Le lac de Vitalaca

Malgré la chaleur écrasante qui règne ces jours-ci, surtout l’après-midi, ma motivation pour la randonnée n’est pas altérée! Depuis le jour où je me suis rendu aux pozzines de Bastelica j’avais dans le coin de la tête l’envie d’aller un peu plus loin, jusqu’au lac de Vitalaca, qui gonfle notamment les eaux du Prunelli tout juste 1km après sa source (Lac de Bracca).

Mais je ne suis finalement pas parti des Pozzi. Un autre itinéraire propose une boucle (assez longue certes, environ 18km) à partir du village de Bastelica. Ainsi on peut découvrir, avant d’arriver au lac, les vestiges d’une activité pastorale importante dans la micro-région. On croise plusieurs bergeries en ruines et d’autres constructions diverses, comme des couloirs de pierres, des aires de battages, des enclos etc.
Après plus de 2 heures de marche, on arrive au lac, à 1777 mètres d’altitude. Il est entouré de pozzi et se trouve dans un splendide cirque de montagne. Le panorama en direction de Bastelica est époustouflant. Ne voulant pas faire un aller-retour, j’ai continué mon chemin en direction des pozzines de Bastelica, m’offrant ainsi une splendide vue plongeante sur le lac depuis les hauteurs.
Au niveau des pozzi, le contraste avec ma dernière visite est assez étonnant. En cette période il ne reste plus beaucoup d’eau, mais cela ne décourage pas les visiteurs qui sont extrêmement nombreux à ce niveau de la promenade. Je décide de ne pas faire de halte et continue mon parcours en direction de la station d’Ese. Au niveau du premier col, je quitte le sentier fréquenté pour m’aventurer en direction des bergeries de Mezzaniva. La descente est à pic mais en partie ombragée et… me voilà de nouveau seul au monde!
Le retour se fait tranquillement, les bergeries sont splendides et toujours en activité. Les différentes traversées des affluents du Prunelli permettent de se rafraîchir et de faire des pauses pour profiter du paysage.

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La « mare » de Vizzavona

Un Lac tout près de Vizzavona ? On m’en avait caché  l’existence avant que je le découvre dans un de mes supers guides de randonnées… Content de ma trouvaille, d’autant plus que le temps annoncé est très raisonnable (3h aller/retour), je me suis programmé une matinée pour y monter.

Le point de départ n’est pas clairement indiqué et arrivé sur place je tâtonne un peu pour rejoindre la piste forestière, première étape de l’ascension. C’est après la traversée d’un champ d’ail sauvage que finalement je trouve la piste ! Chouette ! La rando peut commencer. Au fil des pas je découvre que mon parcours emprunte une partie du fameux GR 20, il n’y a donc qu’à suivre les traces rouges et blanches ou les panonceaux en bois… facile… oui mais, je n’avais lu, ou peut-être pas retenu, le dénivelé du parcours, un peu plus de 700 mètres sur 4 kilomètres.

Cela tire sur les mollets, le coeur bat un rythme digne de David Getta, le t-shirt n’en peu plus d’absorber la sueur et se dessine petit à petit sur nos peaux agressées par le soleil de plomb mais nous arrivons au sommet à la Bocca Palmente ! Première récompense, la vue est splendide. À l’Ouest le Monte d’Oro s’élève majestueusement, son manteau blanc ayant laissé place à quelques cascades plus ou moins importantes. À l’Ouest, le relief nous offre une percée sur la Plaine orientale où s’étendent les étangs d’Urbinu et de Diana. Si toute la première partie de l’ascension se déroule au milieu de la magnifique forêt de pins laricci de Vizzavona, tout le reste se fait en plein soleil. Et ne comptez pas sur les habituels arbustes pour vous protéger des UV, il n’y en a tout simplement pas…

Le ventre commence à gargouiller et toujours pas de vue sur le lac d’Alzetu, notre destination, qui devrait pourtant être tout près. On quitte le GR pour emprunter le chemin des cols. Les cris d’un taureau en rut attirent notre attention vers un petit plateau qui surplombe le cirque d’Alzetu. C’est effectivement là que doit se trouver notre but. En route donc et petit à petit on entend l’eau s’écouler. Puis de plus en plus fort, on sent la victoire s’approcher, enfin nous allons pouvoir manger au bord d’une eau fraîche et limpide mais… ah non… quelle déception… le majestueux Lac d’Alzetu n’est plus qu’une… mare… boueuse et maronnasse… pas de regrets, le panorama vaut à lui seul le détour. Pique-Nique repoussé un peu plus bas, aux bergeries d’Alzetu, de retour sur le GR.


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En route pour les pozzi du Pozzolo

En bons habitués de ce blog, vous connaissez déjà le phénomène des pozzi dont je vous ai parlé lors d’une randonnée aux pozzi des pozzines de Bastelica. Un peu par hasard, j’ai appris qu’il y avait des pozzi à la source du ruisseau Pozzolo, un ascendant du Prunelli. Mais il m’a été très difficile de trouver des renseignements sur le parcours qui y mène, mis à part que le site est très peu fréquenté. Boudé au profit des pozzi de Bastelica, de Ghisoni où encore du Lac de Nino.

Grâce à une magnifique carte IGN, j’ai pu trouver un tracé plus ou moins correct. En route donc pour le col de Scalella sur la commune de Tavera. Au col, qui se situe entre les villages de Tavera et Bastelica, se trouve une longue piste que j’ai pu parcourir en grande partie avec mon destrier tout-terrain : la Panda. Malheureusement pour elle, le terrain était trop accidenté pour aller jusqu’au bout et la pauvre bête n’en pouvait plus d’agiter ses quatre roues… il faut savoir respecter l’âge du véhicule…

Je continue donc à pied! Rien ne vaut des chaussures bien affûtées. La carte montre une variante qui permet de quitter la piste et de profiter des sentiers. Le chemin n’est pas très visible mais heureusement quelques cairns traînent par ci par là.

