Le tour des moulins à Cortichjatu

La commune de Cuttoli-Corticchiato (comment ça encore ?!) propose de nombreux sentiers adaptés à tous type de marcheurs, randonneurs, baladeurs… ?

Alors, voici une balade à faire en famille ! Ou pas d’ailleurs si ça vous chante, il n’y a pas de panneau «famille obligatoire» à l’entrée du sentier, mais, en tout cas, elle est accessible à tous. Et c’est ça qui est intéressant.

Départ donc au cœur du hameau de Cortichjatu. Depuis les (la?) ruelles on passe, avec respect, entre les cours et les maisons pour rejoindre un petit sentier qui longe rapidement un muret en pierres. On aperçoit au loin un pagliaghju au bord du chemin.

Cette première portion, en belvédère, nous offre une jolie vue sur la vallée du Rau des… moulins. On commence par une jolie descente dans le maquis sur un ancien sentier muletier. L’idée est de faire le tour des points d’intérêt de la vallée, qui consistent principalement en des moulins. Mais des moulins qui valent le détour.

Tout du long d’a Stretta di i mulini, le parcours est balisé de panonceaux et de pancartes explicatives sur la vie d’auparavant autour du rau, véritable de moteur de l’industrie agro-alimentaire du coin à l’époque.

Entre légendes, histoire et patrimoine, cette balade fera le bonheur de tous et piquera la curiosité de chacun.

Je vous propose de parcourir le sentier sur une carte interactive

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Trop de neige pour le sommet

Une nouvelle fois, j’ai dû faire demi-tour pour accéder à un sommet à cause de la neige. Cette fois c’est le Monte Incudine qui m’a résisté, armé de son manteau neigeux. Culminant à 2134 mètres d’altitude, il se trouve entre le plateau du cuscionu et les aiguilles de Bavella en Corse-du-Sud.

Je suis parti des bergeries de Matalza, où la neige, transformée en glace, montrait tout juste le bout de son nez. Mon idée était de réaliser l’ascension de ce sommet avant qu’il soit couvert de neige et donc de devoir attendre les fontes pour y retourner. Mais à peine les bergeries passées que les problèmes commencent. Le sentier qui rejoint la crête traverse un ruisseau sur la carte. Seulement, à cette époque de l’année, le ruisseau est quasiment rivière! Impossible de traverser sans se mouiller les pieds.

Après avoir contourné sur près de cinq cent mètres pour passer sur l’autre rive, j’ai finalement perdu le sentier. Les rochers marqués se trouvaient sous une épaisse couche de neige glacée. À tâtons j’ai tout de même réussi à suivre la direction avant que des arbres, balisés, me montrent le chemin !

Rapidement je commence l’ascension du col de Luana. La vue sur le plateau est magnifique. Il n’y a pas âme qui vive à l’horizon. Pourtant, dans la neige, les traces ne manquent pas. Oiseaux, mouflons, renards et autres grosses bestioles ont laissé leurs cartes de visites aux alentours du sentiers.

A tout juste 500 mètres du sommet, la glace est de plus en plus glissante et je ne me suis pas équipé pour… Et oui parfois on oublie sa tête et du coup on se retrouve les genoux et les mains gelés à force de tomber…

Tant pis pour le sommet ! Je décide d’abandonner avant d’avoir à le regretter. J’y retournerais cet été, sous le soleil et les pieds dans l’herbe grasse des pozzines !

La promenade a quand été agréable et les paysages toujours aussi magnifiques.

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L’oeil du diable

Ouille ouille ouille! Voilà une randonnée qui vous donne froid dans le dos! Non seulement par le nom de sa destination, mais également par la technique qu’elle demande.

Nous nous sommes récemment rendus au Capu Tafunatu avant de gravir la Paglia Orba. Si l’on entend souvent que le premier est le plus difficile, la seconde est loin d’être facile d’accès…

Après une soirée bien arrosée au col de Vergio (habitude oblige), nous avons pris le chemin du refuge de Ciuttulu di i Mori. La promenade est ravissante et sans difficultés. En à peine une heure, on profite d’une vue magnifique sur le Tafunatu et la Paglia Orba, qui se font face.

