Autour de l’ancien fortin de Biguglia

Petite promenade autour de l’étang de Biguglia. Cette fois au niveau de l’ancien fortin bâti au XVIème siècle sur l’île aux pêcheurs et qui faisait partie d’un dispositif mis en place par les Génois pour la défense de Bastia. Il est aujourd’hui transformé en éco-musée ouvert au public.

Après la visite du fortin, une balade est proposée aux visiteurs sur les berges de l’étang. Prenez ainsi le sentier en face du ponton en bois et laissez-vous guider le long des roseaux. La promenade est courte mais agréable et permet d’observer les différentes espèces d’oiseaux qui vivent sur l’étang. Ainsi j’ai pu rencontrer (de loin) quelques flamants roses et autres bestioles volantes…

Des nouvelles de Laponie

Eh oui je sais bien: cela fait longtemps que je n’ai rien écrit par ici, vous laissant sans nouvelles, certainement inquiets de mon sort? (;-p) En fait après des fêtes de fin d’année passées dans le grand nord (Essonne et région parisienne) je crois bien avoir ramené ce type de climat dans un coin de ma valise. Mais n’anticipons pas…

Des fêtes de fin d’année et des vacances passées auprès des miens, des amis revus, cela fait beaucoup de bien. Par contre, il est certain que, grâce à  ma mémoire sélective qui fait bien les choses, j’avais tôt fait d’oublier les joyeusetés de la capitale: embouteillages, périphérique, cohue dans les magasins en cette période et esprit de noël qui visiblement oublie de toucher quelques personnes… Tout cela me fait d’autant plus apprécier la qualité de vie qui est la mienne ici et l’on a tendance à bouder son plaisir quand il devient quotidien.

Trêve de philosophie à la petite semaine, je dois également vous conter mes derniers exploits. J’ai dû me séparer de mon fidèle destrier bleu  pour le confier à ma soeur (gargl…) même si  j’ai encore un peu de répit car elle n’a pas encore son permis. Décision prise pour pouvoir, de mon côté, passer le permis moto et acquérir le deux roues qui va avec. Alors pour l’acquisition c’est ok mais pour le sésame qui permet de prendre le guidon, il va falloir attendre un peu. En effet, je suis un peu le rantanplan des hells angels car j’ai eu la première partie du permis (réputée la plus difficile soit dit au passage) mais après une gamelle d’anthologie et néanmoins au ralenti, j’ai lamentablement échoué à la conduite. Etonnant non? Ne faisant jamais les choses à moitié, j’en ai profité pour me blesser au talon d’achille.

Donc, bien entendu, plus de promenades et donc plus de posts: vous avouerez qu’avec des béquilles c’est beaucoup moins amusant.

Mais revenons-en au climat, et plus précisément à la neige. Par ici on l’annonçait depuis plusieurs jours et elle semblait rester sur les hauteurs mais elle est finalement bien arrivée, s’installant sur le nord de la Corse et même, chose inhabituelle, sur la ville de Bastia. Ambiance surréaliste de ce côté-ci de la mer et occasion de prendre quelques clichés assez inhabituels que je vous laisse découvrir.

Les glacières de Ville di Pietrabugno

Ville de Pietra-quoi ? Ville-di-Pietrabugno (dire « Villédipiétrabounio »). Et oui, il faut parfois s’y prendre à plusieurs fois pour prononcer le nom de certains lieux de la région. Tout un travail d’intégration…

Derrière ce nom un peu étrange se cache un paisible hameau situé sur les hauteurs de Bastia, offrant un panorama inoubliable sur la cité génoise. Je vous en ai d’ailleurs déjà parlé il y a quelques mois (ici !). Je suis retourné dans les alentours de ce village pour emprunter un sentier qui mène aux anciennes glacières. Je m’étais déjà rendu à celles de Cardo, également au dessus de Bastia. Les glacières sont des sortes de bergeries en pierres dans lesquelles on trouve des citernes. La neige et la glace y étaient conservées avant l’invention du réfrigérateur… Ainsi on descendait la glace depuis les glacières jusqu’à la ville par les sentiers muletiers.

