Château de Vizzavona

Mais qu’est-ce que c’est?!

Voilà une rencontre qui vous glace le sang!

Imaginez la scène. Me voilà seul, le ciel est bas. Depuis quelques jours les nuages se chargent de plus en plus. L’heure à laquelle ils laisseront tomber leur humide chargement n’est plus très loin.

Malgré cela me voilà en montagne, enfin presque. Suivant le dernier rayon du soleil, comme l’unique espoir d’avoir, pour encore quelques heures, le temps d’arpenter à la force des cuisses les sentiers insulaires, me voilà tourmenté par le froid au milieu des ruines.

Ces vieilles pierres autour de moi, dernières traces d’un chateau autrefois fièrement dressé, sont parfois parsemées au sol, formant encore d’autres fois des restes de murs et de tours, et donnent un aspect lugubre à la scène. Ce lieu, riche d’histoire et de batailles, fut également le théâtre de sombres passages qui laissent une atmosphère pesante.

Pas un bruit dans ces amats de gravats entre lesquelles poussent des ronces gourmandes et quelques arbrisseaux, comme des rapaces prêt à se remplir la panse des restes du temps. Çà et là quelques brises discrètes cassent l’immobilité de ce paysage.

Tout à coup me voilà surpris ! Mon rythme cardiaque s’accélère alors qu’une froide et minuscule goutte de pluie m’extrait de mes songes. Il faut que j’accélère la cadence. Quittons ces lieux avant que l’averse vienne tenter de tout effacer.

Je cherche alors la sortie. Presque perdu dans ce dédale de caves oubliées et de murs sans âges, croyant apercevoir un passage vers le retour j’accélère.

Et là! C’est l’apothéose! La scène clé d’un mauvais thriller, celle qui débloque toute l’intrigue! Longeant les murs pour éviter les gouttes, au détour d’un angle, ma main est entrée en contact avec elle… Douce et visqueuse, ses appendices dressés, me piquant l’index en de multiples points.

Mon sang ne faisant qu’un seul tour, je retire ma main pour l’observer. Nous voilà face à face. De ses yeux rouges, l’immonde monstre, tout droit sorti du bestiaire de Starship Troopers, m’observe, prêt à attaquer ou à riposter !

Dans l’urgence, je dégaine le premier. L’iPhone en main, j’immortalise pour vous l’objet de mon inquiétude. De peur devant tant de dextérité, l’immondice tente de prendre la fuite, voyant sa fin toute proche mais… trop tard, le cliché est enregistré.

Drôle de bestiole Drôle de bestiole

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