Une fois au refuge (à 1991 mètres), les ennuis commencent! Adieux la végétation, bonjour les pierres glissantes. Nous laissons les sacs au col des Maures pour commencer l’ascension du Capu Tafunatu, qui culmine à 2335 mètres. Prudents, nous avançons doucement. Le chemin est abrupt et nous offre quelques frayeurs. L’arrivée dans l’oeil du diable, ainsi nommé par la légende, nous rassure (c’est finit, on escalade plus!) et nous époustoufle!

Le trou du Tafunatu fait pas moins de 35 mètres de large sur une dizaine de haut. Autant vous dire, qu’on se sent tout petit à l’intérieur.

Mais ce n’est pas finit! Il faut repartir si nous voulons rejoindre la Paglia Orba avant l’heure du déjeuner. Encore une frayeur dans la descente et nous récupérons (enfin) les sacs à dos. Pfiou, nous avons réussis sans embuches! Comme dirait Dora l’exploratrice: «C’est gagné, c’est gagné, we did it! Yeah!»

Tranquillement nous suivons donc les cairns en direction de la Paglia. Le chemin s’élève rapidement et commence à devenir difficile d’accès. Nous apercevons les cairns mais il est parfois trop dur de deviner le chemin à emprunter! Quelques moments d’escalades nous offrent de magnifiques panoramas mais… les pieds au bord de la falaise!

Surprise! Sortie de nul part, une mouflonne nous surprend à seulement quelques mètres devant nous. Elle hésite un moment puis escalade la falaise avant de disparaître dans les rochers. Simplement magnifique!

Après quelques efforts nous arrivons au sommet de la Paglia Orba à 2525 mètres d’altitude. La récompense est là! Certainement une des plus belles vues de toute la Corse. Mais nous n’en profiterons que quelques instants. Nous sommes en retard sur l’itinéraire prévu. Le temps de manger et de finir la bouteille de rosé et nous voilà repartis en direction du refuge, par un autre itinéraire cette fois-ci, que nous pensons plus simple d’accès.

Que nous pensons seulement… car voilà, un passage nécessite un peu d’escalade à l’aide d’une corde (qui est présente sur place). C’est donc à la force des bras que nous descendons chacun notre tour le long de la paroi dans un goulet… Plus de peur que de mal! Le retour s’est fait tranquillement.

Finalement, nous avons passés une journée exceptionnelle, même si nous avons tous droit à un caleçon tout neuf!

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12 lacs et un sommet dans les Pyrénées

Explication site des Bouillouses
Explication site des Bouillouses

Vacances, vacances, vacances… et oui elles sont terminées, l’été est passé mais pour vous en parler, je vais y retourner un petit moment!

Pour changer, j’ai choisi pour destination les Pyrénées Orientales… vous allez vous dire qu’à force je dois connaître le département par cœur, mais… non… je connais pas grand chose en fait, mais j’essaye de corriger ça!

Cette année j’ai découvert le site des Bouillouses… oui bon… le nom n’est pas très ragoutant mais il cache en fait un site vraiment vraiment splendide! C’est une réserve naturelle de 149 hectares, située à plus de 2000 mètres d’altitude dans la montagne catalane, et qui regroupe une bonne dizaine de lacs ainsi que le plus haut sommet des Pyrénées Orientales, le pic du Carlit, qui culmine à 2983 mètres.

Il nous faut presque deux heures pour rejoindre le site via la très belle, mais sinueuse, route d’Andorre, que beaucoup connaissent. En chemin, je croise les souvenirs de mon enfance. Villefranche-de-Conflent, son château et les grottes des Canalettes. Les gorges de la Carança, les bains de Saint-Thomas, Font-Romeu, la station de ski des Angles, etc., souvenirs souvenirs…

Très tôt, nous arrivons sur place, la brume qui s’échappe des premiers cours d’eau nous accueille et nous prévient… il fait froid les copains!! C’est l’été, mais à 7 heures du matin, si nous, nous sommes à 2000 mètres, le mercure, lui, culmine à 5,5°! Ça pique!