Le sentier donne une jolie vue sur le Cap Corse (Erbalunga, Miomo), sur les îles italiennes (Caprai, l’Île d’Elbe) et sur Bastia et le début de la Plaine Orientale. Une jolie balade qui emprunte le chemin des « Nivere », bien connu dans la micro-région. De quoi profiter encore un peu du soleil toujours bien présent en ce début décembre.

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Mais qu’est-ce qu’ils font?

Au départ, je n’ai pas compris. Je me suis posé plusieurs questions puis j’ai cru à une certaine coutume de l’île. Mais même si parfois les coutumes peuvent paraître étranges, on arrive toujours plus ou moins à en cerner le but. Seulement là, je ne voyais pas. Durant tout le mois de mars, j’ai pu voir des centaines et des centaines de Corse, un peu partout sur l’île, se promener dans les fossés, sur le bord des routes, marcher le long des sentiers mais en s’y écartant le plus possible. Mystère? Que font-ils donc?

Mais ce week-end a été pour moi le moment de la révélation. J’ai pu, grâce à des amis, percer le secret de cette énigme. Non ils ne sont pas tous devenus fous et j’ai pu le constater lorsque l’on m’a invité à partir à la cueillette des asperges sauvages! Eh oui! Il y en a partout et personnellement je n’y avais jamais fait attention. C’est donc au départ du vieux village de Biguglia (en Haute-Corse près de Bastia) que nous avons trouvé un sentier muletier. Autrefois ce sentier menait visiblement de l’autre côté de la montagne et permettait de passer d’un bout à l’autre de la base du Cap Corse (Biguglia – Saint-Florent) en traversant le col de Sant’Andria. Sur le trajet on croise un bon nombre de maisons de bergers en assez bon état au milieu de clairières offrant un panorama imprenable sur la plaine. Au loin on aperçoit même l’île d’Elbe en toile de fond.

Les asperges ne sont pas légion dans ce coin là :s Visiblement quelqu’un a eu l’idée avant nous. Pas de problème, on continue la marche et on profite du paysage. Après avoir esquivé quelques ruisseaux boueux, remonté un cours d’eau asséché (ou du moins ce qui y ressemble fortement), ce petit parcours du combattant passe sur les ruines d’une chapelle romane. La chapelle de Sant’Andria dont il ne reste aujourd’hui qu’un petit morceau de la nef. En 1986, une association a tenté de rebâtir la chapelle mais a dû mettre fin à son aventure par manque de fonds. Aujourd’hui les pierres qui la composaient autrefois sont empilées aux alentours et dans ce qui reste de l’enceinte.

Une très bonne promenade, vous l’aurez compris, et en plus nous ne sommes pas revenus bredouilles. Tout juste de quoi se faire une très bonne omelette 100% asperge et 100% sauvage! Parole de Parigo!

L’étang de Biguglia

L’étang de Biguglia, ou plutôt étang de Chiurlinu, est l’étang le plus vaste de Corse. Avec ses 1450 hectares il communique avec la mer par un grau franchissable par un pont. Il est le point de départ du lido de la Marana, cordon sableux qui sépare l’étang de la mer sur près de dix kilomètres.
Du coté de la montagne, un vaste marais s’est formé en bordure de l’étang. L’étang recèle de vastes herbiers qui sont le refuge d’une faune sédentaire et migratoire. Le paysage de l’étang de Chiurlinu est caractérisé par un barrage de roseaux appliqués à un mur de piquets en bois dans le secteur de « Tombulu Biancu », non loin de l’embouchure du grau. Ces barrages sont appelés des bordigues. Aujourd’hui l’étang compte des milliers d’oiseaux et est un site protégé. En effet il figure sur la liste des plus importantes zones humides internationales. Il est d’ailleurs inscrit comme zone d’intérêt communautaire pour les oiseaux et zone spéciale de conservation du réseau Natura 2000.

Voici quelques photos de ma promenade au bord de cet étang :