Les anciens fours de Cuttoli

La commune de Cuttoli-Corticchiato est très attachée à son patrimoine bâti. Preuve en est des différentes initiatives qui ont été soutenues par la municipalité en matière de réhabilitation d’anciens sentiers et de reconstructions ou sauvegardes d’anciennes constructions oubliées.

Après le très convoité chemin des moulins (A Stretta di i mulini) place aux fours à tuiles avec I Furnacci ! Une industrie aujourd’hui laissée à l’abandon mais qui, dans une autre époque, était une part économique très importante de la micro-région.

Sur la commune on trouve une dizaine de ces fours, tous placés aux abords du ruisseau de Ciccaria au Sud du village.

Ainsi un sentier historique a été créé pour redécouvrir l’histoire de nos ancêtres et les méthodes de travail. Dans une boucle réalisable en famille, on quitte les habitations pour s’engouffrer dans un maquis haut sur un sentier parfaitement nettoyé.

Par moment, le sentier offre de magnifique panoramas sur la plaine de la Gravona. Les fours sont splendides. Certains ont été restaurés et mis en situation pour nous donner une idée plus précise de leur utilisation.

Férus d’histoire ou petits crapahutes, nous sommes tous séduits par ce chemin aux multiples facettes qui, comme celui des moulins, deviendra, je pense, un classique dans la micro-région !

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Le tour des moulins à Cortichjatu

La commune de Cuttoli-Corticchiato (comment ça encore ?!) propose de nombreux sentiers adaptés à tous type de marcheurs, randonneurs, baladeurs… ?

Alors, voici une balade à faire en famille ! Ou pas d’ailleurs si ça vous chante, il n’y a pas de panneau «famille obligatoire» à l’entrée du sentier, mais, en tout cas, elle est accessible à tous. Et c’est ça qui est intéressant.

Départ donc au cœur du hameau de Cortichjatu. Depuis les (la?) ruelles on passe, avec respect, entre les cours et les maisons pour rejoindre un petit sentier qui longe rapidement un muret en pierres. On aperçoit au loin un pagliaghju au bord du chemin.

Cette première portion, en belvédère, nous offre une jolie vue sur la vallée du Rau des… moulins. On commence par une jolie descente dans le maquis sur un ancien sentier muletier. L’idée est de faire le tour des points d’intérêt de la vallée, qui consistent principalement en des moulins. Mais des moulins qui valent le détour.

Tout du long d’a Stretta di i mulini, le parcours est balisé de panonceaux et de pancartes explicatives sur la vie d’auparavant autour du rau, véritable de moteur de l’industrie agro-alimentaire du coin à l’époque.

Entre légendes, histoire et patrimoine, cette balade fera le bonheur de tous et piquera la curiosité de chacun.

Je vous propose de parcourir le sentier sur une carte interactive

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Sur les hauteurs de Cuttoli

Ce n’est pas la première fois que je baroude du côté de Cuttoli et pourtant je n’ai pas encore tout parcouru !

Il reste çà et là quelques sentiers balisés que me dois de vous faire partager. Il y a notamment un sommet, tout de même assez haut, entre Cuttoli et Tolla, qui offre un panorama à 360 degrés sur le secteur.

C’est la Punta di l’Alcudina qui culmine à 1313 mètres. Il y a plusieurs chemins possibles pour rejoindre le sommet, depuis Tolla ou Cuttoli. J’ai choisi le second village (par flemme de faire de la route peut-être :p) et, comme pour l’Aragnascu, je suis parti de Pedi Muredda.

Il faut tout d’abord suivre l’itinéraire de la Punta San Petru, dont je vous ai déjà parlé, mais continuer son chemin après l’avoir dépassé. Donc oui ! Préparez vos cuisses et vos mollets, ça grimpe sec au départ ! Mais la splendide châtaigneraie de l’ascension vous passera le mauvais moment.

Une fois le San Petru passé, on continue presque à plat dans un maquis ras. La vue est déjà belle et on arrive rapidement sur un plateau humide où les petits cours d’eau vous feront douter du chemin à prendre. Pas de panique, visez l’Alcudina en face et continuez dans sa direction. On retrouve facilement les cairns.

Arrivé aux pieds du sommet, il faudra trouver soit-même le passage jusqu’au point culminant, si vous vous en sentez le courage. Notez qu’il est plus simple d’y monter par le côté nord. En haut on retrouve, comme un peu partout, une croix… enfin plutôt un bâton rachitique qui un jour a dû ressembler à une croix.

Après le pique-nique, tradition à toujours respecter scrupuleusement, car finalement, le but d’une randonnée est «d’aller manger le plus loin possible»… direction le retour. Deux options possibles, revenir par le même chemin ou continuer le sentier en direction du Nord. Attention, après avoir longé un grillage protégeant une exploitation de pommiers, on croise la route d’un panneau en bois nous indiquant différentes directions.

Pour redescendre à Cuttoli, il faudra bien faire attention à repérer les balises jaunes. Le sentier est presque en face de ce panneau et descend d’abord à pic (sur 20 mètres) avant de longer la crêtes quelques temps. Il est ensuite très bien indiqué jusqu’au moulin de Cuttoli. La descente est éprouvante mais la vue et la forêt sont magnifiques…

Pour la fin du parcours, j’ai choisi de traverser le village à pied pour revenir à Pedi Muredda. D’autant qu’à Corticciato, un joli petit sentier forestier permet de rejoindre facilement le col. Cela fait une grande boucle (15 kilomètres avec 1000 mètres de dénivelé positif) que l’on peut couper en plusieurs sorties.