Pas le temps de congeler, on se met en route direction le pic du Carlit. En chemin, entre les vaches et les chevaux en liberté, nous croisons beaucoup de randonneurs, venus comme nous, admirer ce paysage unique. Les lacs s’enchainent, tous plus beaux les uns que les autres, comme s’ils ne faisaient qu’un, entourant les sentiers de randonnées. On entend siffler les marmottes, mais impossible de voir leurs frimousses!

Le parcours ne présente aucune difficulté si l’on reste sur le sentier des lacs. Il se corse (sans mauvais jeux de mots) en revanche à l’ascension du Carlit. Fini les touffes herbeuses et les jolis cours d’eau paradisiaques. Place à la caillasse, aux éboulis et surtout, au dénivelé! On grimpe et on escalade même un peu par moment. En montant on croise quelques lacs, encore à demi gelés en ce début septembre.

La récompense au sommet est savoureuse! Le panorama coupe le souffle et on s’amuse à retracer le chemin parcouru depuis le parking. La vallée, avec tous ses lacs, s’étend sous nos pieds. Verdoyante et pleine de vie, alors qu’ici, au sommet, tout est noir et gris et aucun signe de végétation.

Retour dans la vallée par le même itinéraire, non sans avoir sacrifié à la pause pique-nique! On retrouve le chemin des lacs (le sentier vers le pic se trouve à mi-parcours) et on continue la boucle pour s’en mettre plein les yeux avant de rentrer!

Si vous allez dans les Pyrénées et que vous aimez la randonnée, vous ne POUVEZ PAS ne pas vous rendre sur ce site! Alors, à vos basquettes!

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Après les pozzi, le sommet!

Les longues randonnées m’avaient manquées! Après plusieurs mois de diète, j’ai soudainement eu un besoin vital de sentiers, de dénivelé et de panoramas à couper le souffle. Et le souffle, j’ai voulu me le couper pour me rendre au lac de Bracca par la Punta a Vetta. Mon livre annonce 7 heures de marche aller/retour alors j’étais sur place dès l’aube!

Il y a déjà quelques temps, j’avais tenté de me rendre au lac, mais le temps m’avais manqué et je n’était arrivé qu’aux pozzi di Pozzolo. Je l’écris d’un air déçu mais elles valent à elles-seules le détour!

Au départ du col de Scalella entre Tavera et Bastelica, une piste mène sur le sentier des pozzi. À l’époque, ma pauvre vieille panda ne m’avait pas amené bien loin et j’avais dû terminer la piste à pied. Cette fois, elle a redoublé d’efforts, et au prix d’un pot d’échappement elle m’a conduit au bout de la piste. Deux heures de gagnées sur l’itinéraire, ce n’est pas rien! (On verra plus tard pour les réparations…)

Du bout de la piste, il m’aura fallu un peu plus d’une heure, sans passer par les pozzi, pour rejoindre la punta a Vetta qui culmine à 2255 mètres. Autant vous dire que niveau panorama, j’ai été servi! J’ai révisé mes sommets, le Renoso, le Monte d’Oro, le Rotondu et même la Paglia Orba et le Capu Tafunatu!

Mais je suis venu pour voir un lac et même en cette saison il a été difficile de le trouver. En effet il était encore bien recouvert de glace et de neige, le spectacle était splendide même si du coup, je n’ai pas pu descendre sur les berges. Sur la punta, drôle de panorama: sur la gauche le Renoso s’élève, en face on aperçoit les pozzi de Bastelica (que l’on rejoint par la station du Val d’Ese). Juste avant on aperçoit un gouffre, c’est là que se cache le lac de Vitalaca et au premier plan, le lac de Bracca le surplombe… bref un retour sur les sommets que j’ai fort apprécié et que je vous conseille grandement!

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