En balade dans le golfe de Lava

Quoi de mieux qu’un petit bain après une promenade ? Même toute petite ?

Au golfe de Lava, près d’Ajaccio, se trouve une plage magnifique, appréciée par beau temps mais crainte par jours de vent en raison de son exposition. Au nord de la plage, un petit sentier côtier permet de rejoindre les ruines de la tour de Pelusella, du même nom que la pointe où elle se trouve.

Tout en corniche au dessus des rochers côtiers, le sentier, par endroit assez étroit, nous offre des senteurs incroyables. Les embruns de la mer et les parfums des plantes du maquis se mélangent pour notre plaisir.

Sur la fin, on grimpe doucement vers les ruines de la tour de Pelusella. Nous, on a choisi de pique-niquer au sommet… enfin, en haut du tas de cailloux.

Pour nous dégourdir après cette longue longue longue randonnée de 30 minutes, nous avons plongés nos petons dans les eaux froides du golfe. Voir même un peu plus que les petons. Il fallait au moins ça pour s’en remettre !

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Le coffre de Pevani

Je vous ai déjà parlé de Pevani, un village du golfe de Lava non loin d’Ajaccio.

J’y suis cette fois retourné pour parcourir plus ou moins le même chemin mais en sachant ce coup-ci, que j’allais croiser un coffre de pierre. Ou plutôt un dolmen, celui de Ciutulaghja. Entouré d’un cercle de pierres, il a perdu son «toit» et semble peu fréquenté (pas de chemin visible pour le trouver).

Il témoigne de la présence d’une communauté de l’âge de bronze (IIème siècle avant J.C.) dans le golfe de Lava.

Le chemin offre une vue magnifique sur le golfe de Sagone et les montagnes enneigées au-dessus. On aperçoit même Cargèse au loin. A l’Est, le Monte Gozzi se dresse fièrement au-dessus d’Afa et des villages alentours.

On peut continuer la balade en montant au sommet du Sant’Agnelu qui culmine (s’il vous plaît) à 328 mètres d’altitude. Alors si effectivement, vous n’aurez pas les bienfaits de la haute montagne, la vue y est remarquable!

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Le château de la Punta

J’imagine que chacun d’entre vous a eu le plaisir de voir le film Intouchables. Je ne sais pas si vous avez retenu le nom du personnage que joue François Cluzet, dans le doute je vous le remémore : Il s’agit de Philippe Pozzo di Borgo, et plus précisément du fils du cinquième duc Pozzo di Borgo. Cette riche famille, ennemie de Napoléon 1er, possédait autrefois des terres dans la région ajaccienne et notamment sur la commune d’Alata.
En 1882, le deuxième duc, Jérôme Pozzo di Borgo, fit construire un château au sommet d’une colline, le château de la Punta, de manière à dominer complètement la cité impériale et son golfe. Chose étonnante, la bâtisse a été réalisée avec les restes du château des Tuileries de Paris. En effet, après un important incendie en 1871, qui détruisit en grande partie le palais, l’empereur ordonna sa démolition en 1882. C’est alors que Jérôme Pozzo di Borgo et son fils Charles, décidèrent d’en racheter les pierres pour construire la demeure familiale.

En 1978 un important incendie de maquis emporta la toiture du château, laissé à l’abandon. Ce n’est qu’en 1992 que le Conseil Général de la Corse-du-Sud racheta les ruines et les terres aux descendants de la famille. S’en suivirent plusieurs phases de restauration à commencer par la toiture.

Aujourd’hui cette magnifique bâtisse est interdite à la visite. Les travaux sont arrêtés et plusieurs projets sont en cours de réflexion pour la réhabiliter. Mais il est possible d’y monter à pieds et d’admirer ce « petit » morceau du palais des Tuileries. Outre la vue du château, la balade offre un magnifique panorama sur le golfe de Lava et le golfe d’Ajaccio ainsi qu’une vue unique sur la ville en contrebas. Sur le chemin vous passerez également devant le tombeau familial des Pozzo di Borgo. Bien loin de l’allure des tombeaux abondamment présents en Corse, celui-ci ressemble plus à une grosse chapelle privée de style byzantin.  Située au milieu d’une splendide forêt d’eucalyptus, où quelques mimosas ajoutent une touche de couleur jaune en février/mars, la promenade est agréable et visiblement habituelle pour les habitants du coin.

Tout autour du château se trouvent plusieurs captages de sources bâtis à la même époque pour alimenter le domaine en eau potable. Vers le sommet, une énorme tour carrée est également visible. Elle a été restaurée au XIXe siècle. Elle se trouve à l’emplacement de l’ancien village Pozzo di Borgo, détruit par les barbaresques en 1594. Sur le site, on peut toujours voir les ruines des anciennes demeures et d’une chapelle romane.

Pour avoir encore plus d’informations sur ce site, je vous propose d’aller directement sur le site internet du château de la Punta en cliquant-ici.

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Un peu de sport

Non pas que mon fidèle destrier bleu ait rendu l’âme, mais j’ai enfourché le week-end dernier le vélo qui prenait la rouille sur la terrasse et qui n’avait pas roulé depuis un an… ouille… dur dur la reprise. Mais un peu de sport ne peut pas me faire de mal. Loin de là. C’est donc avec bonne conscience et l’espoir d’en prendre plein les yeux, à défaut des jambes, que je me suis mis en route pour 35 kilomètres de route montagneuse.

Direction Cuttoli, petit village de montagne perché à 1 000 mètres d’altitude. Bon, je n’avais peut-être pas prévu les 700 mètres de dénivelé. Mais en prenant mon temps, en une heure, me voilà au village. Une vue magnifique s’offre à moi. La plaine en contrebas, comme coupée en deux parts égales par la Gravona. De part et d’autre de petites collines donnent un relief harmonieux à ces terres partagées entre villas et cultures. Plus loin à l’horizon le mont Gozzi se dresse, majestueux, surplombant les villages alentours. Suivi d’une chaine montagneuse, il se présente comme un protecteur naturel pour les différentes plaines de la région. À son extrémité, sa pente abrupte m’ouvre la vue encore plus loin jusqu’au golfe de lLva où la mer et le ciel se fondent dans un mélange bleuté.

Mes efforts sont récompensés et prennent un sens devant  un tel paysage. Après une courte pause, je continue ma route direction Peri par une petite route de montagne qui se présente comme une corniche sur la falaise. Ici et là se dressent d’anciennes bâtisses de vieilles pierres autrefois utilisées par les bergers.

Qui dit montée, dit descente et visiblement j’ai bien fait mon choix. La route ne fait que redescendre pendant presque une heure de plus. Un vrai régal. Bref, un vélo ou en voiture, je vous conseille d’emprunter cette route qui propose beaucoup de points de vue et il est facile de s’arrêter pour les apprécier.