Sardinia!!

Hop hop hop! C’est le temps des voyages et des longs week-end, alors on ne perd pas les bonnes habitudes et on continue de parcourir l’Italie!

A force d’apercevoir sa silhouette au loin, l’envie m’est venue d’aller voir un peu ce qui s’y passe. Direction la Sardaigne donc, pour quelques jours de vacances bien mérités!

Depuis le temps que j’entends dire «la Sardaigne, c’est vraiment pas loin, en 1 heure de bateau tu y es»… oui en effet, une heure à laquelle il faut tout de même ajouter deux heures trente pour rejoindre Bonifacio depuis Ajaccio…

Mais en effet, notre voisine vaut le détour pour le peu que j’ai pu en voir. Je vais donc essayer de partager avec vous les plaisirs de mon voyage dans un post relativement long, il faut le dire!

 

En route pour Castelsardo

Pas besoin de quitter la Corse pour se croire en Italie. Tous les conducteurs de l’île s’en rendent compte quand ils programment la fréquence de leur radio préférée mais qu’elle prend tout à coup un accent de makina italienne. À Bonifacio, il suffit de passer la barrière de l’embarcadère pour ne plus entendre parler français. À croire que les 20m2 de parking au bout du port n’appartiennent pas à la même île. On est pas encore parti que voilà, nous sommes partis!

A peine débarqués à Santa Teresa di Gallura, nous prenons la direction de Castelsardo, notre première escale. Malgré les quelques averses et un vent à décoiffer un parapluie, nous apprécions la citée sarde, fondée par Gêne il y a quelques siècles. Si la pluie donne à la ville basse un air de bidon-ville, la vieille ville, située sur le piton rocheux d’une presqu’île, garde tout son charme.

Les éclaircies nous permettent de flâner, de visiter, d’apprécier les panoramas sur la mer et les terres. Les averses éparses nous laissent le temps de manger, prendre un café, goûter, boire un verre et finalement manger! (j’aime les vacances quand le thème est culinaire).

Heureusement nous avons pu repasser par la citée le dernier jour, sous un soleil de plomb. Il faut l’avouer, les rayons changent l’aspect et la beauté du site: c’est splendide!

PS: Surtout! Si vous vous rendez à Castelsardo, ne manquez sous aucun prétexte l’éléphant dit «du bord de route». Comment? On fait vraiment du tourisme avec n’importe quoi?

 

Vis ma vie de retraité

L’anecdote mérite d’être contée. Pour ceux qui sont en quête de nouvelles expériences, ou ceux qui voudraient simplement connaître les joies de la maison de retraite avant d’y être, je vous invite à réserver une chambre à l’hôtel 2 étoiles “Domus Beach” de Castelsardo.

Tout commence dans la panique. Il faut récupérer la clé de l’hôtel avant 19 heures, il est moins 5, ça fait une heure qu’on tourne et qu’on ne trouve pas l’hôtel!!! Un petit coup de fil à 500$ pour nous faire expliquer qu’on est passé dix fois devant sans le voir. Finalement nous arrivons à destination.

Soulagés, nous répondons aux salutations d’un groupe de retraités qui prend un petit bain de soleil à l’entrée et nous dirigeons vers l’accueil. Tout de suite l’atmosphère est étrange et il y a cette odeur… bizarre…

Bref, on récupère la clé et on monte à notre chambre au 5eme étage. Et là, il n’y a plus de doutes, l’hôtel est un ancien hôpital, ou une ancienne maison de retraite. Les couloirs, les rampes d’escalier, la chambre et… la salle de bain. Je crois que le pire est quand même la salle de bain. En cherchant les bons côtés, «l’hôtel» pourrait se vanter de proposer un service unique: la possibilité de faire son popo tout en prenant sa douche tout en regardant les voisins par la fenêtre.

[…] (je vous laisse un moment de réflexion pour imaginer la scène)

Nous sommes vannés de la journée et décidons, malgré tout, ou pour l’expérience je ne sais pas trop, de dîner au restaurant de l’hôtel… Ou plutôt au réfectoire! Et là, le doute n’est plus permis. Ce n’est pas une ancienne maison de retraite. C’EST une maison de retraite ou de repos, je ne sais pas, mais les derniers locataires sont déjà à table attendant leur repas.

