locaux était alors celle des Lòcari, nom du principal château au-dessus de U Forciolu, une forte inimité existait entre les deux branches de cette famille. Elle serait née d’un différend reposant sur la possession de l’église San Salvadori d’Àmpaza.

En l’an 1000, selon la légende, deux jeunes gens issus des deux branches différentes, Aldobrandu (seigneur d’Alzilonu) et Visconti (seigneur de Zigliara) sont amoureux de Bianca di a Ramazola. Celle-ci est la femme de Visconti dont elle a un fils, Arrigucciu. Elle habite dans un château sur le col de Ramazola (aujourd’hui nom d’un quartier de Ziddara).

Mais un jour, Aldobrandu tue Visconti près de la fontaine d’U Furciolu dite « d’Acqua d’Arghjentu ». Juste avant de mourir, Visconti fait jurer à Biance de le venger. Mais Aldobrandu enlève Arrigucciu, fils de Biance et de Visconti et, le faisant passer pour son propre fils, l’envoie étudier en Italie.

Bianca s’allie avec Osmanu, le chef des Sarrasins, pour lutter contre Aldobrandu, Arrigucciu, qui considère Aldobrandu comme son père, la fait changer d’avis. Et c’est au col de Machja Vardata qu’avec l’aide d’Aldobrandu, les Sarrasins seront exterminés.

La dernière étape nous mène à Ampaza. (Même s’il aurait été possible de rejoindre Azilone, puis Ampaza). Le chemin est splendide, et on croise un ancien moulin, en ferraille, au bord du ruisseau. C’est la première fois que je vois un moulin comme celui-ci en Corse !

Aux abords d’Ampaza, le maquis est plus haut et mieux entretenu. On rejoint le village rapidement depuis Forciolo en passant devant une jolie petite chapelle.

Depuis cette dernière étape, on peut rejoindre le point de départ, soit en suivant la route (le plus court) soit en suivant les sentiers. Plusieurs itinéraires sont possibles, à vous de choisir !

Cascade de Piscia di l’Onda

Une petite balade pour la famille qui permet d’en découvrir un peu plus sur la magnifique micro-région du Taravu.

Rendez-vous à Piscia di l’Onda! Comme son nom l’indique, il s’agit d’une cascade. Le sentier offre parfois des points de vue sur le Taravo et ses villages perchés. Tout d’abord, après l’avoir entendue, on aperçoit le sommet de la cascade. Puis doucement on s’approche pour arriver juste sous ses pieds.

A cette époque le débit est impressionnant et la chute semble faire une cinquantaine de mètres.

Continuer à lire “Cascade de Piscia di l’Onda”

Nos ancêtres du Taravu

On le sait, la Corse a toujours été habitée et les traces des hommes du néolithique qui ont réussi à nous parvenir en sont la preuve.

La micro-région du Taravu est riche de cette histoire et présente de nombreux sites ouverts aux visiteurs. Ainsi je me suis rendu dans les alentours de Petreto-Bicchisano pour partir à la découverte de trois sites historiques.

Site torréen de Balestra

Il se situe après le hameau de Calo à Petreto-Bicchisano. Le site est entouré de constructions plus récentes (murs et pagliaghji) mais reste tout de même étonnant. Posé sur un promontoire, l’édifice est rond (comme un tour) et haute d’environ deux mètres. Deux cavités à l’intérieur devaient servir à se mettre à l’abri.

Site torréen de Focè

Non loin du premier, mais cette fois sur la commune d’Arghjusta, ce site est plus facilement accessible. Bâti sur un piton rocheux, l’édifice, datant de l’âge de bronze (IIe siècle avant J.C.) a un diamètre de 16 mètres. C’est la plus grande et la plus complexe construction torréenne de Corse. Les fouilles réalisées sur place indiquent qu’il aurait pu s’agir d’un site religieux où se pratiquait des offrandes ou bien d’une sépulture.

Site mégalithique de Settiva

Le site est difficilement accessible depuis les travaux réalisés sur la nationale. Mais l’accès n’est pas impossible et une piste (fermée) permet de le rejoindre. Sous un arbre, un dolmen et un menhir sont majestueusement dressés, les deux datant du bronze ancien. Le tout est entouré par un cercle de pierres. Le dolmen aurait servi de tombe collective.

Continuer à lire “Nos ancêtres du Taravu”