Le lac de l’Uriente

Il faut d’abord se rendre sur Corti et prendre la vallée de la Restonica. Là, il convient de s’arrêter au pont de Timozzu avant d’arriver au parking des bergeries des Grutelle. Un panneau de bois indique trois heures de marche pour parvenir au lac de l’Uriente. Le dénivelé qui nous attend est assez important et nous saurons nous en rappeler tout au long de l’ascension quand les mollets tireront et lorsque le souffle se fera court.

Pour l’instant le chemin débute sur notre gauche, par une piste tout d’abord qui grimpe bien. Rapidement, le cours d’eau du Timozzu apparaît sous les pins laricci. Puis le sentier se rétrécit et monte en lacets toujours assez prononcés. Une heure trente environ sera nécessaire pour atteindre une bifurcation qui conduit aux bergeries du Timozzu qui servent d’estive pour les bêtes et les bergers qui proposent leurs produits à la vente.

L’environnement change alors et se transorme en abandonnant les hauts pins pour une végétation plus rare et plus basse. Cela permet également d’offrir une belle vue sur toute la vallée cortenaise. Ce qui ne change pas c’est la grimpette: nous crapahutons désormais entre des blocs de pierre et le cours de step en pleine nature est assez sportif.

Nous retrouvons ensuite le Timozzu et le chemin s’élève encore révélant le massif du Cintu en face de nous ou encore le San Petrone dans le lointain. La flore révèle également quelques curiosités: des arbres aux baies rouges, des immortelles des frimas ou les aulnes nains plus familiers de ces paysages de montagne.

Le décor évolue une nouvelle fois, nous sentons que nous sommes proches du but car de petites prairies herbeuses nous annoncent le terme de notre sortie.

En effet le lac de l’Uriente se montre enfin, niché sous un cirque de sommets qui culmine avec le Monte Ritondu, le plus haut de Corse après le Monte Cintu. Il couvre environ un hectare et n’atteint pas les deux mètres de profondeur. Des pozzine l’environnent et annoncent qu’il est en cours de comblement, offrant un régal pour les yeux comme autant de petits jardins japonais. Cette vision méritait bien l’effort de la montée.

Le Monte Ritondu semble tout proche et nous nargue. Fera-t-il l’objet d’une autre randonnée? Il nous en donne en tout cas l’envie…