Peut-être est-ce un moyen de rentabiliser l’établissement que de louer ses chambres?… juste une réflexion comme ça en passant…

Ne cherchez pas où est caché l’isolation dans les murs, il n’y en a pas. L’avantage, c’est que vous ne louperez pas le petit déjeuné à 7 heures du matin grâce aux ronrons des aspirateurs et au rituel du claquement de portes hautement respecté dans cet hôtel. Seul point positif, nous avions demandé un balcon avec vue sur mer… C’est peut-être après avoir dormis dessus que les précédents clients ont notés 8/10 leur nuit sur booking…

Bref. Belle expérience!

 

L’antique Sardaigne

Au petit matin, nous partons (fuyons?) en direction de Porto Torres pour visiter le site antique. Le soleil brille, les nuages se comptent sur les doigts de la main. La journée s’annonce bien!

Nous avons quelques difficultés à trouver l’entrée du site archéologique. Les fouilles sont toujours en cours et l’italien n’est pas notre langue natale. Mais nous arrivons à bon port. C’est le cas de le dire, l’entrée est sur le port… ah ah

Ainsi, on découvre à travers un petit musée et une promenade au milieu des fouilles, que Porto Torres était une citée romaine. Un palais et des termes ont été retrouvés et présentent de magnifiques mosaïques. Une sorte de Caracalla miniature qui mérite le détour.

La Sardaigne est riche d’histoire, et partout dans l’île, les vestiges de son passé sont visibles. A tel point qu’il est difficile de faire des choix. La province de Sassari (où nous nous trouvons) regorge de sites historiques à visiter.

 

Les sardes catalans

Nan nan, je ne raconte pas n’importe quoi! Après une bonne pizza nous avons pris la direction d’Alghero, la citée catalane. Cette ancienne ville pisanne fut conquise par le royaume d’Aragon, qui chassa les habitants, pour y installer des Catalans de Barcelone. Ainsi, une partie de la population de la ville parle toujours un vieux «catalan sardisé» et d’ailleurs, le nom des rues est inscrit dans les deux langues.

Outre cette particularité historique, la ville est fabuleuse et regorge de richesses. Une véritable destination touristique, et ça se ressent! Les Sardes espagnols sont bien plus catalans que les Barcelonais et vous le font savoir. Tout est rouge et jaune, même le petit train qui fait le tour de la ville!

Un tour en calèche plus tard et nous voilà en quête des monuments historiques et des glaciers de la citée. Une photo par ci, une photo par là, nous nous rendons bien compte qu’une demie-journée ne suffira pas pour connaître Alghero et ses alentours sur le bout des doigts mais… ce n’est que partie remise.

Il est temps de rentrer à l’hôtel. Cette fois, un vrai hôtel, toujours à Castelsardo, et qui semble être un palace (peut-être à cause de la nuit précédente?). Soirée sarde à l’hôtel, nous sommes accueillis par les mamuthones et le buffet géant du restaurant est rempli de plats typiquement typiques. Miam!

 

C’est déjà l’heure de rentrer…

Mais on ne se laisse pas déprimer pour autant! Sur le chemin de retour, nous décidons de parfaire notre visite par un petit tour sur la costa paradiso… c’est juste magique!

A seulement 38km de Santa Teresa di Gallura, ce domaine de 800 hectares est un petit coin de paradis où les roches rouges sculptées par le vent contrastent avec les eaux turquoises des petites criques. Ce sont peut-être les calanches de Piana sardes. Après une courte promenade sur un sentier en bord de mer au milieu d’un paysage surréaliste, on arrive sur une petite plage (bondée, cela va sans dire) magnifique qui marque l’embouchure d’une rivière… Le lieu laisse sans voix et sans écrit, tout est dans les images…

 

Pour finir ce post à rallonge? Et bien pour le dépaysement, on repassera. L’île est bien trop proche de la Corse. Aussi bien culturellement, géographiquement que pour la diversité de ses paysages. Et on comprends pourquoi sa petite sœur, plus au nord, lui a ravi le nom de Kallisté.

Mais tout de même, la Sardaigne, pour ce que nous en avons vu, semble sauvage et offre de nombreuses surprises qui m’ont beaucoup plus. Nous pensons y retourner rapidement pour découvrir d’autres endroits secrets qui ne le sont plus et puis, comme on nous dit souvent «la Sardaigne, c’est vraiment pas loin, en 1 heure de bateau tu y es»…