Giru archéologique à Sartène

L’île regorge de sites archéologiques de l’âge du bronze et la commune de Sartène, de par sa superficie, en héberge un bon nombre, dans des endroits pas toujours simple d’accès et pas forcément bien indiqués.

La balade en images

Nous nous sommes rendus sur l’un des sites les plus importants et les mieux aménagés du secteur : le plateau de Cauria.

Il faudra s’armer de patience pour trouver le départ de la balade car les panneaux d’indications ont rencontré quelques détracteurs. Mais pas de panique, je vous indique l’accès précis dans la rubrique Les randonnées en Corse.

Balade au néolithique

Une fois sur le site, tout est parfaitement clair. Un parcours de découverte accessible à tous est aménagé et permet de découvrir différents lieux de vie du néolithique.

On débute par un alignement de menhirs d’assez grandes tailles, I Stantari. Certains sont encore bien détaillés. On peut y voir les traces d’épée sculptée dans la pierre, ou encore des têtes. Mais de l’avis d’habituer, d’année en année, depuis que ces menhirs ont été redressés, les sculptures s’estompent, signe d’une érosion du granit au fil des ans.

Le chemin nous mène vers un autre alignement, Renaghju, un peu après un joli point d’eau où des jonquilles sauvages pointent leur pétales au soleil. Puis en prenant un peu de hauteur on découvre le dolmen de Funtanaccia, d’une taille assez impressionnante.

Pour en savoir plus je vous invite à lire ci-dessous les indications que l’on trouve sur le site en cliquant-ici.


Plus grand rassemblement de menhirs

Autour de Cauria, si vous avez encore un peu de force, et de temps, je vous propose de découvrir d’autres merveilles laissées par nos ancêtres.

En reprenant la route en direction de Tizzano, on peut rejoindre le site des alignements de Palaghju. Il faudra marcher un peu plus mais rien de bien méchant.

Sur le sentier on découvre en plus une belle construction en ruine d’une taille assez imposante. Signe de la richesse du secteur en des temps pas si lointains. Palaghju est sur un terrain privé et en piteux état…

On peut voir sept groupes de pierres sculptées. Certains ont des gravures de visage ou d’armes. D’autres semblent non terminés.

Quand le site a été découvert il y avait également des coffres de pierres, dont certains étaient inviolés. Les objets retrouvés à l’intérieur sont au musée de la ville.

Menhirs et coffres isolés

Dans un champ voisin du sentier de départ pour Palaghju se trouvait autrefois un autre alignement plus petit, celui d’Apazzu, mais après avoir tenu plus de 6000 ans debout, la bêtise humaine a eu raison de ce vestige du passé. Quelques menhirs resteraient enfouis dans le maquis…

Sur la carte ci-dessous vous trouverez l’emplacement d’autres menhirs et coffres isolés dans le secteurs. Vous pouvez également remonter vers Petreto-Bicchisano où de nombreux sites sont à découvrir.

Quelques sites aux alentours

Château d’Alo Bisuje

Ici on parle d’une forteresse ou d’un château. C’est en réalité un site torréen comme on peut en trouver près de Petreto-Bicchisano ou à Cucuruzzu.

Il se trouve sur une petite colline et est composé d’une tour montée sur une cave et trois autres caves alentours. Un peu plus au sud-ouest on peut voir les restes de refuges et de menhirs.

En haut la vue est magnifique !

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Dolmen à Casaglione

Voilà une petite promenade que l’on peut coupler avec d’autres balades dans les environs.

Elle permet de rejoindre un petit dolmen qui se trouve sur la commune de Casaglione. Il s’agit du dolmen de Tremeca qui a été découvert en 1966 par un certain Roger Grosjean.

Le site est assez agréable… une fois qu’on l’a trouvé! En effet il est assez difficile à repérer, mais ne vous inquiétez pas, avec la carte ci-dessous, vous trouverez très facilement votre chemin… enfin je l’espère! N’oubliez pas, respectez les lieux, surtout que le dolmen se trouve sur un terrain privé.

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Nos ancêtres du Taravu

On le sait, la Corse a toujours été habitée et les traces des hommes du néolithique qui ont réussi à nous parvenir en sont la preuve.

La micro-région du Taravu est riche de cette histoire et présente de nombreux sites ouverts aux visiteurs. Ainsi je me suis rendu dans les alentours de Petreto-Bicchisano pour partir à la découverte de trois sites historiques.

Site torréen de Balestra

Il se situe après le hameau de Calo à Petreto-Bicchisano. Le site est entouré de constructions plus récentes (murs et pagliaghji) mais reste tout de même étonnant. Posé sur un promontoire, l’édifice est rond (comme un tour) et haute d’environ deux mètres. Deux cavités à l’intérieur devaient servir à se mettre à l’abri.

Site torréen de Focè

Non loin du premier, mais cette fois sur la commune d’Arghjusta, ce site est plus facilement accessible. Bâti sur un piton rocheux, l’édifice, datant de l’âge de bronze (IIe siècle avant J.C.) a un diamètre de 16 mètres. C’est la plus grande et la plus complexe construction torréenne de Corse. Les fouilles réalisées sur place indiquent qu’il aurait pu s’agir d’un site religieux où se pratiquait des offrandes ou bien d’une sépulture.

Site mégalithique de Settiva

Le site est difficilement accessible depuis les travaux réalisés sur la nationale. Mais l’accès n’est pas impossible et une piste (fermée) permet de le rejoindre. Sous un arbre, un dolmen et un menhir sont majestueusement dressés, les deux datant du bronze ancien. Le tout est entouré par un cercle de pierres. Le dolmen aurait servi de tombe collective.

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Les dolmens de Casta

J’avais entendu parler de ces étonnants dolmens sur les contreforts du Monte Revincu et ma curiosité était piquée au vif. Je ne demandais qu’à voir et je suis donc allé me rendre compte par moi-même.

Comme souvent, face à des éléments surprenants, l’homme élabore des légendes pour expliquer ce qu’il ne comprend pas. Il s’agit ici de deux constructions de tailles différentes qui seraient en fait les habitations d’un ogre et de sa mère (Casa di l’Orcu è di l’Orca). L’ogre dévalait les pentes du lieu à toute vitesse et accumulait contre lui les griefs des habitants.  Ces derniers décidèrent de le capturer en enduisant ses bottes de poix. Le stratagème réussit et l’ogre souhaita échanger sa liberté contre le secret de fabrication du brocciu. Malgré les mises en garde de sa mère, il divulgua la recette mais ne fut pas libéré pour autant. Il proposa alors de leur expliquer comment fabriquer de la cire avec le petit lait. Malgré ces gages de bonne volonté les hommes ne tinrent pas leurs promesses, prirent les recettes et tuèrent l’ogre et sa mère… Pas très morale la fin de l’histoire, mais ça ne m’empêche pas d’engloutir toutes les spécialités culinaires à base de brocciu ou le brocciu tel quel…

De manière plus sérieuse, ces vestiges datent en fait du mégalithisme et étaient en fait des tombeaux collectifs ouverts sur l’avant et surmontés d’une pierre horizontale, recouverts d’un tumulus dont il ne reste plus aujourd’hui que des pierres éparses autour. Si les deux dolmens sont espacés, on trouve également sur place des restes de coffres: tombeaux ouverts sur le dessus. Des habitations semblent également présentes sur le lieu et ont dû être réutilisées par la suite. L’ensemble du site est aussi intéressant que surprenant et est accessible très facilement. Encore une belle balade à travers le maquis et l’histoire.

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