Très vite on se retrouve à assez haute-altitude, 1600 mètres en moyenne. En dessous j’aperçois les bergeries du Verdanese. J’arrive à un premier sommet qui donne l’impression d’être au dessus de tout. Au loin le massif du Monte d’Oro se dresse fièrement. Nous ne sommes qu’à la mi-mai mais il a déjà retiré son manteau blanc. Plus au fond, j’aperçois même le sommet de la Paglia Orba sur le massif du Cintu.

Je rejoins plus loin la piste et continue mon ascension en direction des Pozzi. Seulement là, il y a un problème… je n’arrive plus à me repérer sur la carte. Où suis-je? Je cherche un moment et décide de continuer un peu voir où mène cette piste (qui n’est peut-être finalement pas la bonne).

Plus loin les ruines d’une bergerie pointent leur nez. Je m’y rends pour faire quelques photos quand tout à coup, c’est la délivrance! Mon téléphone m’annonce qu’il reçoit un texto… et par conséquent qu’il capte le réseau. J’en profite pour regarder la carte sur le GPS. Je suis aux ruines des bergeries de Penta. Mais une des maisons a été magnifiquement restaurée et possède même un four en pierres à l’extérieur.

Ayant retrouvé mon chemin, je poursuis vers le massif du Renoso où le ruisseau Pozzolo prend sa source. Je croise finalement un panonceau de bois indiquant les deux sentiers : à gauche, Bocognano, à droite le col de Vetta, par déduction j’en conclus que c’est par ce second sentier que j’arriverais à destination. Sans compter que ce nom ne m’est pas inconnu. Lors de ma sortie aux bergeries de Capiaghja je me demandais à quoi correspondait le panneau « a Vetta ». Il se trouve que c’est un col qui permet de rejoindre le massif et le plateau du Renoso, étape clé du fameux Fra li Monti (GR20).

Après 2 h 30 de marche, j’approche enfin des pozzi. Je les aperçois au loin. Heureusement depuis le panneau, les cairns se font très fréquents et il y a même des balises de couleur sur les rochers. Je me laisse guider jusqu’aux herbes denses des pozzi. Le site est à couper le souffle. Au pied des falaises, à presque 2000 mètres. La neige est encore présente et parfois même abondamment. La carte m’indique que je suis au pied du Monte Capanella, qui culmine à 2250 mètres.

Après un repas bien mérité au coeur des pozzi, je rentre tranquillement par plus ou moins le chemin (je décide de suivre la piste dans son intégralité pour rentrer).

Ce parcours mène en fait au lac de Bracca par le col de Vetta. Mais il faut compter 1 h 30 à 2 h en plus depuis les pozzi. De là, paraît-il, on peut même apercevoir le lac de Vitalaca, où le fleuve du Prunelli prends sa source.

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Le lac de Padula

Si un jour votre chemin vous mène en Corse, et plus particulièrement dans le Nebbiu en Haute-Corse, votre oeil ne pourra pas s’empêcher de remarquer cette énorme retenue d’eau au coeur de la plaine de la micro-région. A chaque passage en direction de Saint-Florent, je me suis demandé quel pouvait être le nom de ce lac de plaine et surtout, pourquoi personne n’était capable de répondre à cette question? Que se cachait-il là bas?

Finalement, par une belle après-midi d’automne, j’ai décidé d’aller vérifier par moi même. Comme bien souvent, la vérité est beaucoup moins excitante que l’imagination. Si ce lac n ‘est pas très connu, c’est qu’il est relativement jeune et totalement artificiel. Le lac de Padula, ou retenue de Padula a été créé suite aux très grands incendies qui ont ravagé le Nebbiu pendant l’été 1989.

A l’époque, cette catastrophe avait eu pour conséquence de vider la nappe phréatique de Saint-Florent. Un désastre écologique pour toute la plaine. C’est donc pour l’irrigation agricole et pour la lutte contre les incendies que cette réserve d’eau a été réalisée au début des années 90.

Aujourd’hui parfaitement intégré dans le paysage, il offre aux promeneurs des berges apaisantes où j’ai d’ailleurs pu m’exercer à l’art du ricochet. Le lac de Padula a une capacité de 1 900 000 M3 pour une superficie de 26 hectares et est dominé sur les hauteurs par les villages d’Oletta et d’Olmeta di Tuda.

Le lac de Tolla

Tolla est un petit village de montagne situé dans la vallée du Prunelli en Corse-du-Sud. La particularité de ce village est qu’il possède un lac de barrage construit dans les années 60. Situé à 552 mètres d’altitude, le lac de Tolla est paisible et plein de vie. Si vous en avez assez de l’eau salée, allez vous étendre sur les berges de cet immense lac ou bien faites un tour de pédalo ou de canoë sur les eaux calmes du Prunelli.

J’ai été faire, pour vous… cela va sans dire, un tour au lac de Tolla et je dois avouer, que malgré la chaleur, après le pique-nique la sieste se faisait sentir… A l’ombre d’un énorme tronc, j’ai manqué de m’assoupir en sursaut aux bruits des chants d’oiseaux et des passages de libellules.
Sur les hauteurs, avant le lac se trouve un belvédère d’où il est possible d’admirer le barrage en contrebas. Voici cinq photos prisent depuis le belvédère. Malheureusement la chaleur m’a fait oublier mon appareil lors de ma promenade sur le lac… oups?