Le calcaire de Venaco

Un petit retour en arrière pour revenir sur les traces d’une activité depuis longtemps tombée dans l’oublie, l’exploitation du calcaire de Venaco.

La promenade se fait en deux parties : d’abord le site d’exploitation où était extrait le calcaire, puis l’usine de sciage.

On commence par se rendre à Venaco et on emprunte le sentier qui mène aux bergeries de Querceto. Sur le chemin on observe quelques habitations en ruines, des murets et on remarque que le sentier est particulièrement bien aménagé. Signe qu’autrefois ce lieu était riche d’une activité commerciale importante.

On profite d’un panorama magnifique sur la vallée du Vechju sur notre gauche. Rapidement on arrive sur le site de l’ancienne mine de marbre de Razzu Biancu, reconnaissable à un énorme éboulis sur la droite. Juste avant, on passe devant un four à chaux très bien conservé.

Ce calcaire était utilisé sur place pour fabriquer la chaux vive et il était scié dans l’usine en contre-bas de la route (2ème partie de la visite). Au dessus des éboulis, derrière un genévrier, se trouve un aven. Attention à ne pas s’y aventurer avec des enfants ou sans matériel spécifique. Des sorties de spéléologie sont organisées pour les visiteurs par des sociétés spécialisées. Se renseigner à Venaco.

Pour continuer la visite du marbre, il faut revenir à la voiture et redescendre en direction d’Ajaccio. Après le site d’extraction, rendons-nous au site d’exploitation !

Il faudra vous garer 500 mètres environs avant le pont du Vechju, sur un parking en bordure de route (côté rivière) où se trouve une stèle commémorant un accident. De là, passez la barrière (attention à bien refermer derrière vous) et descendez sur le sentier. Arrivé au pylône électrique, prenez le sentier qui descend à gauche. Rapidement vous vous retrouverez face à une énorme structure en ruine.

C’est l’ancienne usine de sciage du calcaire extrait plus haut à Razzu Biancu. A l’intérieur vous pourrez observer les vestiges d’une plaque de marbre présentant des traces de sciage. La machinerie est toujours présente.

L’usine est accolée à un magnifique pont à deux arches. Plus bas en suivant le sentier, on arrive devant un autre pont, écroulé celui-ci, qui permettait de passer le Vechju. C’est d’ailleurs un très beau site de baignade en été !

Au XVIIIe siècle, c’était l’unique passage pour rejoindre Ajaccio depuis Corte !

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Rome à la carte: Dolci

Et voilà! La semaine est passée à une allure phénoménale. Mais il nous reste encore une matinée avant de reprendre la direction de l’aéroport de Fiumicino. Jamais à court d’idées nous comptons bien en profiter.

Un dernier musée pour la route? Ce sera celui du Palazzo Massimo non loin de Termini. A l’intérieur, le monde antique se dévoile sur plusieurs étages.

Au sous-sol, se développe la thématique du luxe autour d’objets d’art et de bijoux ainsi que de monnaies.

Les étages montrent des sculptures en marbre ou en bronze dont certaines se veulent réalistes comme ce boxeur aux cicatrices volontairement apparentes. J’ai même réussi à déclencher à plusieurs reprises la très sensible alarme du musée pour admirer de plus près (trop?) les détails. Des sarcophages également déclinent des dentelles de pierre non loin des ornements des bateaux de Caligula.

C’est sans doute le second étage qui, avec ses fresques et ses mosaïques, est le plus intéressant. Les vestiges de la villa de Néron, de la salle à manger de Livie, épouse d’Auguste, ou encore de la villa Farnesina témoignent de la richesse et de l’élégance des demeures des dignitaires romains. Cela va du bucolique avec l’évocation de jardins, au cynisme avec la preuve, devant tribunal convoqué,de l’impuissance d’un mari en passant par le bestiaire exotique qui montre l’étendue de l’empire romain. L’état de conservation exceptionnel rend tout cela si proche du visiteur!

Nous avions promis la veille que c’était la dernière mais nous ne résistons pas à l’appel de la Chiesa Santa Maria degli Angeli dans le même quartier. Sa façade concave appartenait aux thermes de Dioclétien. De la même manière, l’entrée circulaire correspond à l’ancien caldarium des bains et les colonnes de porphyre sont de la même période. C’est Michel Ange qui transformera les restes antiques en l’église actuelle. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises car nous découvrons un peu plus loin au sol un cadran solaire, éclairé par une ouverture dans une frise du plafond, c’est la méridienne de Bianchini qui a longtemps fait référence dans la ville. Nous avons été bien inspiré de pousser la porte de l’église.

Beaucoup plus prosaïque, voire même sacrilège, nous terminons par un Mac Do romain… Si, si il a ses particularités comme le CBO sfumato (fromage fumé), des beignets à la mozarella, un mac Flurry Pistacchio (pistache)…

Mais il est temps de récupérer les bagages à l’hôtel et de s’acheminer vers la gare de Termini puis l’aéroport de Fiumicino (ou une dernière surprise nous attend…) avant de transiter par Nice puis de rejoindre la Corse.

Quelle semaine!