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Panorama sur le golfe d’Ajaccio

Encore un me direz-vous, de panorama. Mais finalement chaque point de vue offre un angle différent à des lieux différents, même si au final le décor global reste le même.

Cette fois c’est à la Punta San Petru qui culmine à 1255 mètres, au dessus de Cuttoli-Corticchiato, que je me suis rendu. Le départ se fait au niveau du petit col San Petru à Pedi-Muredda. Attention, préparez vos cuisses, car ça grimpe, ça grimpe et ça grimpe encore!

On passe au cœur d’une très belle châtaigneraie (exploitée) et près de quelques porcheries. On rejoint un sentier sur la crête qu’il faudra quitter pour prendre sur la droite en direction du sommet (beaucoup de chemins sont visibles, il ne faut pas hésiter à se lancer à l’aventure).

Au sommet la vue est splendide sur le golfe qui s’étend majestueusement. On jouit d’un beau panorama à 360 degrés. Ainsi vers le Nord, on aperçoit la pointe du Monte d’Oro. Vers l’Ouest, on reconnait la Paglia Orba très caractéristique! Plus proche, le Monte Gozzi semble presque ridicule.

(Les photos datent du mois d’octobre)

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Monte d’Aragnascu

Les parcours à Cuttoli-Corticciato

Voilà un sentier que j’ai effectué il y a déjà quelque temps mais que j’avais perdu au fond de mes tiroirs…
Comme toute bonne vallée qui se respecte, la vallée de la Gravona est délimitée par deux crêtes au bout desquelles se trouvent deux promontoires rocheux marquant la fin de la zone montagneuse. Tous deux à plus ou moins égale distance de la mer et tous deux marquant la fin de la vallée.

Le premier, vous le connaissez, je vous en ai déjà parlé, c’est le Monte Gozzi qui culmine à plus de 700 mètres. J’ai plusieurs fois eu l’occasion d’aller m’y promener. Mais en face, de l’autre côté de la vallée, se profile le Monte d’Aragnascu sur lequel j’ignorais jusqu’ici s’il était possible de monter.

Ces deux monts sont assez différents, le Monte Gozzi est pratiquement pelé alors que l’autre présente beaucoup d’arbres et un promontoire rocheux beaucoup plus petit. Ils sont toutefois similaires par la pente abrupte que l’on trouve en bout de course et par la vue remarquable qu’ils offrent l’un et l’autre.

Afin d’avoir une vue différente de la vallée, j’ai donc cherché à me rendre sur le monte d’Aragnascu. Il existe une boucle au départ du village de Cuttoli-Corticciato, plus précisément au lieu-dit Pedi-Muredda sur les hauteurs du village. De là vous avez d’ailleurs la possibilité d’effectuer divers parcours plus ou moins longs sur la commune.

Dès le départ, un chien m’a montré le chemin comme s’il avait déjà compris en voyant mon look de touriste en chaussures/chaussettes, sac à dos et bronzage agricole que je venais ici pour profiter du sentier… Toujours est-il qu’il s’est montré très utile car je ne trouvais pas le départ. Au fil de la promenade je l’ai perdu de vue. Il a dû redescendre par un raccourci?

Le chemin est simple même si les mollets râlent un peu sur le dénivelé qui commence par une sorte de sentier au milieu d’un maquis haut qui malheureusement cache toute la vue… On traverse un ruisseau avant d’arriver à un petit pagliaghju toujours en service vu son bon état général. A cet endroit, le maquis laisse place à une châtaigneraie qui est beaucoup plus généreuse en terme de vue sur l’horizon… On aperçoit alors le village de Cuttoli derrière, et les prémices de la vallée du Prunelli sur la gauche.

Le sentier monte jusqu’à une petite clairière où j’aurais bien cassé la croûte si je n’avais pas oublié mon sandwich bien emballé sur la table de la maison… Ce sera pour la prochaine fois. Après la clairière, c’est enfin le moment tant attendu : l’arrivée sur le promontoire rocheux. Au sommet, il y a une croix qui a visiblement testé sa résistance à la foudre plus d’une fois. Inutile de vous dire que de là haut, à 888 mètres, la vue est sensationnelle…

Sur la gauche, la vallée du Prunelli. Le regard commence son parcours sur les montagnes enneigées, puis sur Bastelica et redescend enfin sur Cauro et Bastelicaccia.  Au sud, les différents golfes s’étendent. Chacun dans un ton de luminosité distinct. Comme une palette du plus foncé au plus clair. Sur la droite, Ajaccio s’étend au loin et se termine par les îles Sanguinaires, à peine visibles tout au fond. Vers le nord, la plaine de la Gravona, je m’amuse à chercher ma maison. J’aperçois en face le Monte Gozzi, fièrement dressé comme le second pilier qui marquerait l’entrée dans la vallée.

Le chemin du retour se fait par l’autre côté (côté Vallée de la Gravona) et offre tout le long une panorama époustouflant sur toute la plaine.

Après 3 heures 30 de marche, me revoilà à la voiture. Le chien, soucieux que je revienne bien à mon véhicule, m’attend patiemment et reste là pour être certain que je démarre bien le moteur, un peu comme pour me dire « tu peux venir faire un tour, mais il ne faut pas oublier de repartir… ».

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